toute la salle sent l’embrun
Par cgat le vendredi 25 janvier 2008, 02:05 - art - Lien permanent
Courbet, La Mer orageuse, dit aussi La Vague (1869)
Les grandes Vagues, celle de Berlin, prodigieuse, une des trouvailles du siècle, bien plus palpitante, plus gonflée, d’un vert plus baveux, d’un orange plus sale, que celle d’ici avec son enchevêtrement écumeux, sa marée qui vient du fond des âges, tout son ciel loqueteux et son âpreté livide. On la reçoit en pleine poitrine. On recule. Toute la salle sent l’embrun.
Paul Cézanne (propos rapportés par Joaquim Gasquet, Conversations avec Cézanne, Macula, 1986)
en ligne :
« la vague »
« photographier la mer »
Commentaires
le très beau Courbet, et pour conjurerla crainte d'être engloutie,Cézanne, Hugo, et en en prime Michelet, tonique réveil
Pour rebondir sur brigetoun on prend plein d'embruns dans les naseaux de bon matin par ici.
Ce qui me surprend toujours chez ces grands artistes c'est cette soif de créer. Tu emmènes Courbet en bord de mer et il se met à peindre des vagues magnifiques alors que nous nous contenterions de ramasser des coquillages, de manger des Churros et de tremper nos petons. Picasso avec un vieille selle et un guidon te fait une tête de taureau inoubliable alors que nous en serions encore à chercher les pédales et les roues.