bon anniversaire au jlr !
Par cgat le mercredi 19 novembre 2008, 00:56 - blogs et internet - Lien permanent
Littéréticulaire : adj. (de littéraire et réticulaire), propriété d'un texte où s'associent, aux valeurs traditionnelles et aux figures classiques du texte littéraire, les significations et effets de sens provoqués par les liens hypertextuels au sein d'un réseau (l'internet par exemple), qu'ils aient été voulus ou non par l'auteur.
C'est aujourd’hui l’anniversaire du Journal LittéRéticulaire de Berlol, qui a cinq ans déjà !
En relisant les tout premiers billets, on s’aperçoit que Berlol était moins bavard mais qu’il aimait déjà bien manger, bien boire et le raconter ... et qu’il était déjà débordé ; les frites du Saint-Martin n’apparaissent qu’en décembre et les titres au printemps suivant ; il y a peu de photos au début, mais un splendide portrait d’Olivia Rosenthal orne le tout premier post.
(à lui aussi, j'emprunte un autoportrait photographique avec anamorphose très réussi)
Commentaires
je croyais que c'était annoncé, en cours de programmation, mais encore dans le futur
ce n'est quand même pas un homme très variable - maintenant on l'appellera ojlr pour obstiné jlr
Alors, en guise de cadeau, une de ces devinettes qui apparaissaient souvent dans le journal (moins maintenant)
Qui a écrit (extrait d'un beau livre tout à fait récent) ?
"Des lignes de fuite s'étaient tracées, indépendantes de l'architecture, dessinant la direction de la bourrasque. C'étaient des pieds de chaises, des pots de fleurs, des cannes. Tous les objets trop franchement plus légers que l'air avaient été groupés par monceaux hétéroclites dans les recoins, sorte de premier classement général, encore sommaire. Les gobelets plastique, les tracts, les cheveux, les mouchoirs arrachés comme ils sortaient des poches, les verres de contact. Certains insectes aussi, bataillant encore pour revenir sur le ventre. Des vêtements légers retombaient du ciel, mais, nul n'étant nu, ils provenaient de leur fil à linge.
L'ordre revenait. Les balayeurs profitèrent de ce que leur travail avait été fait aux trois quarts, pelletant dans les tas de détritus, les brosses à cheveux restaurèrent les choucroutes, les panneaux indiquèrent de nouveau la bonne direction, et les conversations suivirent leur cours."
Ne serait-ce pas Olaf chez les Langre, de Luc Blanvillain publié chez Quespire? Il me semble reconnaître là sa prose sensuelle et savante.
très beau texte ! qui donne envie d'aller y voir de plus près :
je vais me procurer au plus tôt cet Olaf dont j'ai cru d'abord qu'il n'existait pas (après avoir lamentablement échoué à identifier le texte, honte à moi) et puis si (merci gogol ! merci Laure et alain, aussi !) :
http://www.quespire.com/quespire_ol...
Merci de ces vœux et cadeaux ! Je vais tenter de continuer à les mériter...
Mais le plus beau cadeau, c'est déjà ce réseau d'amis lentement tissé par l'entrelacs des blogs, des livres et des rencontres.
Christine
Ce portrait est en fait le contraire presque d'une anamorphose, puisque le principe de l'anamorphose est de rendre parfaitement visible en un seul point de vue (hauteur et angle sont de la dernière importance) une image dont les différents pans s'étalent en fait sur des plans différents et sont donc très distendus et doivent passer par un redressement de la perspective et de leurs points de fuite (cf le travail photographique admirable de Georges Rousse). Dans le cas de cette image, il s'agit plus sûrement d'une déformation sphérique de la perspective, ce qui revient à brouiller une image qui serait tout à fait claire autrement, d'où cette notion de contraire.
Bon anniversaire au JLR
Amicalement
Phil
la nuance est très intéressante, Philippe ! mais elle me rend perplexe ... peut-être que le contraire d'une anamorphose est aussi une anamorphose
car cette photo correspond bien à la définition usuelle (déformation d'une image à l'aide d'un système optique - tel un miroir courbe - ou un procédé mathématique)
à moins de considérer que la totalité de l'image doit être déformée (et là Berlol est dans l'oeil du miroir et par conséquent peu déformé) il me semble que cette photo est tout de même une anamorphose, sinon pas mal des exemples de Baltrusaitis, ou bien la "Main tenant un miroir sphérique" de MC Escher (à laquelle Berlol n'a pas pu ne pas penser) n'en sont pas non plus ...?
http://cybermuse.gallery.ca/cybermu...
(et puisque nous parlons photo, j'en profite pour dire que je n'ai pas oubliée la proposition de cadeau photographique ... mais que j'ai beaucoup de mal à choisir (mon indécision chronique atteind en ce moment des sommets ... ou des gouffres) : j'espère que j'ai encore un peu de temps?)
Pardon du retard... C'est à cause de Facebook. Il y a tellement de trucs à suivre que ça m'a bousculé l'emploi du temps depuis une semaine (je veille pour la mise en place d'un autre projet, vous verrez plus tard...).
En fait, je ne crois pas non plus à l'anamorphose dans ce cas. Si c'est l'apport d'un miroir qui permet d'y voir clairement ce qui sans lui n'est à peu près pas visible, on est en effet ici dans un cas contraire : sans ce miroir, je suis beaucoup plus net et même assez normal, voire banal comme être humain, tandis qu'avec lui, je deviens... remarquable.
mais tu l'es toujours ... remarquable !
et je suis certaine que tu as déjà plein d'amis sur facebook
Merci !
Au-delà de cette histoire d'"amis", terme maladroit, on apprend beaucoup sur les activités des uns et des autres, des liens sont proposés, toute une vie communautaire se tisse et, quand les gens sont d'une certaine valeur, je veux dire littéraire, mérite qu'on y passe du temps, et d'une manière autrement intéressante que dans Second Life qu'après l'avoir essayé je désapprouve totalement.