Mémoire réticulaire et hypertexte (1998)
Christine Genin. « Mémoire réticulaire et hypertexte » [sur Claude Simon], janvier 1998.
A travers un certain nombre de remarques concernant la manière dont la mémoire intervient dans l’écriture de Claude Simon, ainsi qu’un aperçu sur la façon dont les spécialistes de la biologie du cerveau décrivent son fonctionnement réticulaire, je me propose d’esquisser ici une réflexion concernant l’utilisation, dont il importe de souligner tout à la fois la pertinence particulière et les risques, des outils informatiques dans l’étude des textes simoniens.
Le « portrait d’une mémoire »
L’importance de la mémoire dans l’écriture de Claude Simon n’est plus à démontrer. Le roman qui vient de paraître, Le Jardin des plantes, est décrit en quatrième de couverture comme le « portrait d’une mémoire », et le travail de la mémoire y est typographiquement représenté sur des pages qui permettent la lecture simultanée de plusieurs épisodes. Ces pages sont composées de blocs de texte plus ou moins longs (parfois un seul mot), disposés en colonnes de taille, nombre et disposition très variables. Les blancs laissés sur la page forment des découpes (ou des « sentiers », pour reprendre un terme qu’affectionne Simon) qui sont aussi importantes que les « lopins » de texte qu’elles encadrent. Les vingt-deux premières pages du « Jardin des plantes », notamment, se présentent ainsi comme un jardin formé de parterres de souvenirs.
Au delà de ses aspects esthétiques indéniables (Simon pratique par ailleurs l’art du collage), cette pratique d’écriture nouvelle est clairement liée par Simon à une tentative pour mieux représenter la mémoire, il déclare à ce sujet dans un récent entretien : « J’ai essayé de donner une image de l’imbrication des souvenirs les uns dans les autres. On pourrait dire que le livre est construit comme le portrait d’une mémoire, avec ses circonvolutions, ses associations, ses retours sur elle-même, etc. […] J’ai tenté un assemblage de ces « lopins » qui nous constituent, selon le mot de Montaigne, lequel emploie aussi pour ce travail le mot « fagotage » qui me plait assez. » (entretien 1997) (1)
Or cette pratique nouvelle de Claude Simon semble vouloir déjouer l’utilisation informatisée de ses textes. Au chercheur qui tente de les numériser, ces pages posent d’abord un problème technique, car, au moment du passage en mode texte, le logiciel de reconnaissance optique déclare forfait et refuse de reconnaître comme un texte cohérent ce collage de souvenirs. Ces pages posent ensuite et surtout au chercheur un problème intellectuel, car, en admettant que le texte soit saisi manuellement, pour pallier l’incompétence du logiciel à comprendre la démarche simonienne, comment le chercheur doit-il le retranscrire ; dans quel ordre présenter ce texte atypique : ligne par ligne, page par page ou fragment par fragment, en commençant par le premier à s’ouvrir sur la page, de haut en bas et de gauche à droite si les fragments commencent au même niveau ? Que faire des blocs de texte répartis sur plusieurs pages ? Pour tenter de répondre à ces questions, un détour par la définition de la mémoire et de la façon dont Simon l’exploite s’avère nécessaire.
Le refus de l’autobiographie
Le Jardin des plantes est un roman qui, plus encore que les précédents, est proche de l’autobiographie. Le narrateur qui s’exprime à la première personne est très proche de l’auteur, des pans entiers de l’existence de ce dernier semblent se dévoiler, les « personnages » (romanesques, autobiographiques ou littéraires) sont nommés, des documents bruts sont intégrés (par exemple la lettre du Colonel Cuny, dont seuls les spécialistes avaient pu jusqu’alors apprécier la saveur ironique et aporétique). Ce roman, toutefois, comme les précédents, et peut-être de manière plus forte encore en raison de cette proximité accrue, se refuse à appartenir au genre autobiographique : dans la quatrième de couverture du Jardin des plantes, on peut d’ailleurs déjà lire que ce livre: « amalgame des fragments épars d’une vie d’homme au long de ce siècle et aux quatre coins du monde. Mais qu’on ne s’y trompe pas : si, comme dans une autobiographie, chacun des éléments est indissolublement lié au vécu, l’ensemble, conçu, inventé et construit comme une œuvre en soi, constitue plutôt ce que l’on pourrait appeler le « portrait d’une mémoire ». »
Pour Simon, en effet, l’autobiographie est, pour des raisons biologiques et pratiques (on ne peut se souvenir de tout, on ne peut tout raconter, on ne peut être totalement exact, etc.) mais surtout pour des raisons esthétiques, impossible.
L’écriture de Claude Simon est certes « à base de vécu », mais on ne saurait pour autant la qualifier d’autobiographique. Lui-même n’a de cesse de le répéter à ceux qui l’interrogent sur son travail : « Plutôt qu’autobiographiques, je préfère dire que mes livres sont à base de vécu » (entretien 1989) (2). Le « vécu » intégré dans les romans simoniens fait très vite, et de plus en plus au fil des textes, place à « autre chose », et cet autre chose c’est l’écrit ; Simon précise dans le même entretien : « L’histoire de mon père, de ma mère, c’est le prétexte. C’est ce qui me donne envie d’écrire. […] Comme toutes les contraintes, celle de renoncer à la fiction est très fertile. Mais encore une fois, ces éléments biographiques sont le prétexte. Le texte est autre chose. ».
L’important en effet est bien moins le matériau brut qu’est l’expérience vécue que le travail de l’écriture, les transformations qu’elle engendre, qui sont aussi des transformations du matériau mémoriel ; Simon affirme encore : « Depuis L’Herbe tous mes romans sont à base de mon vécu, plus ou moins romancé pour satisfaire à une vague « loi du genre » ou se prêter à des jeux de construction. […] C’est que j’ai fini par comprendre (ou sentir) que « la réalité dépasse la fiction » […] tout ce que l’on peut, c’est » produire » des images, en rapport avec les images ou les souvenirs originels, mais, par la force des choses, autres… » (entretien 1990) (3)
Ce qui peut apparaître comme souvenir dans les textes simoniens est, de plus, la retranscription d’un vécu déjà maintes fois transformé par ses retranscriptions successives. A travers les souvenirs des textes, texte de mémoire et mémoire des textes se rejoignent, et, peu à peu, l’écriture « à base de vécu » devient écriture « à base d’écrit » : « Aujourd’hui, après avoir réfléchi, je ne pense plus que l’on puisse « reconstituer » quoi que ce soit. Ce que l’on constitue, c’est un texte, et ce texte ne correspond qu’à une seule chose, à ce qui se passe dans l’écrivain au moment où il écrit. On ne décrit pas des choses qui préexistent à l’écriture mais ce qui se passe aux prises avec l’écriture » (entretien 1970) (4).
La biographie, si elle s’impose à l’écriture, s’expose donc dans le même temps aux transformations que celle-ci est susceptible de lui faire subir: « le souvenir est à la fois antérieur à l’écriture et suscité (ou plutôt enrichi) par elle. Plus on écrit, plus on a de souvenirs » (entretien 1993) (5). L’écriture modifie, ou plutôt enrichit les souvenirs : c’est ce processus d’élaboration cognitive par l’écriture que ses romans mettent en œuvre. Cette lucidité de Claude Simon sur le caractère extrêmement changeant et dynamique des souvenirs, fruit d’une pratique quotidienne de plus de cinquante années, rejoint le portrait que les biologistes spécialistes du cerveau humain tracent de la mémoire.
Le portrait de la mémoire par les sciences du cerveau
Même si la connaissance du cerveau humain est en progrès constant, les mécanismes de la mémoire sont encore très loin d’être totalement élucidés. Les neurobiologistes semblent toutefois s’accorder pour penser que chaque souvenir est non pas localisé en un point du cerveau, mais réparti dans l’ensemble du réseau cortical (c’est-à-dire de l’écorce cérébrale, sorte de manteau épais de trois millimètres environ, formant de nombreux replis et composé de plusieurs dizaines de milliards de cellules nerveuses étroitement imbriquées) : le cortex est le support d’une mémoire distribuée, et la constitution d’une trace mnésique (un souvenir) le résultat d’un nombre considérable de modifications, moléculaires en dernier ressort, inscrites dans un très grand nombre, voire dans la totalité des cellules du cerveau : « le souvenir n’est pas confiné du tout à un petit ensemble de neurones, mais doit être compris comme une propriété du cerveau dans son entier, et même de l’organisme entier » (Steven Rose) (6).
Le souvenir est donc une entité complexe et multiforme. La trace mnésique repose sur l’établissement, au sein des structures spécifiques du cerveau, de réseaux plus ou moins durables d’activation préférentielle entre cellules : la répétition de l’excitation simultanée de deux cellules modifierait l’efficacité des synapses qui les relient, ce mécanisme synaptique étant lui-même le résultat de changements métaboliques et hormonaux. La trace mnésique serait en conséquence liée à la formation et à la persistance d’un réseau de connexions entre cellules dont aucune, en elle-même, ne contiendrait l’information nécessaire à la restitution du souvenir : l’information serait à la fois présente dans le réseau et absente, dans la mesure où son existence ne peut être mise en évidence que lorsqu’on active ce réseau. Un réseau potentialisé représenterait assez bien la trace plus ou moins durable laissée dans le cerveau par une activité synaptique passée, susceptible d’être modifiée, renforcée ou effacée dans le temps par les mêmes moyens. Toutes les entrées de ce réseau donnent accès à sa totalité, c’est-à-dire que n’importe lequel des stimuli associés est capable de rappeler la totalité du souvenir, « si tant est », écrit Simon, « que l’on sache jamais exactement ce qui fait resurgir, intolérable et furieux, non pas le souvenir toujours rangé quelque part dans ce fourre-tout de la mémoire, mais, abolissant le temps, la sensation elle-même, chair et matière, jalouse, impérieuse, obsédante » (Le Vent, 175).
La mémoire humaine possède donc un caractère réticulaire et dynamique : elle est la réorganisation perpétuellement changeante, au gré des expériences présentes, des sensations passées ; elle est toute entière contenue dans le mouvement de son surgissement, elle est toute entière remémoration. La mémoire, pourrait-on dire, est un hypertexte cérébral.
La mémoire, de fait, n’existe pas sans contexte, et dans la mesure où celui-ci est voué, par la force des choses, à changer constamment, la mémoire est une perpétuelle re-création. Chaque remémoration, que ce soit par la pensée, dans l’analyse, ou a fortiori dans l’écriture, confère au souvenir qu’elle convoque une nouvelle signification, une nouvelle tonalité affective, qui vont bien au delà des événements remémorés. Simon affirme : « On écrit ce qui se passe au présent de l’écriture et ce qui existe dans le souvenir avec toutes les déformations que porte en elle la mémoire et qu’apporte encore l’écriture » (entretien 1989) (2).
Tout souvenir est par conséquent une interprétation de la trace mnésique, nécessairement lacunaire, des impressions passées. Les souvenirs ne sont donc absolument pas immuables ; ce sont plutôt des reconstitutions en perpétuel remaniement, qui nous donnent un sentiment de continuité, la sensation d’exister dans le passé, le présent et le futur. Dans l’écriture, notamment, mémoire et création se confondent en un même processus.
Fonctionnement analogique et réticulaire des textes de Simon
L’écriture réticulaire de Claude Simon reproduit, à travers les processus scripturaux, la perpétuelle réorganisation, ou recomposition, des images mémorielles que décrivent les neurobiologistes. Les commentateurs l’ont souvent souligné, les données de la mémoire sont dans les romans simoniens distribuées dans un vaste réseau d’analogies, d’associations, de correspondances et d’oppositions, constitué grace au déploiement de véritables réseaux de signifiants, ainsi que les multiples métaphores et comparaisons mises en œuvre par Simon, qui affirme que « toute [s]on œuvre est construite sur la nature métaphorique de la langue » (entretien 1977) (7).
L’écriture de Simon reproduit donc le fonctionnement analogique de la remémoration, qui s’organise en un réseau sans cesse remodelé. Les cogniticiens décrivent le besoin fondamental chez l’homme d’associer une entité, un objet, une expérience, une idée, à un autre, de chercher toujours à déceler des liens, à découvrir l’unité. Les textes de Simon transcrivent au plus près ce fonctionnement cognitif ; pour lui « les mots possèdent ce prodigieux pouvoir de rapprocher et de confronter ce qui, sans eux, resterait épars dans le temps des horloges et l’espace mesurable » (Album d’un amateur, p. 31). Il précise ainsi :
« Mon travail me semble s’apparenter à ce que l’on pourrait appeler […] l’exploration des propriétés des figures (ou, si l’on préfère, des images). Et, par le mot « propriétés » j’entends ceci: quelles autres figures (ou images) telle figure (ou image) donnée a-t-elle le pouvoir de faire surgir, d’amener à l’esprit, soit par harmoniques, associations, assonances, ou, au contraire, dissonances, contrastes, oppositions ? Et quelles autres images encore vont, à leur tour, être « convoquées » par les premières images suscitées… ». (« Roman, description, action ») (8)
L’écriture restitue le fonctionnement cognitif analogique qui relie les mots et les choses en réseau d’assonances et de dissonances. Simon souligne d’ailleurs qu’il n’est pas le premier écrivain à utiliser ce « procédé », et déclare comprendre tout à fait l’utilisation par des écrivains qu’il admire (Proust, Joyce, Faulkner) des correspondances entre diverses sensations mémorielles pour construire le texte : « Si je ne peux accorder crédit à ce deus ex machina qui fait trop opportunément se rencontrer ou se manquer les personnages d’un récit, en revanche il m’apparaît tout à fait crédible, parce que dans l’ordre sensible des choses, que Proust soit soudain transporté de la cour de l’hôtel des Guermantes sur le parvis de Saint-Marc à Venise par la sensation de deux pavés sous son pied, crédible aussi que Molly Bloom soit entraînée dans des rêveries érotiques par l’évocation des fruits juteux qu’elle se propose d’acheter le lendemain au marché, crédible encore que le malheureux Benjy de Faulkner hurle de souffrance lorsqu’il entend les joueurs de golf crier le mot « caddie », et tout cela parce qu’entre ces choses, ces réminiscences, ces sensations, existe une évidente communauté de qualités, autrement dit une certaine harmonie, qui, dans ces ensembles, est le fait d’associations, d’assonances, mais peut aussi résulter, comme en peinture ou en musique, de contrastes, d’oppositions ou de dissonances. » (Discours de Stockholm, p. 22)
Mémoire réticulaire et hypertexte
En raison même de cette nature réticulaire, et hypertextuelle avant la lettre, de l’œuvre de Simon, l’étude de ses textes en mode numérisé et l’utilisation de moteurs de recherche hypertextuelle s’avèrent d’une pertinence toute particulière.
Les moteurs de recherche hypertextuels permettent, par exemple, de rapprocher instantanément deux passages comparables d’un même roman ou de romans différents, de retrouver très rapidement un passage dont le lecteur se souvient confusément, ou dont il a mémorisé quelques termes, de déceler les associations préférentielles, de corréler et de comparer les métaphores utilisées, d’identifier très rapidement des citations intertextuelles ou autotextuelles, etc.
L’hypertexte et l’établissement de liens de types variés permettent d’architecturer, de contextualiser, d’indexer les souvenirs, et par là même de définir avec précision et rigueur les paramètres et les tropismes de la mémoire simonienne.
Jalonner le texte de signets permet également au chercheur de créer des chemins de lecture non linéaires entre des blocs d’énoncés disjoints dans la progression linéaire du texte, mais néanmoins liés entre eux par des ressemblances, symétries et oppositions. En cela il met à jour la structure complexe des textes simoniens, qui ont rejeté le déroulement chronologique et linéaire des romans classiques au profit de cheminements plus personnels, dans lesquels les souvenirs s’organisent en ensembles corrélés.
Dans le cas des textes simoniens, par conséquent, la lecture hypertextuelle réalise, et concrétise de manière semble-t-il idéale, la construction du sens par le lecteur. Mais, en dépit et même semble-t-il en raison de leur pertinence, l’utilisation des outils hypertextuels dans l’étude des textes simoniens présente également des risques.
Le plaisir de lire les romans simoniens, tout d’abord, relève notamment d’une anamnèse du lecteur, qui offre une prime d’émotion dans la mesure où elle repose sur la mémoire partagée, le souvenir des romans antérieurs. L’élucidation trop rapide que proposent les outils informatisés frustre en partie le lecteur de cette part studieuse de son plaisir (je renvoie à ce sujet à mon ouvrage L’expérience du lecteur). En palliant les défaillances de la mémoire (humaine, trop humaine) du chercheur, la numérisation fait gagner à ce dernier de longues heures de recherche, mais le prive également, en contrepartie, de la gratification d’une trouvaille d’apparence plus personnelle, ou du moins plus longuement mûrie.
Au-delà de ce déficit dans le plaisir de la lecture, l’euphorie hypertextuelle fait surtout encourir à l’étude critique un double danger : la désintégration et, paradoxalement, la trop grande intégration du texte.
Au chercheur travaillant grâce aux outils hypertextuels se pose d’abord un problème comparable à celui du généticien qui travaille sur les brouillons, travail que Simon réprouve car déchiffrer les manuscrits, c’est replonger dans le magma mémoriel dont elle est parvenue à s’extraire l’œuvre achevée. Dans l’utilisation des textes numérisés, le risque est également présent de déconstruire ce que Claude Simon a minutieusement construit, de mettre à plat le réseau complexe qu’il a patiemment élaboré, et ce faisant de retourner au brouillon, à la boue, au magma des souvenirs.
L’autre danger pourrait naître de la croyance aveugle en la systématicité et en l’exhaustivité que procurent les outils hypertextuels. Croire inconsidérément dans le caractère heuristique de l’utilisation des moteurs de recherche serait considérer la mémoire de l’écrivain comme un puzzle que le chercheur pourrait par son travail, et avec l’aide de ces nouveaux outils, reconstituer avec une extrême facilité. Or à propos du Jardin des plantes, Simon insiste sur le caractère lacunaire et irréductible de la mémoire : ce n’est « pas un puzzle. Un puzzle est un jeu (ou un travail) dont on peut venir à bout. Pour ce qui concerne la mémoire, c’est impossible. Ce n’est jamais fini, il reste toujours des trous. […] on ne sait pas trop pourquoi ni comment des imbrications de souvenirs, parfois complètement hétérogènes, se forment, se cristallisent dans la mémoire. Il reste comme un échantillonnage, divers, éclectique, composite… » (entretien 1997) (1)
Toutefois, pour le chercheur qui sait se montrer conscient de leurs limites et de ce double danger, l’utilisation et l’exploitation des textes numérisés et des moteurs de recherches hypertextuelles demeurent un outil ô combien utile et passionnant dans le décryptage des romans de Claude Simon.
Plus encore, cet outil, de par la confrontation qu’il autorise entre la mémoire humaine et l’écriture littéraire, permettra à la recherche littéraire d’ouvrir des pistes qui pourraient également, peut-être, intéresser les neurobiologistes et autres spécialistes du fonctionnement de la mémoire.
Références bibliographiques
1. Claude Simon, Entretien avec Antoine de Gaudemar, « Je me suis trouvé dans l’œil du cyclone », Libération, 18 sept. 1997, à propos du Jardin des plantes.
2. Claude Simon, Entretien avec Marianne Alphant, « Et à quoi bon inventer ? », Libération, 31 août 1989.
3. Claude Simon, Entretien avec Aliette Armel, « Le passé recomposé », Le Magazine littéraire, 275, mars 1990, p. 96-103.
4. Claude Simon, Entretien avec Bettina Knapp, Kentucky Romance Quartely, 16 (2), 1970, p. 179-190.
5. Claude Simon, Entretien avec Mireille Calle, « L’inlassable réa/encrage du vécu ». Claude Simon. Chemins de la mémoire. Presses Universitaires de Grenoble, 1993, p. 195-201.
6. Steven Rose, La Mémoire : Des molécules à l’esprit [1992]. Seuil, 1994, p. 372.
7. Claude Simon, Entretien avec Alain Poirson, « Un homme traversé par le travail », La Nouvelle critique, 105, juin-juillet 1977, p. 32-34.
8. Claude Simon, « Roman, description, action », conférence prononcée en 1978.
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