Robbe-Grillet, « le pape du Nouveau Roman », comme disent les journalistes de façon bébête, est mort à 85 ans. Je l’ai bien connu autrefois, quand il passait pour un révolutionnaire dérangeant, ce que prouvent certains de ses livres, notamment Dans le labyrinthe. Dieu sait pourquoi, il s’est mis à faire du cinéma tocard et à écrire, par la suite, des livres pseudo-érotiques de plus en plus plats. En réalité, quoique drôle et plein d’humour, il aura été très « fin de siècle », c’est-à-dire un décadent. Sa façon d’entrer à l’Académie française sans y rentrer fera date. Qu’a-t-il découvert à cette occasion ? Qu’il ne voulait pas être académicien, mais que son œuvre, au fond, était académique. Il paraît que, dans une de ses dernières interventions publiques, il m’a traité de « clown ». Grossière erreur, mais sans importance.

Tel est l’ « hommage » de Philippe Sollers, pas content semble-t-il d’avoir été traité de « clown » chez Taddéï.