voués à connaître
Nous sommes donc voués à connaître, et c’est une joie qui ne va pas sans souffrance : La conscience est [...] à l’origine du drame de la condition humaine parce qu’elle repose sur un marché que nul d’entre nous n’a jamais conclu [...]. Le sentiment que nous avons de ce qui se passe est la [...]
summus conatus est res intelligere
Corps et esprit étant intimement liés chez Spinoza, le conatus consiste également à s’efforcer de développer sa raison, à désirer connaître : être un homme c’est tendre à comprendre et à comprendre toujours plus. Cet effort pour comprendre n’est autre que le conatus parvenu à son plus haut degré d’efficience ; le désir de connaître [...]
persévérer dans son être
Chaque chose, selon sa puissance d’être, s’efforce de persévérer dans son être. […] L’effort par lequel chaque chose s’efforce de persévérer dans son être n’est rien en dehors de l’essence actuelle de cette chose. Spinoza, Éthique, III, propositions 6 et 7 Le conatus (le terme latin utilisé pour nommer cet effort, ce désir ou cette [...]
intuitions spinozistes
Mais, selon Damasio, Spinoza ne s’est pas contenté de contredire Descartes en affirmant que l’esprit est inséparable du corps, que tous deux sont faits de la même étoffe et sur un pied d’égalité : « Il me semble – mais peut-être me trompé-je – que, si on se fie aux propositions de la deuxième partie [...]
une seule et même chose
[...] l’esprit et le corps sont une seule et même chose, qui se conçoit sous l’attribut tantôt de la Pensée, tantôt de l’Étendue. […] Personne, en effet, n’a jusqu’ici déterminé ce que peut le corps, c’est à dire que l’expérience n’a jusqu’ici enseigné à personne ce que, grâce aux seules lois de la Nature – [...]
je pense donc je suis
Ainsi, à cause que nos sens nous trompent quelquefois, je voulus supposer qu’il n’y avait aucune chose qui fût telle qu’ils nous la font imaginer. [...] Je rejetai comme fausses toutes les raisons que j’avais prises auparavant pour démonstrations [...] et me résolus de feindre que toutes les choses qui m’étaient jamais entrées en l’esprit [...]
spinoza encule descartes
Un neurologue a beaucoup travaillé et écrit sur les émotions, les sentiments, et les rapports complexes entre le corps et l’esprit : Antonio R. Damasio, qui est né et a fait ses études à Lisbonne avant de partir pour les Etats-Unis, et est aujourd’hui mondialement connu pour ses travaux sur le cerveau humain. Damasio, dont [...]
je suis triste parce que je pleure
Les émotions, de même, ne sont pas nécessairement conscientes. Elles sont même d’abord inconscientes. Les émotions dites primaires (la peur, la joie, la colère, la tristesse, la surprise, le dégoût…) sont en effet dans un premier temps des modifications corporelles : face à une situation donnée, le corps tout entier réagit par des sécrétions endocrines [...]
biologie des passions
Tout de même, anature ou pas, l’homme doit composer avec tout ce que, dans son système nerveux, il ne contrôle pas et dont le plus souvent il n’est pas même conscient – peut-être est-ce là, d’ailleurs, que réside l’inconscient véritable. Comme tous les organismes vivants le corps humain n’a pu survivre qu’en maintenant son milieu [...]
néoténie et anature
Dans Machine-esprit (Odile Jacob, 2001), Alain Prochiantz reprend cette idée de la plasticité du cerveau humain, qui « est l’objet d’une reconstruction permanente permise par le renouvellement des neurones, la modification de leurs arborisations, la naissance et la mort des synapses ». Il revient sur l’histoire de la formation du cerveau, des arthropodes aux vertébrés, [...]
« go back — keep looking »