transports et idéologèmes
Par cgat le mercredi 14 novembre 2007, 02:19 - vraie vie - Lien permanent
Par solidarité avec les « privilégiés » en grève, je me contente ce soir de rebondir paresseusement de blog en blog et de lire quelques savoureux billets :
::: Judith Bernard, « Éducation : quand Darcos et Finkielkraut amènent leurs idéologèmes chez Ockrent »
::: Agnès Maillard, « C’est la grève au village »
::: Sébastien Fontenelle, « Vérité Vespérale » et « J'Aime Ramer, C******* »
::: moins politique mais très drôle, Kozlika, « Pipi debout, quelle injustice ».
Et puis j'écoute (en différé grâce à un commentaire de Sémaphore ! (pourtant, je le répète, je ne suis pas dans la marine) ) Didier da Silva, qui était tout à l’heure l'invité d’Alain Veinstein (« Du jour au lendemain », France culture, 13 novembre 2007).
Commentaires
Pardon par avance à ceux qui m'entendront tâtonner dans le labyrinthe des questions d'Alain Veinstein, je suis nul à l'oral. Et pardon aussi pour les divers bruits de bouche qui parasitent mes interventions, mais j'avais la gorge hypersèche. On remarquera que ça s'améliore après la pause musicale, c'est qu'entre-temps une jeune femme s'était précipitée vers moi avec une bouteille d'eau...
Et merci encore, cgat, d'attirer l'attention sur mon petit roman.
Pour d.s :
Pourquoi dites-vous " petit roman " ? J'ai trouvé votre interview intéressante car vous y disiez, calme et apparemment sincère, où vous en êtes, et comment est arrivé ce livre. On sait bien que Veinstein est une épreuve, plus ou moins bien vécue, plus ou moins réussie ( on peut s'y laisser dévorer tout cru, quand il emmène l'invité là où ça ne l'intéresse pas...)...Mais personnellement cela m'a donné envie de lire votre livre. Ne vous tracassez donc pas puisque de toute façon, c'est passé et que vous n'y pouvez plus rien...Mais surtout n'abaissez pas votre livre tout de suite. L'important est le suivant. Bien à vous.
merci jcb de réconforter didier en mon absence ! (et merci pour les phares d'hier, décidément la métaphore marine se file toute seule)
didier d. s.: peut-être parce que j'ai toujours moi-même été nulle à l'oral, j'ai tendance à préférer ceux qui, à la radio ou la télé, sont un peu mal à l'aise et de ce fait plus vivants, moins lisses et formatés ... de plus, comme le dit jcb, il ne doit pas être facile du tout d'affronter Veinstein ... bref je vous ai trouvé très bien, et vous m'avez donné envie de lire plein de livres, notamment celui d'Akutagawa Ryunosuke (que je ne connaissais pas du tout et dont je vais essayer d'apprendre à prononcer le nom sans trébucher!)
jcb : quand je disais petit roman, ce n'était pas une flagellation en place publique ; je le vois vraiment comme une petite chose, et il me plaît ainsi (j'en tire même un certain orgueil). Si mes propos erratiques vous ont donné envie de lire Hoffmann, en tout cas, je m'en réjouis. Quant au suivant, j'y travaille, j'y travaille... Bien à vous de même.
cgat : Non, pas facile de se retrouver face au Chat-du-Cheshire Veinstein, je le confirme. Akutagawa (vérification faite, mort en 1927) est le type même de l'inconnu très connu : il est aussi l'auteur de Rashômon, rendu célèbre dans le monde entier par Kurosawa (le film est en fait l'adaptation de deux nouvelles de l'écrivain, "Rashômon" et surtout "Dans les fourrés"). Au Japon, le prix Akutagawa est l'équivalent de notre... prix Goncourt. Pour vous remercier de vos gentillesses, voici le fragment 17 de "La vie d'un idiot" (qui en comporte 51), "Papillon" :
"Un papillon voltigeait dans le vent où planait une odeur d'herbes aquatiques. Il sentit les ailes du papillon effleurer ses lèvres sèches une infime seconde. Mais le velours des ailes qui les avaient un jour caressées en passant brillait encore sur ses lèvres tant d'années plus tard."