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Archiloque propose une traduction d'un billet de Nicholas Carr, « Sharecropping the long tail » qui décrit notamment les webmestres et blogueurs bénévoles que nous sommes comme des métayers exploités mais heureux :

« Une des caractéristiques économiques fondamentales du Web 2.0 est que la production est distribuée entre de nombreuses personnes et que les récompenses économiques sont concentrées dans les mains de quelques uns. C’est un système de métayage, sauf que les métayers sont généralement heureux car leur intérêt réside dans l’auto-expression ou la socialisation et pas dans le gain d’argent, et que par ailleurs la valeur économique de chacune de leurs contributions individuelles est minuscule. C’est seulement en agrégeant ces contributions sur une échelle massive - l’échelle du web - que l’affaire devient rentable. Pour le dire autrement, les métayers s’épanouissent dans une économie de l’attention pendant que les propriétaires s’épanouissent dans une économie monétaire. »

Au-delà de la métaphore agricole (fréquente au sujet d'internet comme s'il était nécessaire de faire retour vers d'hypothétiques racines paysannes pour supporter cette évolution) cela donne à réfléchir.