l’insurrection des molécules
Par cgat le dimanche 5 octobre 2008, 01:20 - citations - Lien permanent
Ici tout bouge, nage, fuit, revient, se défait, se refait. Tout cesse, sans cesse. On dirait l’insurrection des molécules, l’intérieur d’une pierre un millième de seconde avant qu’elle ne se désagrège.
C’est ça, la littérature.
Samuel Beckett, Le Monde et le pantalon (Minuit, 1989, p. 35)
Commentaires
ben oui - enfin cela devrait..
C'est de la télépathie ma parole http://lesideesheureuses.over-blog....
Et puis, juste une fraction de seconde, à peine, un brusque équilibre...
"Ici tout bouge, nage, fuit, revient, se défait, se refait" tellement que je ne retrouve pas, dans ma propre édition, votre citation. A la place, j'y lis que "celle (la peinture) de A. van Velde fait un bruit très caractérisé, celui de la porte qui claque au loin, le petit bruit sourd de la porte qu'on vient de faire claquer à l'arracher du mur" ; tandis que celle de G. van Velde est "un drôle de memento mori" - et qu'arrêté par l'expression, je prends conscience de n'avoir jamais vu de tableau de G.
Lignes de fuite...
télépathie, peut-être : rien ne le prouve pas, Didier ...
PhA, le passage que vous citez se trouve p. 36-37 juste après ma citation, qui dans mon édition, qui est une réédition (imprimée en 2006) de "Le monde et le pantalon" suivi de "Peintres de l'empêchement", est bien à la p. 35
Décidément, il m'en faut peu pour me perdre. C'est la faute de Minuit : je vous ai croisée dans le noir sans vous voir (et pourtant j'ai cherché - trop loin). Mon édition est celle de 89 (sans Peintres de l'empêchement), et je vous ai retrouvée ce matin à la page 33. N'importe, grâce à vous j'ai passé la soirée avec Bram van Velde, à écouter les portes claquer, et c'était bien agréable.