je veux une critique littéraire à ma botte
Par cgat le dimanche 22 février 2009, 01:39 - édition - Lien permanent
L’une des ruses somme toute assez grossière du critique littéraire de presse consiste à afficher sa profonde dilection pour un écrivain méconnu ou oublié du siècle dernier, à en devenir le spécialiste incontesté, grâce à quoi il passe pour érudit, car, se dit-on, s’il connaît même Hector Moulingrin ou Raymond Cocoti, sa culture doit être bien vaste et le champ de son savoir infini ! Or non, sachez qu’il n’a guère lu au-delà d’Hector Moulingrin ou de Raymond Cocoti.
Éric Chevillard, L'Autofictif, 484, 20 février 2009 (cela faisait longtemps que je ne l'avais cité!)
::: sur la critique littéraire aussi, une belle citation de Giraudoux chez Lily, pour illustrer les propos de « Rino » et « Nono » chez Picouly hier soir !
::: à déguster enfin le beau n°100 du Matricule des anges, avec un dossier spécial « Quelle critique littéraire attendez-vous ? » : la réponse du même Éric Chevillard commence ainsi : « Mais je veux une critique littéraire à ma botte, exaltée, fanatique, qui sache dégager subtilement le dessein secret de ma grande œuvre (...) » et parmi les lecteurs on retrouve Caroline !
Commentaires
retrouvé ma jubilation devant les deux Chevillard (j'avoue que j'ai dégusté celle du Matricule, un peu isolée parmi le sérieux, même bienvenu, de l'ensemble)
le 486 n'est pas mal non plus
(pour le Matricule Caroline est la seule que j'ai citée)
Je découvre ce blog (cela ne veut pas dire que je connais tous les autres, bien entendu ;-)
:-D
Excellente émission, au demeurant. Merci du lien. C'est Nabe que j'ai préféré ! Il faut vraiment que je le lise, depuis que je me le promets. J'enrage d'avoir si peu de temps.