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quelques mauvaises (et moins mauvaises) nouvelles glânées ici et là :

::: j'apprends par François Bon le dépôt de bilan des éditions Farrago.

::: dans son décidément précieux tiers livre, également, exactement ce que j'aurais envie de dire concernant les gesticulations publicitaires et anglophones du web 3 de Loïc Le Meur.

::: quant au héros politique d'icelui, il trouve, nous raconte Pierre Assouline, que la Princesse de Clèves est un mauvais livre.

vivement le web 4, donc ! à moins qu'il ne faille regretter le web 0.0 d'antant ...

::: David Foenkinos, au moins, n'hésite pas à avouer avec humour son étonnement de bloggeur néophyte :

Avant que Livres Hebdo ne me propose de tenir cette parodie de blog, je n’avais qu’une vague idée de ce qu’il s’agissait. En professionnel reconnu de tous, j’ai surfé sur la toile ces derniers jours pour lire d’autres blogs. Personnellement, j’ai beaucoup de mal à lire sur une page web. Alors pourquoi suis-je en train d’écrire quelque chose que je serai le dernier à lire ? Réponse : parce qu’on me l’a demandé, et que je suis un garçon gentil et obéissant. Pour finir de m’achever, j’ai lu qu’il existait, actuellement en France, un million de blogs. Il y a de quoi se sentir petit dans ce million. C’est sûrement la leçon principale qu’on peut en tirer : faire un blog, c’est comprendre ce que doit ressentir un chinois. Mais je trouve un point positif à tout ça : quand on sort un livre à la rentrée littéraire, on se retrouve au milieu de 600 livres. Alors franchement, lors de ma prochaine publication à la rentrée, je pourrai hausser les épaules en disant : « Même pas peur. Moi, Monsieur, je fais un blog au milieu d’un million de blogueurs, alors c’est pas une petite rentrée de rien du tout qui va me faire peur… oui, Monsieur » (j’aime bien m’adresser à un Monsieur imaginaire quand je tente de faire le fier). >

::: et de son billet je ricoche vers le site du Figaro littéraire, qui proposait le 30 novembre dernier un bilan de la rentrée littéraire : la page intitulée « L'inaperçu » est consacrée à un premier roman (il s'agit de Terrasse de Marie Ferran, publié au Seuil, mais ce n'est hélas très probablement qu'un exemple parmi pas mal d'autres) dont on a fort peu parlé et dont seulement 150 exemplaires ont été vendus.

post scriptum : sur l'état sinistré de l'édition française, Chloé Delaume publie un billet décapant, plein de rage et d'anathème, que je vous engage à lire d'urgence.