l'être entr'ouvert
Par cgat le dimanche 7 septembre 2008, 02:20 - citations - Lien permanent
À la surface de l’être, dans cette région où l’être veut se manifester et veut se cacher, les mouvements de fermeture et d’ouverture sont si nombreux, si souvent inversés, si chargés aussi d’hésitation que nous pourrions conclure par cette formule : l’homme est l’être entr’ouvert.
Gaston Bachelard, Poétique de l’espace (1957, PUF, Quadrige, p. 200)
Commentaires
ne sais vous, mais touchée suis, là. Et quelle belle silhouette pour rêgner sur cette indécision !
Bien que venant lire ici régulièrement, je n'ai jamais osé laisser un commentaire. Et là, vrillée par Bachelard, j'entr'ouve une fenêtre . Merci pour ce texte ce matin.
Ce livre est un petit moment d'extase Merci
Très jolie citation.
Et qui fait rudement écho!
et l'impression si souvent que d'aucuns la promènent en avant même de leur corps, quelques dizaines de centimètres, et lumineuse, la faille de l'être entr'ouvert
et quand on retient des deux mains la sienne propre, dans cette impression que tout, par ici, pourrait vous être arraché, non, ce n'est pas être "normatif"
je suis très heureuse que cette citation vous plaise et me vaille la visite de nouvelles commentatrices : bienvenue !
quand je l'ai retrouvée hier dans mes tablettes numériques, elle est entrée en collision avec le billet d'Emmanuelle Pagano et les interrogations explicites ou pas qui habitent tout blogueur : bref elle m'a semblé "faire rudement écho" comme le dit fort bien Valclair, à qui elle a inspiré un billet dans ses "échos" :
http://valclair.canalblog.com/archi...
B G-B mon "normatif" de l'autre jour n'était pas un reproche : juste une aversion très subjective pour le verbe "devoir"
hou la, terrible le lien Valclair, on y trouve plein de liens vers d'autres diaristes renvoyant à des diaristes : parfois, on croirait apercevoir tout Internet comme dans un télescope - merci de l'ouverture, j'y retourne... (et pardon, cgat, pour la réaction à ce "normatif", quand mon "devait" n'exprimait qu'un trouble pour qui est si soudainement jeté dans un autre trouble, ou le trouble de l'autre) - d'ailleurs, n'ai pas osé réclamer mon mot de passe pour les volets entrebâillés, et vous ?
moi si, après un peu d'hésitation ! le premier billet est très beau, n'hésitez pas à pousser la porte entr'ouverte ...
quant aux liens de Valclair, ils renvoient vers des blogs personnels de qualité : n'hésitez pas non plus à les explorer sans mesure (je pense d'ailleurs qu'il sera très intéressé - et amusé aussi - par votre réaction !.. me trompé-je, Valclair ?)
ne serait - ce pas un tableau d'Helene Schjerfbeck? La citation est très belle, effectivement...
non, le tableau, "Femme dans un intérieur" (v1905), est de Vilhelm Hammershøi ; pour en voir d'autres, cette belle page de Jean-Claude Bourdais : http://www.jcbourdais.net/journal/1...