la place du doute
Par cgat le mercredi 13 août 2008, 00:39 - art - Lien permanent
Parler de sainteté (et que d’aucuns proposent impudemment de me canoniser !) me fait me souvenir que je souhaitais parler de ma visite de l’exposition Traces du sacré au Centre Georges Pompidou.
La profusion (350 œuvres tout de même), la confusion et le manque de cohérence que j'ai vues reprochées ici et là à cette exposition m’ont au contraire plutôt séduite : le chaos est assez bien venu concernant le sujet du sacré, surtout si l’on considère comme Allen Ginsberg que « tout est sacré » et qu’il faut laisser toute sa place au doute.
L’exposition est malheureusement terminée depuis hier (admirez ma réactivité !) mais se prolonge par un site extrêmement riche montrant des œuvres rares sur internet, par exemple « l’ascension des objets » dans le magnifique « 1rst light » de Paul Chan, ou « Eins, Un, One », réponse originale de Robert Filliou au coup de dé mallarméen, par un champ circulaire de quelques milliers de dés donnant tous le même résultat, puisqu’ils n’ont que des faces « un »
Le site propose aussi de nombreuses vidéos exposant le projet des commissaires, Jean de Loisy et Angela Lampe et surtout donnant la parole à des artistes, par exemple Jean-Jacques Lebel, qui montre la télépathie à l'œuvre dans « Radio Momo (hommage à Antonin Artaud) », Marc Couturier qui évoque « les poils du cerveau » à propos de son « Numen », fresque à la pointe d'argent sur poudre de marbre réalisée en un seul mouvement, Gérard Garouste qui décrypte « Passage (autoportrait) », ou Huang Yong Ping qui expose un moulin à prières tibétain de 13 mètres de haut en perpétuelle rotation.
Commentaires
toute ma gratitude - vais m'en repaître
bonne visite virtuelle !
j'espère en tout cas que votre "bof!" de ce soir n'était que météorologique ?
Santa subito! Je suis pour à 1000%!!
Pour le miracle de poster un billet-presque- toutes les nuits (obscures)après une dure journée de travail .
De supporter nos remarques avec equanimité .
De nous donner des images comme celle-ci
Enfin j'ai toujours aimé les bulles
Je suis partant, mais j'ai moi aussi un doute, j'ouvre une autre fenêtre . Et voilà !
on ne peut être canonisé de son vivant sauf à ne s'autoriser que de soi-même, suivez mon regard : ainsi Jeanne la bonne lorraine, aurait attendu 489 ans !
ouf ! merci cairo : me voici sauvée de mon vivant ... et après moi le déluge