les yeux peints des peintres
Par cgat le lundi 25 mai 2009, 02:17 - art - Lien permanent
De Giorgio De Chirico, je connaissais surtout, comme tout le monde, la première période métaphysique, exaltée par les surréalistes, et dont j'aime assez les « dépaysages » (Cocteau) et les perspectives chaotiques aux ombres déportées et aux points de fuite multiples ; beaucoup moins les périodes suivantes, les très ... mystérieux « Bains mystérieux », les copies de maîtres anciens et les « replay » dignes des meilleurs faussaires.
Mais ce sont, comme souvent, surtout les autoportraits qui m'ont arrêtée (les yeux peints des peintres m'attirent toujours) : dans certains, Giorgio De Chirico se peint à la manière de peintres anciens (un peu comme aujourd'hui Cindy Sherman se photographie) ; dans l'autoportrait de 1924 ci-dessus, on croit même reconnaître un « pastiche par anticipation » d'Enki Bilal ; très émouvants aussi le retrait derrière l'image maternelle, ou les nus acceptant de vieillir.
à lire en ligne, les billets de :
::: Catherine Pomparat
(remue.net)
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Lunettes
rouges
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Elizabeth Legros (Sédiments)
:::
Dominique Hasselmann
Commentaires
à part le second, là, je ne connaissais pas du tout - et il me semble qu'il a, pour ces tableaux, une technique proche de celle de son frère
Un Chirico peut en cacher un autre. L'écrivain aussi est très attachant - j'avais cité cet hiver un petit (et admirable) bout de son "inclassable" (mais n'y songeons pas) roman, "Monsieur Dudron" : http://lesideesheureuses.over-blog....
(le deuxième autoportrait que vous montrez en illustre la couverture, si mes souvenirs sont bons...)
C'est drôle de revoir à nouveau l'expo et cette fois-ci en votre clairvoyante compagnie.
Merci de m'avoir fait figurer dans le panthéon quadriphonique en perspective... cela m'aura permis de lire d'autres articles bien plus sérieux !