modifications du paysage

On doit le dire : une des caractéristiques majeures du système nerveux réside sans aucun doute dans sa plasticité. Le cerveau ne saurait être considéré comme un réseau de câbles définitivement établis, et le vieillissement cérébral comme la mise hors réseau d’un nombre de plus en plus élevé d’éléments de ce circuit. Même si cela n’a été formellement démontré que dans quelques modèles expérimentaux, nous pouvons supposer que, chaque jour, des fibres nerveuses poussent, que des synapses se défont et que d’autres, nouvelles, se forment. Ces modifications du paysage neuronal […] marquent notre adaptation, nos capacités d’apprentissage et de perfectionnement qui se maintiennent jusqu’à un âge avancé de la vie, en fait jusqu’à la mort.

Alain Prochiantz, La construction du cerveau, Hachette, 1989, p. 66