n’ayant pas d’alternative

L’exposition consacrée à Samuel Beckett par Nathalie Léger et Marianne Alphant à Beaubourg n’avait pas plu du tout à Philippe De Jonckheere ! J’y suis allée tout de même car, depuis que j’ai moi même participé à la conception d’une exposition…

le confort douillet de la virtualité

Wu Li monte à la tribune d’un pas décidé. Il attend que le silence se fasse et débute son intervention en rappelant les terribles contraintes qui ont déclenché le basculement dans NSV. Il cite l’environnement défaillant, la rareté de l’eau,…

les pensées-étoiles-filantes

L’homme que je vois pour la dernière fois existe, à plusieurs reprises, il n’y a jamais eu que lui. Il s’agit pour l’écriture de le maintenir dans une espèce de réanimation où il oscille toujours entre la fatidique prochaine des…

toujours la même histoire

dans Ouestern, Claire Guezengar met en scène – sans fausse pudeur mais avec beaucoup d’humour – des règlements de compte primaires : sur la page de gauche l’explosion des rancoeurs, rivalités et querelles familiales autour d’un héritage, et, en miroir sur…

ce qui est, est ; le reste, faut voir.

Un nouvel opus de Jean Baptiste Botul, La Métaphysique du mou, est disponible depuis peu aux éditions des Mille et une nuits qui avaient déjà publié ses trois autres indispensables essais. Quelques extraits, en commençant par l’exergue : Le drame de…

et le regard alors

En réalité, dans cette vie floue, elle était quand même bizarrement amarrée, et c’était par son métier. travailler, oui, c’était ça qui la retenait à quai, même si certains trouvaient ça vulgaire. Ils disaient il n’y a pas que le…

en croisant le regard de quelqu’un

Asthmes (Seuil, 2007) de Sophie Maurer est un beau roman très visuel – pas visuel comme un film mais plutôt comme une série de clichés ou de tableaux : s’y succèdent dix personnages à bout de souffle, dont les solitudes se…

je suis illisible

Drôle de compagnie Je suis de ces écrivains qu’on dit difficiles, voire illisibles. Ce n’est pas être en mauvaise compagnie. Compagnie disparate, d’ailleurs. On y trouve aussi bien Pétrarque (il préférait « être incompris plutôt que d’être approuvé ») que Tristan…

aussi beaux qu’ils sont

« Je voudrais bien ne pas peindre de monstres et pourtant, de l’avis général, c’est à cela que mes tableaux aboutissent. Si je rends les gens laids, ce n’est pas exprès : j’aimerais les montrer aussi beaux qu’ils le sont. », c’est…

parler n’est pas anodin

Dans sa belle « Posface » (excellente initiative que d’en doter chacun des livres de la collection Déplacements !), Béatrice Rilos fait des phrases, pour expliquer, par exemple, qu’elle « n’est pas exotique », en dépit de ses origines martiniquaises, et surtout que…

j’existe péniblement

D’abord j’ai eu un peu de mal, car ma pente naturelle est à la phrase longue. Or, dans ce livre, presque pas de phrases. Des bribes seulement … et puis je me suis laissée emporter et comme fasciner par le…

une forme supérieure de tact

Plutôt que de citer, comme il me le suggère, la « scène de pornographie boursière avec Ruby », j’ai envie de citer Guy Tournaye citant autrui dans Le décodeur, son précédent roman – en espérant qu’il m’aidera à situer, dans la…

un gage de docilité

Sur les aberrations actuelles de la divinité « travail », Guy Tournaye publie Radiation, un livre drôle et atypique, entre le roman et l’essai, à l’image de sa 4ème de couv’ : « Radiation. Docu-fiction. Fr. 2007. Réal.: Franck Valberg. 16/9. Stéréo. Musique :…

on a perdu l’égarement

Charles Pennequin dit : c’est vivant. Et de plus en plus. Et c’est de plus en plus la merde. Plus ça vit et plus c’est la merde. Que faire ? Continuer. Faire avec, avec la vie et avec les emmerdements. Plus on…

la pensée c’est la peur

Je travail dans l’ingérable. Je suis pas gérable. Je suis travaillé. On me gère. Qu’est-ce qu’on fait déjà avec soi-même. Qu’est-ce qu’on en a à faire de soi dans la voix. Et soi le corps. Qu’est-ce qu’on en a à…

danser me permet de ne pas dire que j’écris

Ce livre au titre mystérieux (et qui le reste), et dont la 4ème de couv’ précise qu’il « est un livre sur beaucoup de choses. Des couples de choses. », est une machine poétique et jubilatoire qui convoque et imbrique des…

un bout de nerf à vif

Il est tout le contraire d’une boule insensible au dehors, il est un misérable bout de nerf perdu au milieu d’un dehors immense, et le dehors passe son temps à venir le bouleverser. Il est un bout de nerf à…

le trou entre les deux bosses

Il est aussi cloué au lit que le petit enfant devant son potage qu’il ne veut pas avaler, mais les raisons qui le clouent au lit ne sont pas du tout les mêmes que celles qui clouent le bec au…

on ne se lève plus

Un livre à acheter d’urgence avant qu’il ne soit censuré au motif d’incitation à se lever tard, tant il encourage de manière indécente la pratique immodérée de la grasse matinée : Sylvain Prudhomme y narre avec beaucoup d’humour les aventures toutes…

la fugacité de leur vie

Stevens se promène. Dans la campagne anglaise, en Italie, il fait le grand tour. Il traverse des lumières compactes, des légères. Des bois noirs, des collines auréolées. Il regarde de quoi l’herbe est faite, l’épaisseur de l’écorce sur le tronc…