voeux

chute_icare.jpg

La chute d’Icare

Pourquoi Icare est-il tombé ? Parce qu’il s’est trop approché du soleil ? Absolument pas. Icare avait bien étudié la question et il se tenait à une distance prudente. Mais l’une de ses ailes manifesta dès le départ un irrépressible attrait pour le sol et cela compromit tant et si bien sa tenue de vol qu’il finit par choir.

Georges Perec, Voeux (Seuil, Librairie du XXe siècle, 1989, p. 177)

(Ce texte fait partie des petits textes pour la plupart fondés sur des variations homophoniques que Georges Perec envoyait à ses amis à l’occasion de la nouvelle année : celui-ci est le n° 36 du « Cocktail Queneau » ; composé dans les premiers jours de 1981, il résulte d’une variation homophonique autour du titre Morale élémentaire : « Mort à l’aile aimant terre »)

Quelle plus belle couverture qu’un peu de Perec rendant hommage à Queneau (et illustrant à sa manière le mythe de Dédale et Icare s’enfuyant du labyrinthe crée par le premier) … pour souhaiter une très bonne année 2007 à tous les visiteurs de ces « lignes de fuite » issues d’un « labyrinthe ».