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Parmi ceux qui peuvent l’avoir… Les Bienveillantes, premier roman de Jonathan Littell publié chez Gallimard.
Mais le tapage publicitaire dont ce livre fait l’objet dans tous les médias ne donne pas envie de le lire, pas plus que la façon très concertée dont sont diffusées des informations sur l’auteur, fils d’un écrivain à succès. Est symptômatique la façon, toute en chiffres, dont Livre Hebdo (1er septembre 2006, 655, p. 17) en parle, sous le titre « Un pavé dans la rentrée » :

900 pages, 1,120 kg et… 25 euros. Ce sont les mensurations, imposantes, du premier roman de Jonathan Littell, Les bienveillantes (Gallimard), qui secoue cette rentrée littéraire. Les 12000 exemplaires du premier tirage, dont 6000 ont été mis en place le 21 août. sont d’ores et déjà épuisés. Gallimard vient d’effectuer une première réimpression de 3000 exemplaires, et une seconde de 10000 arrive aujourd’hui chez les libraires. « Je présentais que le démarrage serait vif, mais je ne m’attendais pas à une telle vigueur », témoigne Philippe Le Tendre, directeur des ventes. Dès avant l’été, 300 libraires ont reçu un jeu d’épreuves reliées, accompagné d’une lettre de Richard Millet l’éditeur et premier lecteur du manuscrit signé Jean Petit, subterfuge derrière lequel s’est d’abord caché Jonathan, fils de Robert Littell, écrivain renommé de romans d’espionnage. « C’était un signe que l’éditeur croyait en ce livre et allait le soutenir » estime Emmanuel Favre qui dirige le rayon littérature chez Sauramps à Montpellier et en a commandé 30 exemplaires lors du premier passage du représentant, puis a doublé la mise juste avant la rentrée. Aujourd’hui, les 60 volumes ont été vendus, et le libraire en a recommandé 200.

à lire aussi (par exemple) :
Nathalie Crom dans Télérama
Michel Schneider dans Le Point
– le billet de Buzz littéraire.