saison mentale

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Cet automne-ci
pourquoi donc dois-je vieillir ?
oiseau dans les nuages.

kono aki wa
nande toshiyoru
kumo ni tori

Bashô Matsuo (1644–1694)
Cent onze haïku de Bashô (Verdier, 2002, Traduction de Joan Titus-Carmel)

de Bashô, j’aime aussi beaucoup celui-ci :
(mais je ne parviens pas à décider quelle traduction je préfère — c’est le problème avec la poésie étrangère !)

Parfois des nuages
Viennent reposer ceux qui
Contemplent la lune

(dans la même édition)

Aux admirateurs de lune
Les nuages parfois
Offrent une pause

(Anthologie du poème court japonais, Poésie Gallimard, 2002, traduction Corinne Atlan et Zéno Bianu)

et encore :

De temps en temps les nuages
Nous reposent
De tant regarder la lune

ou même :

Parfois les nuages
reposent les gens
d’admirer la lune

Les nuages
donnent un répit
Aux contemplateurs de lune