une métaphore subtile
Par cgat le vendredi 23 mai 2008, 02:02 - citations - Lien permanent
Et si, la prochaine révolution, nous la faisions plutôt en substituant d’un coup à la réalité une métaphore subtile, afin de laisser loin derrière nous, loin sous nous, les brutes et les barbares de la nouvelle économie ? Ce serait créer un monde si subtil en effet qu’ils n’y comprendraient rien et resteraient à sa porte, complètement gourdes et impuissants. Tandis que les révolutions accomplies par les slogans et par les armes ordonnent un monde où ils ne savent que trop bien se mouvoir et nuire. Mais j’entends que l’on raille mon improbable métaphore tout en prétendant noyer les requins dans un bain de sang.
Éric Chevillard, L'autofictif, 232, jeudi 22 avril
Commentaires
m'avait arrêtée
Eboracynthe lèche les globes naïfs et globuleux de l'homme tout en chevilles escrabouillant par cet attribut articulaire toutes les plumes de tous les plumitifs actuels.
Cheville/art (je suis déjà dehors) la Marche encore et Palafox bouge toujours : hourra!!
Oui, la métaphore insaisissable (et peut-être même non écrite !) jaillira forcément, on aime le croire.
Mais n'y a-t-il pas (toujours eu) autant (sinon plus) de brutes et de barbares en dehors de la nouvelle économie que dedans ?
Par ailleurs, ce sont des gens qui font déjà, toujours, semblant de comprendre le monde (car qui pourrait le comprendre !). Ils sont déjà dans une métaphore ! Plus que nous, sans doute, qui sommes dans la terre-à-terre réalité : celle où l'argent ne pousse pas...
faudrait-il choisir entre la fuite (la création d'un métaphore subtile, se rendre insaississable) et l'action (la lutte pied à pied) ? je ne crois pas... JE est multiple, profitons-en...