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« je considère mon blog un peu comme les vestiaires d’un gymnase, avant et après les acrobaties officielles. Je m’y échauffe, m’y plie, m’y luxe, m’y foule, j’essaie des tenues que je ne mettrais pas forcément pour aller acheter les croissants, je tutoie des types qui sont plus baraqués que moi, je dépose des pièges à souris dans les casiers qui ferment mal, je monte sur les bancs, je joue avec l’interrupteur, je cite, phagocyte, récite. Un gueuloir électronique, une carte blanche du tendre et du moins tendre »
Claro

« Ces petites écritures absolument libres de toute injonction (y compris celle de la forme) me rendent aussi euphorique que mes premières tentatives poétiques à l’adolescence. Est-ce parce que le média est neuf que le vieil écrivain piaffe comme un jeune cheval ? Je prends en tout cas cette activité d’écriture très au sérieux, j’ai opté pour un dispositif léger que je reconduis chaque jour assidûment : trois fragments brefs à tonalité le plus souvent humoristique qui peuvent être de micro-récits, des aphorismes, des réflexions diverses, notes ou formules poétiques, en variant les effets tout en recherchant des correspondances, en suivant quelques fils aussi afin que se construise jour après jour un livre »
Éric Chevillard

« C'est comme si nous étions un immense texte : il y a à lire pour chacun partout. Nous produisons des signes, du texte, et notre tâche, c'est d'interpréter. D'autres fonds à explorer. Si tu travailles avec un marteau-piqueur pendant un tremblement de terre, désynchronise-toi, sinon tu travailles pour rien. »
Pierre Ménard

à lire aujourd’hui dans le Contre journal de Libération : « Le blog, notre gueuloir électronique », des réflexions et témoignages d’écrivains sur les blogs littéraires... et demain c'est « Libé des écrivains ».