soustraction du sens
Dans Logique du sens, Deleuze expliquait que le sens ne serait pas quelque chose de planqué qu’il s’agirait de débusquer. Il n’y a pas de dévoilement à opérer, parce qu’il n’y a rien à dévoiler. Le sens n’est tapi nulle part ; n’attend pas qu’on vienne le chercher. Il ne précède pas le texte – n’en [...]
le titanic après l'iceberg
je pose aujourd’hui que ce qu’on appelle roman (officiel) ce qu’on offre en tant que roman (officiel) ce qu’on achète en tant que roman (officiel) ce qu’on critique en tant que roman (officiel) ce dont on parle comme étant de l’ordre du roman (officiel) dans la presse et dans l’édition en France en général n’est [...]
météo-poétique
La nature c’est comme le reste, c’est pas plus beau ni plus pur qu’une ville, que les zones commerciales ou les zones industrielles, que les éoliennes hautes et arrogantes au-dessus des épicéas. Des fois même la nature elle est comme ça énervante et neurasthénique, à l’automne si moche et sale, boueuse et collante au printemps [...]
entaille dans la grande fiction
On nous dirait qu’ainsi va le monde. On nous dirait qu’ainsi il va, qu’il n’y a rien d’autre. À chercher. À trouver. Tous le diraient. Tous depuis toujours. On est si petit alors. On vient d’arriver. On nous dit ce qui est vrai. Que faire ? On dirait qu’on ferait semblant de croire que ce qui [...]
ceci tuera cela
Après avoir lu les réponses de François Bon et de Berlol à un article où Francis Marmande (Le Monde, 8 février 2007) accuse la « toile cirée » d’internet de tuer la littérature, j’ai envie d’ajouter mon grain de sel en ricochant sur une autre expression. Comme trop souvent ceux qui accusent aujourd’hui internet de tous les [...]
ce qui est fait
J’ai souvenir de mon émotion quand je lisais Voyage en grande Garabagne, il y a plus de vingt ans. Tout au long de ma lecture, je me disais « j’ai une idée, je vais écrire ce livre », et j’étais tellement exalté par ce projet que je ne voyais pas l’évidence : qu’il était trop tard, que [...]
méconnaître un dieu
Puisque ce « passage secret » (il le reste même s’il a été souvent cité et étudié) figure dans mes tablettes numériques (il m’est cher et secret aussi), j’espère que Jean-François Paillard ne m’en voudra pas de le rendre moins secret en le citant in extenso : Nous descendîmes sur Hudimesnil ; tout d’un coup je fus rempli de [...]
l'épouvantail d'hudimesnil
Jean-François Paillard parle également fort bien de ses propres « machines romanesques » dans un entretien avec Fabienne Swiatly proposé par remue.net : (…) Au point où en est aujourd’hui la « Fiction », je pense qu’un roman est une expérience narrative qui doit tout tenter, même l’impossible, le présomptueux, le « plus grand que soi », la confusion, [...]
machines romanesques
Pour le volume Devenirs du roman (Inculte / Naïve, 2007), Philippe Vasset propose un beau texte intitulé « Machines romanesques » (p. 55-60) : -> (…) Pour mes deux premiers textes, je pensais avoir mis en place une forme nouvelle, baptisée « Machines » (j’avais négocié pour que cet intitulé apparaisse en-dessous du fatal « roman » sur la couverture de mes [...]
oreille absolue
Merci à buzz littéraire de mettre en ligne un (trop) court extrait de l’intervention de Régis Jauffret lors du colloque Enjeux contemporains du roman.
« go back — keep looking »