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« Mémoire Numérique : Droit à l'oubli » :
ce débat, tout à l'heure, réunissait des participants très divers : Bernard Massip, webmestre de l’APA, Catherine Dufour, romancière et bibliothécaire et Serge Tisseron, psychanalyste, ainsi qu'un public très actif. De nombreuses questions ont été posées - dont ce très complet dossier préparatoire donne une idée - des inquiétudes exprimées, des anecdotes contées, la science-fiction, la philosophie, la psychanalyse, l’anthropologie convoquées.

Et, en sortant, le sentiment que notre tendance actuelle à tout afficher de nos vies en ligne, et la numérisation en cours de la totalité des productions de la culture humaine, vont faire de ce prodigieux réservoir de bits à la croissance exponentielle quelque chose qui dépassera l’humanité, pour le meilleur et/ou pour le pire, un saut qualitatif à propos duquel certains parlent de singularité, d'autres d'une « numérisation infinie nullifiée » virale, d’autres encore de l’avènement d’un « successeur » inhumain ; et que lorsque nous invoquons aujourd’hui notre « droit à l’oubli », en arguant que toute mémoire est fondée sur une part d’oubli, ce n'est que parce que nous raisonnons encore à l’aune de notre cerveau humain, très imparfait, et de notre condition mortelle, pour l’heure.