lignes de fuite

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mutations

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jeudi 1 mai 2008

on arrête tout on réfléchit et c'est pas triste

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Pour fêter dignement le 1er mai, on peut lire en ligne (grâce à Sami) L’An 01, la BD publiée par Gébé à partir de 1970 sous forme de série dans Politique Hebdo, puis dans Charlie Mensuel.

Le film auquel elle a donné lieu, réalisé en 1973 par Jacques Doillon, avec Gébé, Alain Resnais, Jean Rouch, et une pléiade d’acteurs prestigieux, est disponible sur DailyMotion : première partie, deuxième partie, ou deux extraits-culte pour les pressés : « si on faisait un pas de côté… » et « la vie de bureau ». Comme la qualité n’est pas géniale, on peut égalemement trouver le dvd chez MK2.

jeudi 10 avril 2008

vallée de l'étrange

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Pour prolonger le propos du livre d’Ollivier Dyens, deux articles, « Comment les humains voient les robots » et « Quand la réalité virtuelle mesure la paranoïa urbaine », très stimulants, comme tous les articles de Rémi Sussan, lui-même auteur de Les utopies posthumaines (Omnisciences, 2005).

On y découvre notamment le blog de Stephanie Lay à propos de l'« Uncanny valley », ou vallée de l'étrange.

vendredi 28 mars 2008

numérisation totale

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« Mémoire Numérique : Droit à l'oubli » :
ce débat, tout à l'heure, réunissait des participants très divers : Bernard Massip, webmestre de l’APA, Catherine Dufour, romancière et bibliothécaire et Serge Tisseron, psychanalyste, ainsi qu'un public très actif. De nombreuses questions ont été posées - dont ce très complet dossier préparatoire donne une idée - des inquiétudes exprimées, des anecdotes contées, la science-fiction, la philosophie, la psychanalyse, l’anthropologie convoquées.

Et, en sortant, le sentiment que notre tendance actuelle à tout afficher de nos vies en ligne, et la numérisation en cours de la totalité des productions de la culture humaine, vont faire de ce prodigieux réservoir de bits à la croissance exponentielle quelque chose qui dépassera l’humanité, pour le meilleur et/ou pour le pire, un saut qualitatif à propos duquel certains parlent de singularité, d'autres d'une « numérisation infinie nullifiée » virale, d’autres encore de l’avènement d’un « successeur » inhumain ; et que lorsque nous invoquons aujourd’hui notre « droit à l’oubli », en arguant que toute mémoire est fondée sur une part d’oubli, ce n'est que parce que nous raisonnons encore à l’aune de notre cerveau humain, très imparfait, et de notre condition mortelle, pour l’heure.

mardi 18 mars 2008

c'est déjà dem@in

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Comme le montre cette vidéo (Nouvolivractu), dans le petit coin consacré aux « Lectures de dem@in », tout au fond à gauche du Salon du Livre, les tablettes électroniques sont presque toutes sous cloche, mais on peut tout de même voir l'essentiel des modèles actuellement disponibles en France ou aux États-Unis.

Quant aux conférences et débats, ils font apparaître encore des abîmes d'incompréhension entre les mondes du papier et de la toile, mais ont le mérite de susciter des interrogations, comme en témoigne la pluie de questions de Constance Krebs de retour du Salon.
Et je suis ravie d'y avoir retrouvé tout à l'heure François Bon, Isabelle Aveline et Constance Krebs et d'avoir mis des visages sur d'autres relations réticulaires, notamment Martine Sonnet, Alain Pierrot et Virginie Clayssen.

Enfin pour rire un peu :
Francis Mizio, « Le Salon du livre de Paris vu par un prol' de l'écriture. Hummm, se faire flatter la croupe au Salon du livre de Paris... » (BibliObs)

lundi 10 mars 2008

gratuité à venir

Concernant la gratuité à venir, deux articles aux arguments intéressants :

::: Chris Anderson, « Free ! Why $0.00 Is the Future of Business » (Wired)
présenté par Olivier Ertzscheid

::: « Better Than Free » de Kevin Kelly
traduit par BioloGeek : « Mieux que gratuit : le business model réinventé »

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et une belle illustration : les lybers des éditions Zones, sur le modèle de ceux des éditions de L'Éclat

::: par exemple celui, très tentant, de Mona Chollet, Rêves de droite : Défaire l’imaginaire sarkozyste (La Découverte, Zones, 2008)

dimanche 17 février 2008

écran désuet

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Le joujou (assez coûteux) sur lequel depuis quelques semaines je tente de lire ressemble un peu au Télécran et ne me convainc pas tout à fait, même s’il est tout à fait possible d’y lire (encore faut-il trouver des livres pour le nourrir, mais j’y reviendrai).

Jusqu'à maintenant j'avais essayé sans y parvenir vraiment de lire des textes sur un Palm, puis un Clié, puis depuis quelques années sur un Qtek (qui a la taille et des fonctionnalités comparables à celle de l’i-phone à la mode) … mais leurs écrans étaient trop petits : je me contentais d'y promener ma bibliothèque classique, de consulter quelques pages, lire quelques poèmes ou un texte court.

Le Cybook est très léger et maniable, facile à sortir partout et assez rapide à allumer, avec enfin un écran de taille suffisante pour que la lecture y soit confortable.

Mais son écran est un peu gris, et je ne suis pas certaine qu’il soit plus agréable qu’un écran lcd. Il présente certes l’avantage d’être lisible à l’extérieur, même au soleil, mais, tout de même, certains éclairages ne lui réussissent pas trop : dans le bus le soir le reflet du néon oblige à négocier un angle adapté.

Et puis ses boutons ne sont pas très agréables, trop rigides, la recherche dans la bibliothèque laborieuse, et la navigation dans le menu pas pratique du tout (il faut le rouvrir chaque fois que l’on veut modifier un paramètre, même successivement) ; même dans la lecture d’un texte, je suis un peu perturbée par le retour à la page et au feuilletage, même s’il procède d’un clic du pouce : mon réflexe est de cliquer sur l’écran ou d’essayer de faire défiler le texte, et je dois sans cesse me souvenir que ce n’est pas possible.

Ce type de liseuse, quand on a utilisé auparavant un pda ou un smartphone, donne l’étrange impression d'être un outil un peu désuet et presque vieillot, presque d’une régression au temps des premiers PC, et (un peu comme l'attachement à l'insupportable pdf ou l'engouement pour issuu), me semble presque une façon de refuser la lecture à l’écran (ou à tout le moins d’y aller à reculons) en tentant de réintroduire à tout prix des pages de livre dans l’écran.

Mais je vais continuer d’essayer, comme avec le Télécran !

D'autres avis, plus enthousiastes, chez Irène Delse, Lorenzo Soccavo ou Aldus
et un dossier dans Le Monde 2 ce week-end :
Frédéric Potet, « Le livre au pays des écrans », Le Monde, 14 février 2008