reconfigurer son dur

« Après Pomme Q, vous ne regarderez plus votre ordinateur de la même façon » promet la quatrième de couv’ : et c’est vrai ! Le premier roman d’ Émilie Stone, journaliste, est une farce drôle et enlevée dont l’originalité est le narrateur : un…

provisoires survivants

Patraque, le dernier livre de Frédéric Boyer (dont je n’aime pas tous les livres) est très réussi : il ne raconte pas votre gastro-entérite post-réveillon ; mais comment c’est l’humanité tout entière qui l’est, patraque. Chacun porte une petite boîte à chaussures,…

les livres que l’on n’a pas lu

S’agissant de lecture, voici un livre dont je peux en toute bonne conscience parler sans l’avoir (encore) lu : Pierre Bayard, dont j’ai beaucoup aimé les précédents essais, qui regorgent de surprises, de romanesque et de paradoxes (Comment améliorer les œuvres…

pour goûter le pixel

Mes actes sont ceux d’un robot mal programmé qui aurait trouvé la faille de son système, qui se serait reprogrammé pour atteindre ce que les humains ne peuvent toucher du doigt. J’ai atterri dans cet enfer pour trouver quelque chose,…

larmes existentielles

Vu également il y a quelques jours, in extremis avant qu’il ne soit désinstallé le 31 décembre, le Léviathan Thot qu’Ernesto Neto (né à Rio en 1964) a crée pour le Panthéon. Cette oeuvre est un exemple très réussi de…

imprégnation de l’espace

Yves Klein fait également l’objet d’une exposition très intelligente au Centre Georges Pompidou : davantage sans doute que les oeuvres exposées (ci-dessus Ci gît l’espace, 1960), sont surprenants car beaucoup moins connus les enregistrements visuels et sonores de l’artiste qui les…

rapprocher et confronter

Pour le plaisir, l’incipit de la préface manuscrite d‘Orion aveugle, qui montre bien comment l’écriture de Simon s’apparente au travail de Rauschenberg, tout en étant très différente, car les mots en effet sont un « matériau » très particulier : Je ne connais…

machines signifiantes

Pour quelques jours encore le Centre Georges Pompidou expose les Combines (1953-1964) de Robert Rauschenberg (né en 1925). J’ai découvert Robert Rauschenberg grâce à Claude Simon, qui dans les Corps conducteurs évoque notamment Charlene (1954, ci-dessus) et Canyon (1959). J’aime…

l’empire de la passivité moderne

Spécialement pour Berlol (!) encore un peu de « péremptoire » debordien : 12. Le spectacle se présente comme une énorme positivité indiscutable et inaccessible. Il ne dit rien de plus que « ce qui apparaît est bon, ce qui est bon apparaît »….

la publicité du temps

154. Cette époque, qui se montre à elle-même son temps comme étant essentiellement le retour précipité de multiples festivités, est également une époque sans fête. Ce qui était, dans le temps cyclique, le moment de la participation d’une communauté à…

disposition à ne rien faire

Chaque fois que je reçois dans ma boîte mail le feuilleton offert actuellement par les éditions POL (après Winckler, Camille Laurens, Jacques Jouet, etc.) j’ai envie d’en parler, tant les dessins de François Matton sont poétiques, énigmatiques et émouvants. De…

et in arcadia ego

( (…) quelque chose pour être écrit — ou décrit — en latin, à l’aide de ces mots latins, non pas crus, impudiques, mais, semble-t-il, spécialement conçus et forgés pour le bronze, les pierres maçonnées des arcs de triomphe, des…

je m’en vais escornifflant

Nous ne travaillons qu’à remplir la mémoire, et laissons l’entendement et la conscience vuide. Tout ainsi que les oyseaux vont quelquefois à la queste du grain, et le portent au bec sans le taster, pour en faire bechée à leurs…

je n’aime pas la campagne

Juste pour l’aphorisme-titre de ce recueil de Jean-Michel Ribes calligraphiés par Stéphane Trapier (Xavier Barral, 2006) !