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Rien de plus significatif (…) que les tableaux-pièges de Spoerri : ces objets collés, tels qu’il les trouve un matin sur une étagère – ce Petit Déjeuner pétrifié, comme d’un Pompéi mental – une fois dressés verticalement sur le mur, donnent le vertige.
Il suffit d’un changement de point de vue pour transformer les objets de la vie quotidienne en symboles de mort et de fixité.

Alain Jouffroy, « Pour une révolution du regard », mai-décembre 1960 (Repris dans Une révolution du regard. À propos de quelques peintres et sculpteurs contemporains. Recueil de textes de 1953 à 1964, Gallimard, 1964)

De même, je ne connaissais Daniel Spoerri que très vaguement avant ma visite de l’exposition sur Le Nouveau réalisme, et ses « tableaux-pièges » m’ont fait une très forte impression, qu'Alain Jouffroy décrit fort bien dans ces quelques lignes, auxquelles je ne vois rien à ajouter.

Jardin de Daniel Spoerri