lignes de fuite - art2010-07-07T11:17:45+02:00Christine Geninurn:md5:1348DotclearI can pick my own noseurn:md5:c8c39e0cfac3b45ef41c7da5667c50362009-07-08T02:05:00+02:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_juil09/warhol_the_lord_gave_me.jpg" alt="warhol_the_lord_gave_me.jpg" /></p>
<blockquote>
<p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Andy_Warhol">Andy Warhol</a>, The Lord
Gave Me My Face But I Can Pick My Own Nose<br />
(Le Seigneur m'a refilé mon visage, mais je peux me gratter le nez tout seul,
1948, Pittsburgh, Collection Paul Warhola Family)</p>
</blockquote>
<p>L'exposition <a href="http://www.rmn.fr/Le-grand-monde-d-Andy-Warhol">Le
Grand monde d’Andy Warhol</a> (au Grand Palais) permet de réviser pas mal
d'idées reçues, de faire de jolies découvertes (comme l'autoportrait ci-dessus)
et de mettre en perspective les quelque 250 portraits présentés dans la grande
histoire du portrait et de l'autoportrait, depuis les portraits du Fayoum.</p>
<p>::: <a href="http://www.warhol.org/">Andy Warhol Museum</a><br />
::: <a href="http://www.warholfoundation.org/">Andy Warhol Foundation</a><br />
::: <a href="http://www.warholcity.com/">Andy Warhol City</a></p>si le soleil et la lune avaient des doutesurn:md5:0f3b7e1f464caf3ab58948900629b8072009-06-03T03:23:00+02:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_juin09/william_blake_hecate_ou_la_nuit_de_la_joie_d__enitharmon.jpg" alt="william_blake_hecate_ou_la_nuit_de_la_joie_d__enitharmon.jpg" /></p>
<blockquote>
<p>Celui qui met en doute ce qu'il voit,<br />
Quoi que tu puisses faire, il ne croira jamais.<br />
Si le soleil et la lune avaient des doutes,<br />
Aussitôt leur lumière s'éteindrait.</p>
</blockquote>
<p><a href="http://www.tate.org.uk/servlet/ViewWork?cgroupid=999999961&workid=1120&searchid=9249">
Hécate ou La Nuit de la Joie d'Enitharmon</a> (Tate Gallery, vers 1795), et ces
quelques vers extraits des <a href="http://www.arfuyen.fr/html/ficheauteur.asp?id_aut=1021">Chants d'Innocence</a>
(1789) ... pour vous inviter à ne pas rater l'exposition « <a href="http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=6228&document_type_id=2&document_id=63262&portlet_id=14049">William
Blake, le génie visionnaire du romantisme anglais</a> », que le Petit Palais
consacre jusqu'au 28 juin à l'œuvre graphique (dessins, aquarelles, gravures…)
du poète.</p>
<p>::: lisez des billets moins paresseux que le mien, par exemple Elizabeth
Legros, « L<a href="http://2009sediments.wordpress.com/2009/05/26/les-soleils-noirs-de-william-blake/">es
soleils noirs de William Blake</a> », <a href="http://leaule.com/billets-dhumeur/william-blake-genie-visionnaire-du-romantisme-anglais/">
Leaule</a> ou Pierre Deschodt, « <a href="http://www.artnet.fr/magazine_fr/expositions/deschodt/William-Blake.asp">Doux
malaise</a> »</p>
<p>::: et, sur William Blake, explorez sans modération le <a href="http://virtual.park.uga.edu/~wblake/home1.html">Blake Digital Text Project</a>
et les <a href="http://www.blakearchive.org/blake/">Archives William
Blake</a>.</p>la totalité des propositions vraies (avant)urn:md5:d0a6743d9024e24e838a462ca2d6bd5f2009-05-28T02:49:00+02:00cgatart <p>Avec la « <a href="http://www.laforcedelart.fr/02/index.php/La-geologie-blanche/La-Geologie-Blanche.html">géologie
blanche</a> » de Philippe Rahm pour écrin et les magnifiques coupoles
vertes comme ciel, <a href="http://www.laforcedelart.fr/02/">la Force de l’Art
2</a>, présentée au Grand Palais jusqu’au 1er juin, mérite une
déambulation.</p>
<p>En commençant par les dames (pour faire plaisir à <a href="http://www.martinesonnet.fr/blogwp/">Martine Sonnet</a> qui souligne à juste
titre qu'elles ne représentent que 10% des artistes résidents, étiage
malheureusement classique) j’ai aimé tout particulièrement :</p>
<p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_mai09/fda1.jpg" alt="fda1.jpg" /></p>
<p>::: les splendides <a href="http://www.laforcedelart.fr/02/index.php/Artistes-les-Residents/Anita-Molinero.html">
poubelles fondues rouge sang d’Anita Molinero</a></p>
<p>::: « <a href="http://www.laforcedelart.fr/02/index.php/Artistes-les-Residents/Virginie-Yassef.html">Il
y a 140 millions d’années, un animal glisse sur une pente fangeuse du Massif
Central</a> » de Virginie Yassef : la drôle et fascinante empreinte
d’un ptérodactyle imaginaire</p>
<p>::: la « Matrice » proustienne de <a href="http://www.laforcedelart.fr/02/index.php/Artistes-les-Residents/Veronique-Aubouy.html">
Véronique Aubouy</a></p>
<p>::: <a href="http://www.laforcedelart.fr/02/index.php/Artistes-les-residents/Fabien-Verschaere.html">
le troublant cerveau – container de Fabien Verschaere</a></p>
<p>::: la <a href="http://www.laforcedelart.fr/02/index.php/Artistes-les-Residents/Grout/Mazeas.html">
maison tronçonnée saupoudrée de sirop de glucose</a> de Grout/Mazéas</p>
<p>::: l’étrange tourniquet monumental et miroitant de <a href="http://www.laforcedelart.fr/02/index.php/Artistes-les-residents/Gilles-Barbier.html">
Gilles Barbier</a></p>
<p>::: bien sûr les ubuesques « <a href="http://www.laforcedelart.fr/02/index.php/Artistes-les-residents/Philippe-Mayaux.html">Agitateurs</a> »
de Philippe Mayaux</p>
<p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_mai09/.fda3_m.jpg" alt="fda3.jpg" /></p>
<p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_mai09/.fda2_m.jpg" alt="fda2.jpg" /></p>
<p>::: et surtout « <a href="http://www.laforcedelart.fr/02/index.php/Artistes-les-Residents/Julien-Previeux.html">La
totalité des propositions vraies (avant)</a> » de Julien Prévieux :
le futur non advenu des <a href="http://couvillencoul.wordpress.com/2009/05/27/le-desherbage-au-musee/">livres
obsolètes</a> sauvés temporairement du pilon pour être présentés dans un manège
circulaire, et aux murs, sur de grands tableaux noirs, des oracles étranges de
diagrammes inspirés par le data mining.</p>
<p>Pour découvrir les autres œuvres, <a href="http://www.laforcedelart.fr/02/">explorez sans modération le site</a>, très
complet, ou suivez un bon guide, par exemple :<br />
::: <a href="http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2009/04/27/la-force-de-lart/">lunettes
rouges</a><br />
::: ou espace-holbein : billets <a href="http://espace-holbein.over-blog.org/archive-05-1-2009.html">1</a>, <a href="http://espace-holbein.over-blog.org/archive-05-2-2009.html">2</a>, <a href="http://espace-holbein.over-blog.org/archive-05-3-2009.html">3</a>, <a href="http://espace-holbein.over-blog.org/archive-05-4-2009.html">4</a> et <a href="http://espace-holbein.over-blog.org/archive-05-5-2009.html">5</a>.</p>les yeux peints des peintresurn:md5:45106d9dd56ba133b15cf3c185ff47952009-05-25T02:17:00+02:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_mai09/chirico_autoportrait_1924.jpg" alt="chirico_autoportrait_1924.jpg" /></p>
<p>De Giorgio De Chirico, je connaissais surtout, comme tout le monde, la
première période métaphysique, exaltée par les surréalistes, et dont j'aime
assez les « dépaysages » (Cocteau) et les perspectives chaotiques aux
ombres déportées et aux points de fuite multiples ; beaucoup moins les
périodes suivantes, les très ... mystérieux « Bains mystérieux », les
copies de maîtres anciens et les « replay » dignes des meilleurs
faussaires.</p>
<p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_mai09/chirico_autoportrait_1924-25.jpg" alt="chirico_autoportrait_1924-25.jpg" /></p>
<p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_mai09/chirico_portrait_de_l__artiste_en_costume_rouge_1942.jpg" alt="chirico_portrait_de_l__artiste_en_costume_rouge_1942.jpg" /></p>
<p>Mais ce sont, comme souvent, surtout les autoportraits qui m'ont arrêtée
(les yeux peints des peintres m'attirent toujours) : dans certains,
Giorgio De Chirico se peint à la manière de peintres anciens (un peu comme
aujourd'hui <a href="http://blog.lignesdefuite.fr/post/2006/08/25/cindy-sherman">Cindy Sherman</a> se
photographie) ; dans l'autoportrait de 1924 ci-dessus, on croit même
reconnaître un « pastiche par anticipation » d'Enki Bilal ; très
émouvants aussi le retrait derrière l'image maternelle, ou les nus acceptant de
vieillir.</p>
<p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_mai09/chirico_autoportrait_avec_sa_mere_1921.jpg" alt="chirico_autoportrait_avec_sa_mere_1921.jpg" /></p>
<p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_mai09/chirico_autoportrait_nu_1942.jpg" alt="chirico_autoportrait_nu_1942.jpg" /></p>
<p>à lire en ligne, les billets de :<br />
::: <a href="http://remue.net/spip.php?article3237">Catherine Pomparat</a>
(remue.net)<br />
::: <a href="http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2009/02/24/enigme-souvenir-melancolie-reve-incertitude-revelation-secret-hermetique-mysterieux/">
Lunettes</a> <a href="http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2009/02/25/la-vie-ne-serait-elle-quun-immense-mensonge/">
rouges</a><br />
::: <a href="http://2009sediments.wordpress.com/2009/05/04/giorgio-de-chirico-le-grand-enigmatique/">
Elizabeth Legros</a> (Sédiments)<br />
::: <a href="http://dominiquehasselmann.blog.lemonde.fr/2009/05/23/j%E2%80%99avais-rendez-vous-avec-giorgio-de-chirico/">
Dominique Hasselmann</a></p>l’ombre d’un rêve fuyanturn:md5:458a5bbbf6074f13d123a155d2befc672009-05-24T01:40:00+02:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_mai09/.Chirico_Oracle_m.jpg" alt="Chirico_Oracle.jpg" /></p>
<blockquote>
<p>La vie ne serait-elle qu’un immense mensonge ? Ne serait-elle que
l’ombre d’un rêve fuyant ? Ne serait-elle que l’écho des coups mystérieux
frappés là-bas contre les rochers de la montagne dont personne paraît-il n’a vu
le versant opposé.</p>
</blockquote>
<blockquote>
<p>Sur la terre, il y a bien plus d’énigmes dans l’ombre d’un homme qui marche
au soleil que dans toutes les religions passées, présentes et futures.</p>
</blockquote>
<blockquote>
<p>Giorgio de Chirico, Manuscrits (Archives de la Fondation Giorgio et Isa de
Chirico, Rome)</p>
</blockquote>
<p>« <a href="http://www.paris-musees.com/dechirico/">La fabrique des
rêves</a> », exposition rétrospective consacrée par le Musée d’Art moderne de
la Ville de Paris à Giorgio de Chirico (1888–1978) se termine ce soir.</p>regarder dans les hublotsurn:md5:aee88f200ebbebc03f20ae46d1016afc2009-04-27T03:22:00+02:00cgatart <div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.dailymotion.com/swf/x5whqp_villa-arpel_shortfilms&related=1" width="400" height="316"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/x5whqp_villa-arpel_shortfilms&related=1" />
<param name="wmode" value="transparent" />
<param name="FlashVars" value="playerMode=embedded" /></object></div>
<p>Vous avez jusqu’au 3 mai seulement pour aller regarder dans les hublots,
<a href="http://www.104.fr/">au 104</a>, la <a href="http://www.104.fr/#fr/Artistes/A129-Villa_Arpel">réplique grandeur nature de
la Villa Arpel</a>, le décor de <em>Mon oncle</em> (1958) de Jacques Tati.</p>
<p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_avril09/.104_s.jpg" alt="104.jpg" /> <img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_avril09/.arpel1_s.jpg" alt="arpel1.jpg" /></p>
<p>::: un <a href="http://www.dailymotion.com/video/x91i1z_monsieur-hulot-sinstalle-au-centqua_shortfilms">
entretien avec Macha Makeïeff</a>, et <a href="http://www.dailymotion.com/video/x8xtfm_cultissime-la-villa-arpel-sur-le-si_news">
un deuxième</a><br />
::: un <a href="http://fenetresopenspace.blogspot.com/2009/04/la-villa-arpel-en-entier.html">photo
reportage d’Anne Savelli</a>, qui est en résidence au 104<br />
::: et quelques extraits de <em>Mon oncle</em> <a href="http://www.youtube.com/watch?v=gkvtE1AS6Qo">là</a>, <a href="http://www.youtube.com/watch?v=xV2qM1SeBos">ici</a>, <a href="http://www.youtube.com/watch?v=nmTnJFLZJtA">là</a> et <a href="http://www.youtube.com/watch?v=LE9t98Gox60">encore là</a> :
personnellement, je ne m’en lasse pas ... et j'ai l'impression que je ne suis
pas la seule, car aussi bien au 104 qu'à l'exposition « <a href="http://www.cinematheque.fr/fr/expositions-cinema/tati/index/bienvenue.html">Jacques
Tati. Deux temps, trois mouvements</a> » de la Cinémathèque (avec
pipe ! ... mais que je retournerai visiter quand il y aura un peu moins de
monde) tous les badauds sont scotchés, fascinés, devant les écrans où passent
en boucle des extraits.</p>
<p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_avril09/.arpel2_s.jpg" alt="arpel2.jpg" />
<img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_avril09/.arpel4_s.jpg" alt="arpel4.jpg" /></p>
<p>Au 104 également, une <a href="http://www.104.fr/#fr/Commerces/52-Librairie">belle libraire</a>, annexe du
<a href="http://www.lemerlemoqueur.fr/51-rue-de-bagnolet/">Merle Moqueur</a>,
est ouverte depuis le 21 avril dernier ; <a href="http://fenetresopenspace.blogspot.com/2009/04/apparition-du-merle.html">Anne
Savelli l'a aussi photographiée</a>.</p>
<p>post-scriptum : à lire en écho, le <a href="http://danslasalle.blogspot.com/2009/04/mon-oncle.html">billet de Wictoria</a>
sur <em>Mon oncle</em>.</p>
<p>post-scriptum 2 : l'exposition est prolongée jusqu'au 31 mai (en raison
sans doute de l'explosion des visites générée par mon billet) :
profitez-en !</p>
<p>::: <a href="http://www.tativille.com/">site Jacques Tati</a></p>les trois lapins du pénultième billeturn:md5:e77a039abfb53bc986494d33125204262008-12-13T00:45:00+01:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_dec08/mantegna_priere_londres.jpg" alt="mantegna_priere_londres.jpg" title="mantegna_priere_londres.jpg, dec 2008" /></p>
<p>::: à la demande générale de cairo, voici le tableau d'Andrea Mantegna,
<a href="http://mini-site.louvre.fr/mantegna/acc/xmlfr/section_3_4.html">La
Prière au jardin des oliviers</a> (v1453-1454), d'où sont extraits les trois
lapins (il y en a même d'autres à gauche) du pénultième billet : quelqu'un
saurait-il pourquoi tous ces lapins dans les tableaux de Mantegna ?</p>un autre sous-marin roseurn:md5:31e8ca0a395aee78d92392144744da5f2008-11-27T01:09:00+01:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_nov08/.operation_petticoat_m.jpg" alt="operation_petticoat.jpg" title="operation_petticoat.jpg, nov 2008" /></p>
<p>... avec de <a href="http://www.youtube.com/watch?v=EYekeKr8r5I">charmants
marins</a> : ah ! Cary Grant ! ah ! Tony Curtis !</p>comme un ballon bizarreurn:md5:433456426ba576b9c4a472ffa1488cf42008-08-14T01:10:00+02:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_aout08/odilon_redon_l_oeil_comme_un_ballon_bizarre_se_dirige_vers_l_infini.jpg" alt="odilon_redon_l_oeil_comme_un_ballon_bizarre_se_dirige_vers_l_infini.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="odilon_redon_l_oeil_comme_un_ballon_bizarre_se_dirige_vers_l_infini.jpg, aoû 2008" /></p>
<blockquote>
<p><a href="http://www.odilonredon.net/">Odilon Redon</a>, « L’œil, comme
un ballon bizarre, se dirige vers l’infini » (1878)</p>
</blockquote>
<p>Ne ratez pas non plus les rencontres avec <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/autour_exposition.php?id=108">
Marcel Gauchet</a> et <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/autour_exposition.php?id=71">
René Girard</a>, ni celles de la série « <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/autour_exposition.php?id=62">Littérature
contemporaine et sacré</a> », avec :<br /></p>
<blockquote>
<p>- <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/autour_exposition.php?id=64">
Bernard Sichère</a><br />
- <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/autour_exposition.php?id=66">
Catherine Millot</a><br />
- <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/autour_exposition.php?id=69">
Julia Kristeva</a><br />
- <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/autour_exposition.php?id=72">
Sylvie Germain</a><br />
- <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/autour_exposition.php?id=73">
Frédéric Boyer</a><br />
- <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/autour_exposition.php?id=75">
Marie Darrieussecq</a><br />
- <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/autour_exposition.php?id=77">
Yannick Haenel</a><br />
- <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/autour_exposition.php?id=78">
Valère Novarina</a><br />
- et <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/autour_exposition.php?id=80">
Florence Delay</a></p>
</blockquote>la place du douteurn:md5:cf80b9c78695ddcd91f733f166a8c30e2008-08-13T00:39:00+02:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_aout08/.mondrian_evolution_1910_m.jpg" alt="mondrian_evolution_1910.jpg" title="mondrian_evolution_1910.jpg, aoû 2008" /></p>
<p>Parler de sainteté (et que d’aucuns proposent impudemment de <a href="http://blog.lignesdefuite.fr/post/2008/08/10/ne-pas-rechercher-la-perfection#comments">me canoniser</a> !)
me fait me souvenir que je souhaitais parler de ma visite de l’exposition
<em>Traces du sacré</em> au <a href="http://www.centrepompidou.fr/">Centre
Georges Pompidou</a>.</p>
<p>La profusion (350 œuvres tout de même), la confusion et le manque de
cohérence que j'ai vues reprochées ici et là à cette exposition m’ont au
contraire plutôt séduite : le chaos est assez bien venu concernant le
sujet du sacré, surtout si l’on considère <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/presentation.php?id=86">comme
Allen Ginsberg</a> que « <a href="http://ver-s-tebral.artblog.fr/16330/Allen-GINSBERG-Howl-extraits/">tout est
sacré</a> » et qu’il faut laisser toute sa place au <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/presentation.php?id=99">doute</a>.</p>
<p>L’exposition est malheureusement terminée depuis hier (admirez ma réactivité
!) mais <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/">se prolonge par un
site extrêmement riche</a> montrant des <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/oeuvres_exposees.php">œuvres</a>
rares sur internet, par exemple « <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/presentation.php?id=87">l’ascension
des objets</a> » dans le magnifique « <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/oeuvres_exposees.php?id=32">1rst
light</a> » de Paul Chan, ou « <a href="http://www.mamco.ch/collections/filliou.html">Eins, Un, One</a> », réponse
originale de Robert Filliou au coup de dé mallarméen, par un champ circulaire
de quelques milliers de dés donnant tous le même résultat, puisqu’ils n’ont que
des faces « un »</p>
<p>Le site propose aussi de nombreuses vidéos exposant le projet des
commissaires, <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/mieux_comprendre.php?id=98">
Jean de Loisy</a> et <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/mieux_comprendre.php?id=122">
Angela Lampe</a> et surtout donnant la parole à des artistes, par exemple
<a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/paroles_artistes.php?id=17">
Jean-Jacques Lebel</a>, qui montre la télépathie à l'œuvre dans « Radio
Momo (hommage à Antonin Artaud) », <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/paroles_artistes.php?id=24">
Marc Couturier</a> qui évoque « les poils du cerveau » à propos de
son « Numen », fresque à la pointe d'argent sur poudre de marbre réalisée
en un seul mouvement, <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/paroles_artistes.php?id=28">
Gérard Garouste</a> qui décrypte « Passage (autoportrait) », ou <a href="http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/exposition/paroles_artistes.php?id=13">
Huang Yong Ping</a> qui expose un moulin à prières tibétain de 13 mètres de
haut en perpétuelle rotation.</p>images dérisoiresurn:md5:08812f7482a9c11662b36506105c6ae72008-08-01T02:10:00+02:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_juillet08/hokusai-baigneurs.png" alt="hokusai-baigneurs.png" title="hokusai-baigneurs.png, juil 2008" /></p>
<p>Hokusai est également à l'origine du terme « manga », pour désigner ses
carnets de croquis sur le vif.</p>
<blockquote>
<p>« La Mangwa, cette profusion d’images, cette avalanche de dessins,
cette débauche de crayonnages, ces quinze cahiers où les croquis se pressent
sur les feuillets, comme les œufs de la ponte des vers à soie sur une feuille
de papier, une œuvre qui n’a pas de pareille chez aucun peintre de
l’Occident ! La Mangwa, ces milliers de reproductions fiévreuses de ce qui
est sur la terre, dans le ciel, sous l’eau, ces magiques instantanés de
l’action, du mouvement, de la vie remuante de l’humanité et de l’animalité,
enfin, cette espèce de délire sur le papier du grand fou de dessin de
là-bas ! » écrit à leur sujet Edmond de Goncourt, dans <em>Hokousaï. L’art
japonais au XVIIIe siècle</em> (Flammarion, Paris, 1896, p. 96)</p>
</blockquote>
<p>on peut voir en ligne de nombreuses « images dérisoires » des
recueils de dessins d’Hokusai :<br />
- une <a href="http://www.hum.pref.yamaguchi.jp/ehon/ehon.htm">collection très
complète</a> (mais des légendes en japonais)<br />
- <a href="http://www.geocities.com/Vienna/1834/manga1/index.htm">Manga
1</a><br />
- <a href="http://jncastorio.unblog.fr/2007/09/25/le-dixieme-volume-de-la-manga-dhokusai/">
Manga 10</a><br /></p>image fantômeurn:md5:4702df28534043e7055ed4bdd0d1ed682008-07-31T23:58:00+02:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_juillet08/oiwa.jpg" alt="oiwa.jpg" title="oiwa.jpg, juil 2008" /></p>
<p>Katsushika Hokusai, « Le fantôme d'Oiwa »</p>soit un point, soit une ligneurn:md5:eadb0850c6d5794411f0b2253d5340da2008-07-30T02:05:00+02:00cgatart <blockquote>
<p>Depuis l’âge de six ans, j’avais la manie de dessiner les formes des objets.
Vers l’âge de cinquante, j’ai publié une infinité de dessins ; mais je
suis mécontent de tout ce que j’ai produit avant l’âge de soixante-dix ans.
C’est à l’âge de soixante-treize ans que j’ai compris à peu près la forme et la
nature vraie des oiseaux, des poissons, des plantes, etc. Par conséquent, à
l’âge de quatre-vingts ans, j’aurai fait beaucoup de progrès, j’arriverai au
fond des choses ; à cent, je serai décidément parvenu à un état supérieur,
indéfinissable, et à l’âge de cent dix, soit un point, soit une ligne, tout
sera vivant. Je demande à ceux qui vivront autant que moi de voir si je tiens
parole. Écrit, à l’âge de soixante-quinze ans, par moi, autrefois Hokusai,
aujourd’hui Gakyo Rojin, le vieillard fou de dessin.</p>
<p>Katsushika Hokusai, Postface aux Cent vues du mont Fuji (1834)</p>
</blockquote>
<p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_juillet08/.Hokusai_autoportrait_m.jpg" alt="Hokusai_autoportrait.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Hokusai_autoportrait.jpg, juil 2008" /></p>
<p>Plus que quelques jours pour aller visiter l'<a href="http://www.guimet.fr/HOKUSAI-l-affole-de-son-art-d">exposition Hokusai au
Musée Guimet</a> et s'apercevoir que le « vieux fou de dessin » a
également inspiré <a href="http://www.plantu.net/">Plantu</a>, ce qu'on ne dit
pas assez : dans l'une des estampes de sa série érotique, « Modèles
d'étreintes », on découvre avec ravissement, dans un coin en bas à droite, deux
souris en train de forniquer avec malice.</p>rencontre de vacancesurn:md5:6ff7feb35c9fedd851e3ab29be2ea0492008-06-25T02:07:00+02:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_juin08/rambaramp_vanuatu2.jpg" alt="rambaramp_vanuatu2.jpg" /></p>
<p>Très exceptionnellement et pour faire mentir ceux qui affirment que je
« <a href="http://blog.lignesdefuite.fr/post/2008/06/24/les-gens-qui-se-photographient">ne raconte
presque rien de ce qu(e je) fai(s) pour de vrai</a> », cette rencontre de
vacances très post-exotique :</p>
<p>dans le <a href="http://www.cannes.com/index.php?Itemid=2457190&id=223&option=com_content&task=view">
petit musée poussiéreux de la Castre</a>, j’ai rencontré cet émouvant et
effrayant Rambaramp venu de <a href="http://www.vanuatutourism.com/vanuatu/cms/fr/islands/malekula.html">Malekula</a>,
une île de l'archipel des Vanuatu : il s’agit d’une effigie funéraire
grandeur nature réalisée par agencement de matières minérales végétales et
animales diverses (dents de cochon, plumes, terre, coquilles, toile
d'araignée...) autour du crâne surmodelé d’un chef défunt. Il faut qu’un de ces
jours je rende visite à <a href="http://detoursdesmondes.typepad.com/dtours_des_mondes/2008/01/rambaramp-vanua.html">
ses semblables du Quai Branly</a>.</p>interpréterurn:md5:b6d4a0cf7e04a254415d37aec76f8b1e2008-06-11T01:47:00+02:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_juin08/sophie-calle.jpg" alt="sophie-calle.jpg" /></p>
<p><strong>l’installation</strong></p>
<blockquote>
<p>J'ai reçu un mail de rupture. Je n'ai pas su répondre.<br />
C'était comme s'il ne m'était pas destiné.<br />
Il se terminait par les mots : Prenez soin de vous.<br />
J'ai pris cette recommandation au pied de la lettre.<br />
J'ai demandé à cent sept femmes - dont une à plumes et deux en bois - ,
choisies pour leur métier, leur talent, d'interpréter la lettre sous un angle
professionnel.<br />
L'analyser, la commenter, la jouer, la danser, la chanter.<br />
La disséquer. L'épuiser. Comprendre pour moi.<br />
Parler à ma place.<br />
Une façon de prendre le temps de rompre. À mon rythme.<br />
Prendre soin de moi.<br />
Sophie Calle</p>
</blockquote>
<p><strong>la lettre</strong></p>
<blockquote>
<p>Sophie,<br />
Cela fait un moment que je veux vous écrire et répondre à votre dernier mail.
En même temps, il me semblait préférable de vous parler et de dire ce que j'ai
à vous dire de vive voix. Mais du moins cela sera-t-il écrit. Comme vous l'avez
vu. j'allais mal tous ces dernier, temps. Comme si je ne me retrouvais plus
dans ma propre existence. Une sorte d'angoisse terrible, contre laquelle je ne
peux pas grand-chose, sinon aller de l'avant pour tenter de la prendre de
vitesse. comme j'ai toujours fait. Lorsque nous nous sommes rencontrés, vous
aviez posé une condition : ne pas devenir la « quatrième ». J'ai tenu
cet engagement : cela fait des mois que j'ai cessé de voir les
« autres ». ne trouvant évidemment aucun moyen de les voir sans faire de
vous l'une d'elles. Je croyais que cela suffirait, je croyais que vous aimer et
que votre amour suffiraient pour que l'angoisse qui me pousse toujours à aller
voir ailleurs et m'empêche à jamais d'être tranquille et sans doute simplement
heureux et « généreux » se calmerait à votre contact et dans la
certitude que l'amour que vous me portez était le plus bénéfique pour moi, le
plus bénéfique que j'ai jamais connu, vous le savez. J'ai cru que l'écriture
serait un remède, mon « intranquillité » s'y dissolvant pour vous
retrouver. Mais non. C'est même devenu encore pire, je ne peux même pas vous
dire dans quel état je me sens en moi-même. Alors. cette semaine, j'ai commencé
à rappeler les "autres", et je sais ce que cela veut dire pour moi et dans quel
cycle cela va m'entraîner. Je ne vous ai jamais menti et ce n’est pas
aujourd'hui que je vais commencer.<br />
Il y avait une autre règle que vous aviez posée au début de notre
histoire : le jour où nous cesserions d'être amants, me voir ne serait
plus envisageable pour vous. Vous savez comme cette contrainte ne peut que me
paraître désastreuse, injuste (alors que vous voyez toujours B., R.,…) et
compréhensible (évidemment...) ; ainsi je ne pourrais jamais devenir votre
ami. Mais aujourd'hui. vous pouvez mesurer l'importance de ma décision au fait
que je sois prêt à me plier à votre volonté. alors que ne plus vous voir ni
vous parler ni saisir votre regard sur les choses et les êtres et votre douceur
sur moi me manqueront infiniment. Quoi qu'il arrive. sachez que je ne cesserai
de vous aimer de cette manière qui fut la mienne dès que je vous ai connue et
qui se prolongera en moi et, je le sais, ne mourra pas.<br />
Mais aujourd'hui, ce serait la pire des mascarades que de maintenir une
situation que vous savez aussi bien que moi devenue irrémédiable au regard même
de cet amour que je vous porte et de celui que vous me portez et qui m'oblige
encore à cette franchise envers vous, comme dernier gagé de ce qui fut entre
nous et restera unique.<br />
J'aurais aimé que les choses tournent autrement.<br />
Prenez soin de vous.<br />
X</p>
</blockquote>
<p><strong>émotions multiples</strong></p>
<p>1. se divertir de la grande diversité des points de vue et admirer les
lignes de fuite dessinées par toutes ces interprétations (dans tous les sens de
ce terme) d'un même texte : en russe ou en sms, comme une actrice ou une
commissaire de police, une cantatrice ou une psychanalyste, une médiatrice
familiale ou une prof de lettres, une poupée de bunraku ou une officier de la
dgse, etc. etc.</p>
<p>2. compatir, écouter le murmure de toutes ces voix qui se mêlent dans la
salle Labrouste désertée de ses livres, se rejouir de l’ironie mordante de
Jeanne Moreau ou Ariane Ascaride, partager la rage de Brenda le perroquet ou de
Christine Angot (« cette éloquence je supporte pas ! ») et applaudir
la concision du sms de l’ado (« il s’l’a pète ! »)</p>
<p>3. se dire que cette mise en scène très intelligente a aussi des airs de
mise à mort symbolique avec ses panneaux dressés comme des stèles :
Christine Angot, décidément très inspirée, écrit à Sophie Calle :
« Le chœur que tu as formé autour de cette lettre c’est le chœur de la
mort » ; et finir par être un peu rétive à « faire partie » de
cette assemblée très majoritairement féminine qui, penchée en petit groupes
serrés autour des multiples écrans pour pouvoir entendre, échange des rires,
sourires, soupirs de connivence.</p>
<p>4. se souvenir que X s’appelle Grégoire Bouillier, et qu’il est écrivain, et
que j’ai lu ses petits livres chez Allia ; se dire qu’il a une façon
singulièrement archaïque et entortillée d’écrire dans la vraie vie ;
souhaiter, car ce pourrait être amusant, qu’il rebondisse sur cette mise en
scène dans un autre livre, puisqu’il <a href="http://livres.fluctuat.net/gregoire-bouillier/interviews/2435--exasperer-les-conventions-litteraires.html">
affirme vouloir faire fiction de sa vie</a>.</p>
<p>Cette <a href="http://www.bnf.fr/PAGES/cultpubl/exposition_825.htm">installation de Sophie
Calle</a> quittera bientôt la Bnf pour Montréal.<br />
Elle a été présentée l’an dernier au <a href="http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2007/07/18/chagrins-damour-sophie-et-fouad-biennale-venise-1/">
Pavillon français de la Biennale de Venise</a>.</p>
<p>voir aussi :<br />
- le <a href="http://www.actes-sud.fr/ficheisbn.php?isbn=9782742768356">livre
(multimedia) publié par Actes sud</a><br />
- une <a href="http://latelelibre.fr/index.php/2008/04/sophie-calle-nous-fait-parler-damour/">
présentation vidéo par Sophie Calle</a> (avec des extraits)<br />
- des <a href="http://www.galerieperrotin.com/artiste-Sophie_Calle-18.html#">photos de
l’installation</a> à la Galerie Perrotin<br />
- le dossier de l’exposition <a href="http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-calle/ENS-calle.html">« M’as-tu
vue » (Beaubourg, 2003-2004)</a><br />
- l’exposition vue par <a href="http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2008/04/11/les-femmes-quittees-naiment-pas-les-livres/">
lunettes rouges</a>, <a href="http://espace-holbein.over-blog.org/article-19372969.html">espace-holbein</a>
et <a href="http://valclair.canalblog.com/archives/2008/04/07/8672472.html">Valclair</a><br />
- et aussi (post-scriptum) <a href="http://www.martinesonnet.fr/blogwp/?p=5">martine</a> et <a href="http://cousumain.wordpress.com/2008/03/31/ou-jai-vu-sophie-calle-ou-presque/">caroline</a>.</p>(entre parenthèses)urn:md5:9f5886eae2000084ebd87404ed81a2692008-06-02T01:14:00+02:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_mai08/action_restreinte9.jpg" alt="action_restreinte9.jpg" /><br />
<br /></p>
<blockquote>
<p>Mai - Je sais avec certitude que je vais mourir.<br />
Juin - Je sais avec certitude (alors que je suis né il y a déjà quarante ans)
que je vais mourir.<br />
Juillet - Je sais avec certitude (alors que je suis né il y a déjà quarante ans
(d'un père orphelin et d'une mère immigrée)) que je vais mourir.<br />
Août - Je sais avec certitude (alors que je suis né il y a déjà quarante ans
(d'un père orphelin et d'une mère immigrée) dans une banlieue sans nom) que je
vais mourir.<br />
Septembre - Je sais, oui je sais avec certitude (alors que je suis né il y a
déjà quarante ans (d'un père orphelin et d'une mère immigrée) dans une banlieue
identique à toutes les banlieues sans nom, moi-même avec un nom sans
importance) que je vais mourir. (…)</p>
<p>Philippe Boisnard, « espace / temps », <a href="http://www.actionrestreinte.com/ar09.html">(entre parenthèses). Action
restreinte, 9</a>, premier semestre 2008, p. 46-47</p>
</blockquote>
<p>Dans le précédent numéro de la revue <em>Action restreinte</em>, consacrée
aux parenthèses (ponctuation que j’affectionne tout particulièrement) on
trouvait un magnifique autoportrait en expansion (par ajouts successifs de
parenthèses (sur 20 mois (il faut lire la suite!) ) ), de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Boisnard">Philippe Boisnard</a>.</p>
<p>::: voir également ses deux sites : <a href="http://databaz.org/xtrm-art/">x-tr-m-art</a> et <a href="http://www.libr-critique.com/">libr-critique</a></p>l’art de la chuteurn:md5:be44263d5b242c4e390e8f1562f3bd052008-05-27T02:41:00+02:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_mai08/louise_bourgeois_arc_de_l_hysterie_1993.jpg" alt="louise_bourgeois_arc_de_l_hysterie_1993.jpg" /><br />
<br /></p>
<blockquote>
<p>« Au départ, mon travail c’est la peur de la chute. Par la suite c’est
devenu l’art de la chute. Comment tomber sans se faire mal. »</p>
</blockquote>
<p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Louise_Bourgeois">Louise
Bourgeois</a>, née à Paris en 1911, est une très vieille dame jeune et
facétieuse, d’une intense fragilité et d’une force immense, animée par une
angoisse insurmontable et un humour dévastateur : ses créations, hybrides
et diverses, témoignent de ces tensions entre des pôles opposés.</p>
<blockquote>
<p>« Dans mon art, je suis l'assassin. Je ressens le supplice de
l'assassin, celui qui doit vivre avec sa conscience. Comme artiste, je suis un
être puissant. Au quotidien, je suis comme une souris derrière le
calorifère. »</p>
</blockquote>
<p>Comme je ne suis décidément pas une blogueuse sérieuse ni organisée, je
visite les expositions à la dernière minute quand tout le monde les a déjà vues
et commentées ! Je vous invite donc à lire les billets très complets de
<a href="http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2008/03/04/bourgeois-en-france/">Lunettes
rouges</a>, <a href="http://valclair.canalblog.com/archives/2008/05/04/9058001.html">Valclair</a>,
<a href="http://sablier.hautetfort.com/archive/2008/05/05/la-fille-de-l-araignee.html">Fuligineuse</a>,
etc. Si vous êtes encore plus lent que moi, il vous reste tout de même encore
une semaine (jusqu’au 2 juin) pour voir la très belle <a href="http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-bourgeois/ENS-bourgeois.html">
exposition Louise Bourgeois</a> à Beaubourg.</p>
<p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_mai08/louise_bourgeois_et_fillette.jpg" alt="louise_bourgeois_et_fillette.jpg" /></p>
<p>Inévitable, la photo avec « Fillette » de <a href="http://masters-of-photography.com/M/mapplethorpe/mapplethorpe_bourgeois.html">Robert
Mapplethorpe</a> (1982)</p>
<p>À voir aussi en ligne la <a href="http://www.youtube.com/watch?v=90g7lv7_1D0">bande-annonce de l'expo</a>, les
vidéos du <a href="http://www.arte.tv/fr/1970982.html?fromRSS=true">dossier
Arte</a> et un <a href="http://archeologue.over-blog.com/article-18577188.html">article de
Catherine-Alice Palagret</a> sur « Maman ».</p>monogramurn:md5:9419a4dbb22ab6f7f89f49d65f24d4a02008-05-15T01:21:00+02:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images_mai08/Rauschenberg_Monogram.jpg" alt="Rauschenberg_Monogram.jpg" /><br />
<br />
<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Rauschenberg">Robert Rauschenberg</a>, un
immense artiste que Claude Simon <a href="http://blog.lignesdefuite.fr/post/2006/12/26/combinaisons">aimait</a> tout <a href="http://blog.lignesdefuite.fr/post/2006/12/27/rapprocher-et-confronter">particulièrement</a>, est mort
lundi dernier, le 12 mai.</p>
<p><a href="http://boomer-cafe.net/version2/index.php/Arts-plastiques-dans-les-annees-50/Les-Combines-de-Robert-Rauschenberg.html">
Souvenir d’enfance</a> mais aussi explosion splendide de formes et de
références picturales, comme le démontrent les 11 épisodes de « <a href="http://ap.over-blog.org.over-blog.org/article-13780589.html">L’angora de
Bob</a> », la chèvre angora de son « Monogram » (1955-1959), qui a
fait beaucoup parler et écrire, est orpheline.</p>toute la salle sent l’embrunurn:md5:5b1b12010f417d215f4bb694a145e0722008-01-25T02:05:00+01:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images%20janv08/courbet_vague_Berlin.jpg" alt="courbet_vague_Berlin.jpg" /></p>
<p>Courbet, <em>La Mer orageuse</em>, dit aussi <em>La Vague</em> (1869)</p>
<blockquote>
<p>Les grandes Vagues, celle de Berlin, prodigieuse, une des trouvailles du
siècle, bien plus palpitante, plus gonflée, d’un vert plus baveux, d’un orange
plus sale, que <a href="http://www.musee-orsay.fr/index.php?id=851&L=0&tx_commentaire_pi1%5BshowUid%5D=8986&no_cache=1" hreflang="fr">celle d’ici</a> avec son enchevêtrement écumeux, sa marée qui
vient du fond des âges, tout son ciel loqueteux et son âpreté livide. On la
reçoit en pleine poitrine. On recule. Toute la salle sent l’embrun.</p>
<p>Paul Cézanne (propos rapportés par Joaquim Gasquet, <em>Conversations avec
Cézanne</em>, Macula, 1986)</p>
</blockquote>
<p>en ligne :<br />
« <a href="http://expositions.bnf.fr/lamer/arret/graph_vague.htm" hreflang="fr">la vague</a> »<br />
« <a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article87" hreflang="fr">photographier la mer</a> »</p>celui-là n'a jamais appartenuurn:md5:72d7a6a06fefde47e371670c42cc3fa82008-01-24T01:56:00+01:00cgatart <p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images%20janv08/courbet_le_desespere2.jpg" alt="courbet_le_desespere2.jpg" /><br />
<br /></p>
<blockquote>
<p>Quand je serai mort, il faudra qu'on dise de moi : celui-là n'a jamais
appartenu à aucune école, à aucune église, à aucune institution, à aucune
académie, surtout à aucun régime si ce n'est le régime de la liberté.</p>
</blockquote>
<blockquote>
<p>« Lettre ouverte de Gustave Courbet refusant la Légion d'honneur »
(<em>Le Siècle</em>, 1870)</p>
</blockquote>
<blockquote>
<p><a href="http://www.rmn.fr/gustavecourbet/" hreflang="fr">Courbet au Grand
Palais</a><br />
<a href="http://www.musee-courbet.com/" hreflang="fr">Musée Gustave
Courbet</a></p>
</blockquote>
<p><img src="http://blog.lignesdefuite.fr/public/images%20janv08/courbet_proudhon_et_ses_enfants.jpg" alt="courbet_proudhon_et_ses_enfants.jpg" /><br />
<br /></p>
<blockquote>
<p>L’homme est travailleur, c’est à dire créateur et poète.</p>
</blockquote>
<blockquote>
<p>Pierre-Joseph Proudhon, <em>Système des contradictions économiques ou
Philosophie de la misère</em> (1846)</p>
</blockquote>
<blockquote>
<p><a href="http://classiques.uqac.ca/classiques/Proudhon/proudhon.html" hreflang="fr">Textes de Proudhon</a></p>
</blockquote>