L’une des ruses somme toute assez grossière du critique littéraire de presse consiste à afficher sa profonde dilection pour un écrivain méconnu ou oublié du siècle dernier, à en devenir le spécialiste incontesté, grâce à quoi il passe pour érudit, car, se dit-on, s’il connaît même Hector Moulingrin ou Raymond Cocoti, sa culture doit être bien vaste et le champ de son savoir infini ! Or non, sachez qu’il n’a guère lu au-delà d’Hector Moulingrin ou de Raymond Cocoti.

Éric Chevillard, L'Autofictif, 484, 20 février 2009 (cela faisait longtemps que je ne l'avais cité!)

::: sur la critique littéraire aussi, une belle citation de Giraudoux chez Lily, pour illustrer les propos de « Rino » et « Nono » chez Picouly hier soir !

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::: à déguster enfin le beau n°100 du Matricule des anges, avec un dossier spécial « Quelle critique littéraire attendez-vous ? » : la réponse du même Éric Chevillard commence ainsi : « Mais je veux une critique littéraire à ma botte, exaltée, fanatique, qui sache dégager subtilement le dessein secret de ma grande œuvre (...) » et parmi les lecteurs on retrouve Caroline !