énigmatiques
Le dernier roman publié par les éditions Comp’Act que j’ai lu est Chants de Mars : ce premier roman de Marc Ory n’est pas totalement réussi mais il est très intéressant car énigmatique, à la fois drôle et métaphysique ; commençant dans un panier à salade sur la corniche de Marseille comme un roman de Philippe Carrese, il se termine dans le royaume himalayen du Mustang dans des accents à la Volodine, autour d’un personnage à la Dantec :
La peau de chagrin rugueuse de la carte globale se déchirait lentement sur le grand territoire. Omar lisait le monde vivant comme une partition d’ADN, les êtres directement via leurs codes karmiques. Il lisait la lumière et les années lumières, dans les pensées la danse des neurones, le tintement des synapses. Il entendait le langage machine de la vie. (p. 118-119)
Il y a beaucoup d’autres écritures énigmatiques à découvrir chez Comp’Act : celle, par exemple de Céline Minard (R., Comp’Act, 2004) ou celle de Véronique Vassilliou dans la trilogie N.O., le détournement (Comp’Act, 2003), Le Coefficient d’échec (Comp’Act, 2006) et Le + et le – de la gravité (Comp’Act, 2006).