repenser la condition humaine
Par cgat le lundi 7 avril 2008, 01:48 - essais - Lien permanent
Ce n'est pas l'omniprésence des technologies qui nous angoisse, mais bien les lectures du monde qu'elles nous forcent à accepter (là où le cosmos n'est peut-être qu'une série de cordelettes qui vibrent, là où temps et espace se déforment par le poids des étoiles, là où disparaît toute notion de début, de fin, de limite, là où existent des horizons par-delà lesquels les lois physiques s'effondrent). Ce n'est pas l'omniprésence des technologies qui nous alarme, mais ces lectures du monde qui remettent aussi, et surtout, en question la forme, la structure, l'essence même du vivant et de l'humain (comment peut-on parler d'hommes et de femmes alors que la technologie nous dépeint l'individu comme une forme éphémère de strates instables, mouvantes et contaminées ?). La réalité technologique nous fait découvrir un univers non pas insensé, mais dont le sens ne correspond pas à notre perception biologique. La réalité technologique nous montre que l'univers est parfaitement étranger à la perception que nous en avons, que l'information que nous saisissons du monde qui nous entoure par l'entremise de notre biologie est au mieux partielle, au pire un simulacre. De cette incompatibilité naissent un malaise, une angoisse profonde : ce que nous ressentons, voyons, touchons, aimons n'est, semble-t-il, qu'une construction. C'est ce malaise que je nomme la condition inhumaine.
Ce livre n'est ni un réquisitoire, ni un manifeste, ni un pamphlet. Il se veut une lecture et une analyse de la condition inhumaine. Il ne cherchera pas à condamner ou à encenser la technologie, mais bien à utiliser la multiplication des niveaux de réalité qu'elle nous offre pour examiner le vertige contemporain. Parfois le regard posé sera heureux, parfois inquiet. Pourquoi ? Parce que ce livre se laissera guider par l'analyse de ce phénomène qu'est la condition inhumaine. Et si, parfois. cette condition inhumaine suggère d'effrayantes conclusions (l'humain est un mécanisme, l'art est un algorithme, la croissance exponentielle des technologies nous pousse vers une singularité), elle propose aussi une façon nouvelle de comprendre le monde, libérée des tensions et polarisations biologiques, culturelles et politiques bien souvent abêtissantes. La condition inhumaine nous oblige à repenser la condition humaine. Si la conception de l'homme et de la femme qui est la nôtre depuis des millénaires risque de s'y perdre, peut-être seront aussi perdues les luttes animales et violentes que l'humanité se livre à elle-même depuis toujours. Dans la condition inhumaine s'enchevêtrent espoir et désespoir, humain et machine, intention et mécanisme. La condition inhumaine est un cocon. De cette gestation nouvelle entre le biologique et le technologique émergera probablement un sens. C'est à la recherche de ce sens que se lance ce livre. (p. 15-17)Chaque jour en Occident, et bientôt dans le monde entier, des êtres humains naissent, survivent, grandissent et meurent grâce à des machines, aux côtés de machines, dans et par des machines. Ce sont les machines qui, aujourd'hui, donnent vie et souffle à notre monde ; ce sont les machines qui, les premières, voient les enfants (par l'échographie), les soignent (de façon intra-utérine), les veillent ; ce sont elles qui, les premières, couvent nos enfants, les touchent, les regardent. Ce sont elles qui les protègent, les secourent et les rassurent. Ce sont elles qui nourrissent leur imaginaire, qui développent leur cortex visuel ; c'est avec elles que se développent de véritables relations amoureuses. Ce sont les machines qui, littéralement, enfantent notre monde. Et qui, de cet enfantement, permettent l'émergence d'un nouvel écosystème, d'une nouvelle espèce : depuis un peu moins d'un siècle, vous, moi, tous ceux qui lisent ce livre, doivent leur vie, leurs guérisons, leur agonie, leur bonheur et désespoir de moins en moins aux êtres qui peuplent leurs désirs et de plus en plus aux machines qui les veillent calmement. Depuis un peu plus d'un siècle, les machines nous donnent vie, nous peignent l'existence, nous plongent dans la mort et font de nous des êtres non pas robotiques, non pas cyberorganiques, mais différents ; des êtres qui dépendent de réseaux, de techniques et d'outils. Des êtres qui dépendent de souffles, de perceptions, de rythmes accélérés, insatiables, machiniques.
L'homme, la femme, l'enfant de cette ère ne sont humains que par leur relation aux machines. (p. 20)Soyons clairs : nous n'avons jamais habité dans un monde fait à la mesure de l'humain. Certes, la nature est belle et douce, magnifique de couleurs, d'espaces et de grâces, mais elle est aussi cette dynamique qui génère des parasites et qui pousse les êtres à se blesser et à se tuer. La nature n'a qu'un but, se reproduire, et ne permet qu'une façon d'y arriver : en s'emparant de l'ordre contenu dans les corps. La nature n'est pas faite à la mesure de l'homme (ni à la mesure des animaux). La nature est faite à sa mesure et sa mesure est celle de sa reproduction et de sa multiplication, envers et contre tout ; envers les douleurs, les agonies, les renoncements ; contre l'amour, la tendresse, la bonté. Que des êtres aient développé la capacité de souffrir, d'avoir peur, de sentir la peine, la solitude et l'abandon, cela ne fait aucune différence. Nous vivons dans un monde qui n'a jamais été à la mesure de notre conscience, de notre capacité d'imaginer la mort, l'exil, le renoncement, la joie. Dès le premier regard vers le ciel, vers la nuit, vers le corps de l'aimé qui souffre et qui meurt, dès la première question, le premier pourquoi, l'humain a vécu dans un monde qui ignore sa nature, sa mesure. Dès que l'humain a compris qu'inexorablement tout autour de lui, un jour, s'éteindrait, il s'est exilé du monde qui l'entourait. Le dialogue que nous entretenons aujourd'hui avec les machines, la coévolution que nous partageons avec elles, le monde étrange que nous bâtissons à leurs côtés, souvent pour leurs besoins, n’est certainement pas plus démesuré que celui, indifférent et muet, dans lequel nous avons vécu jusqu'à maintenant. (p. 22)
Ollivier Dyens, La condition inhumaine. Essai sur l’effroi technologique (Flammarion, 2008)
Ollivier Dyens est né le 18 juillet 1963 à Rome.
Il est professeur au département d'études françaises de l'université Concordia
à Montréal, et a publié :
- Prières : poèmes (Éditions du Vermillon, 1993)
- Chair et Métal : Évolution de l'homme, la technologie prend le relais (VLB Éditeur, 2000)
- Les Murs des planètes ; suivi de La Cathédrale aveugle (textes et cédérom) : poésie multimédia (VLB Éditeur, 2002)
- Les Bêtes : poésie (Triptyque, 2003)
- Continent X, vertige du nouvel Occident (VLB Éditeur, 2003)
- Navigations technologiques (VLB Éditeur, 2004)
voir en ligne : « De lettres et d’acier » (bleuOrange. Revue de littérature hypermédiatique, 1)
Commentaires
Toujours difficile de (re)penser la condition (in)humaine. "Les animaux dénaturés" (Vercors) proposait déjà cette réflexion sur la séparation d'avec la sauvagerie de la nature aveugle. Mais toute forme de protection construite par l'homme depuis ses premiers instruments est une façon de se protéger, de protéger les siens, puis de penser la protection, la survie, puis le confort, le soin, d'anticiper le danger, d'augmenter la ressource, etc., de sorte que les immeubles de 100 étages ne sont que la suite des huttes de branches, que les robots constructeurs ne sont que des développements de la première roue, de la première poulie, et que nos messages électroniques ne vont guère plus loin que les premières écorces grattées.
Là où je vois de l'inhumain, personnellement, c'est dans l'intentionnalité inhumaine de ceux qui, derrière ou à la source des machines d'aujourd'hui, ne pensent leurs semblables que comme instruments et comme matières premières de leurs calculs, industries, bénéfices...
Quelles que soient les technologies, c'est considérer l'autre comme un instrument qui commence l'inhumanité.
Le livre de Dyens a l'air intéressant mais je me méfie de cet "effroi technologique" qui semble tenir son coupable et vouloir faire vibrer, tout en s'en défendant, la corde du catastrophisme...
catatrophisme ou appel au pas de coté et résistance-distance ?.
Me semble intéressant au très haut point, mais pas sure que je ne sois pas assez contente de ne pas avoir le temps de lire ce que j'évite de m'attarder à ressentir.
Mais bien sur que ce n'est pas la machine qui est inhumaine (elle est a-humaine) mais l'utilisation qui en est faite et l'importance de sa présence
pas du tout de catastrophisme dans cet essai, justement, et c'est ce qui me plait ; pas de jugement moral non plus, plutôt un « pas de côté » pour reprendre l’expression de brigetoun
Dyens y est moins résolument optimiste que dans « Chair et Métal » (2000), que j’avais beaucoup aimé, ainsi que certains des textes de la défunte revue en ligne du même nom, mais il s’oppose totalement à la doxa passéïste actuelle : s’il parle d’« effroi technologique » c’est pour essayer de comprendre ce qui le motive et inviter à le dépasser
Il n’appelle pas à la résistance mais à accepter cette nouvelle étape de notre évolution, à privilégier l’envers de l’ « effroi », qui est « émerveillement » et à faire le pari que l’humanité s’adaptera : « La condition inhumaine est une mue » (p. 227)
L'auteur fait-il état, quelque-part, au livre d'André Malraux (1933) ? Une lecture certainement trop rapide du billet et des commentaires me semble aussi ne pas mentionner ce "lien" ...
le titre d'Olivier Dyens, "la condition INhumaine", est clairement démarqué de celui de Malraux, en effet, mais cela est si évident, et plutôt de l'ordre du clin d'oeil culturel, qu'il n'est pas vraiment nécessaire d'en faire état
Le titre est racoleur à souhait
et ne correspond en rien au contenu.
La thèse est conforme au mouvement actuel des élites craintives, qui ne voient plus la vie que comme une menace
et prétendent faire alliance avec le mort pour se protéger du vivant.
Cet homme là est en régression absolue, il suit l'évolution du hérisson
et périra comme lui
des parasites dont ses défenses quasi-minérales ne sauront pas le protéger,tout au contraire l'empêcheront-elles de "se gratter".
L'espoir de l'humain serait dans l'inhumain
et celui de la vie
dans la non vie.
"Cerveau à l'envers" comme disait Gurdjief
Sinon,
étonnant ce consensus à propos de l'homme prothésé.
Il me semble que la pensée ne se donne plus le temps,
sinon, la comparaison de l'auteur (premières pages du livre) entre un concert (chant) donné dans une cathédrale et un spectacle truffé de nouvelles technologies
qui donneraient tous deux la même émotion !
aurait mérité une remarque minimale :
de ces effets dont nous nous émerveillons
les uns ont des centaines d'années
et les autres
une durée prévisible de quelques mois
ce n'est que parce que nous allons très vite d'un produit nouveau clinquant et bruissant ... à un autre
que nous ne nous rendons même plus compte du fait que
ce que nous consommons ce n'est pas le produit
mais ce qu'il semble promettre, et son caractère de nouveauté.
J'espère que d'autres commentaires rentrerons un peu plus dans la matière du livre
et évoqueront le thème qui le traverse vraiment, à savoir la numérisation de l'humain.
Luc Comeau-Montasse
du fagot des Nombreux
__________
si vous avez le temps du décourcis
http://www.garde-a-vue.com/article-...
j'ai l'impression que vous faites le procès de ce livre à partir des seuls extraits cités ici, ce qui est dommage : lisez-le dans sa totalité d'abord et vous verrez que son propos est beaucoup plus nuancé que celui de beaucoup d'autres sur le sujet
sur le fond vous avez le droit de penser "c'était mieux avant", mais j'ai surtout l'impression que vous enfourchez des chevaux de bataille habituels sans vous donner le temps de penser, justement, et faites des amalgames malheureusement très courants mais aussi totalement abusifs du type vie/nature contre mort/machine
pour prendre un exemple personnel et concret, l'extrait p. 20 ci-dessus m'a touchée car sans la machine-couveuse dans laquelle on m'a placée à ma naissance je n'aurais pas survécu : ma mort aurait probablement servi la nature et la qualité de l'espèce ... mais permettez-moi de préférer égoïstement la vie que je dois à une machine
Il me semble que votre retour s'applique précisément au jugement que vous faites de mon commentaire.
Toute intervention de ce type est nécessairement une approximation (et une esquisse) qui s'affine lorsque d'autres suivent.
Il se trouve que j'ai lu entièrement le livre de Ollivers Dyens
et que le résultat de ma lecture est une bonne centaines de notes (en marge ou sur les quelques pages blanches du livre) qui détaillent ce que je n'ai pu, dans les lignes de mon premier commentaire, que donner grossièrement.
Le livre de O.D. est le résultat d'une certaine science qui a oublié ce qui existait avant elle.
Ceci se perçoit dès la première page du livre lorsque O.D. évoque son sentiment sur la disparition de l'homme
"Nous disparaissons.
Les mondes qui se dessinent devant nous aujourd’hui sont si étonnant, si singuliers, si prodigieux que la structure même de ce que nous sommes se voir remise en question.
Marbrées de technologies, de niveaux infinis de réels, de lectures inhumaines et magnifiques sur l’univers, ces nouvelles sphères du réel nous obligent à réfléchir sur ce que veut dire être humain."
Ici il voudrait mettre l'ensemble de l'humanité dans le (prétendu) trouble qui lui étreint la nuque.
Généralisation tout à fait abusive.
Par exemple, un certain nombre d'humains qui n'ont pas suivi la science dans tous ses excès (en vantardises) et donc écrasé le monde et la vie sous les grilles d'analyse simplistes qu'elle a pu proposer, un certain nombre d'humain donc, ont toujours été convaincu de cette pluralité des mondes en même temps que de cette unicité que le naïf "scient" redécouvre (et clame ensuite autour de lui) unicité entre l'infiniment petit et l'infiniment grand que l'on trouve inscrit déjà par exemple dans la "Table d'Emeraude".
Pour l'homme resté modeste, le monde n'est pas devenu plus étrange (depuis que sa lecture est technologisée)
ni merveilleux
et surtout
il n'est pas inhumain
mot qui ne peut provenir, dans le sens que l'utilise l'auteur, que d'un lieu où la pensée est "anthropomorphique"
La question de l'humanité a toujours été la question principale (même si l'auteur semble la découvrir et crie sur la place sa découverte comme une nouveauté)
elle est même le premier travail de chacun d'entre nous !
Travail qu'une école au service du projet "être la première puissance mondiale dans le domaine des technologies de l'intelligence" abandonne de plus en plus, parce que trop pressée de produire en série des technologues et des consommateurs de la technologie (aux uns le savoir de spécialiste, aux autres le spectacle)
Non je ne suis pas passéiste
(voir mon blog de maths geombre.com)
Je souhaite simplement que la technologie prenne la place qui est la sienne
comme par exemple de vous aider à venir au monde
mais ne prétende pas devenir la seconde nature des vivants en général et de l'homme en particulier.
A moins d'une erreur de ma part que vous corrigerez
à ce jour il y a
le vivant :
lieu de dynamisme capable d'autorégulation, c'est à dire de trouver des solutions de façon dynamique
et le mort :
là où tout ne peut que se dégrader à partir d'un état de départ - la dégradation incluant ces mélanges et pesanteurs qui, dans les programmes informatiques, donnent parfois l'illusion de la vie
Monsieur Dyens tente de prouver le contraire et notamment de persuader le lecteur que la sym"biose" souhaitable est précisément du côté
où ne se trouve pas le "bio"
et peine dans sa tâche dans un texte très proche des discours de Georges Bush dans sa syntaxe
à savoir, rempli de ces répétitions où l'on martèle un message minimaliste, ponctués de faits souvent sans lien, destinés à donner de la couleur à un propos assez terne.
Une des énormités du livre est la comparaison d'un "virus informatique" avec le "virus entité biologique"
un virus informatique est inséparable de l'intentionalité d'un auteur qui a visé une faille précise.
Il y a donc une différence fondamentale qui donne au parallèle de l'auteur un statu d'erreur avérée.
Dernière précision, plus en rapport avec ce que vous évoquez dans votre relation à la science.
Il est très difficile de revenir sur le chemin que nous avons pris
peut-être que sans un certain élément du à la technologie de l'homme, votre naissance n'aurait pas nécessité de couveuse.
Il est très difficile de juger des bénéfices absolus de la technologie précisément parce qu'elle crée les conditions de son utilité.
La faiblesse des individus est en partie due au fait qu'ils sont "soulagés" de l'effort (celui qu'on leur revend comme service en salle de gym)
D'où la difficulté de se prononcer à propos de la "nécessité de la couveuse"
Bien évidemment, ce petit développement lui aussi n'est en rien suffisant
il faudra évoquer la conclusion de l'ouvrage où l'auteur perd tout à fait son sujet - la technologie - pour se perdre dans un message délirant aboutissant à ce ridicule : "machine qui palpite"
à suivre ...
Luc Comeau-Montasse
du fagot des Nombreux
apprenti honnête homme
On se croirait un peu dans Matrix non? Plus sérieusement, la machine ne se construit pas elle même, c'est l'Homme qui la construit, c'est un outil qu'il faut savoir usiter à bon escient. Personne ne doit sa vie à une machine(cgat), mais à la personne qui un jour a conçu cette machine. Une machine n'a pas d'âme et ne peut decider d'elle même. Elle ne fait que ce pourquoi elle est destinée. En ce qui concerne la nature, "La nature n'est pas faite à la mesure de l'homme" c'est à l'Homme de s'adapter à la nature et non l'inverse.Elle ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui si l'on avait compris cela il y a longtemps. Excusez moi du peu de l'image crue que je vais employer : la nature est une belle personne que l'on a violentée et abusée. La nature n'est en aucun cas l'ennemie de l'Homme, mais l'Homme est suremment le sien. Pour finir, je dirais ceci : «Les hommes sont la vermine de la terre.»
[ André Malraux ] - Extrait de La condition humaine
J'aimerais avoir votre avis sur mon point de vue ci-dessus.
je ne partage votre point de vue que lorsque vous dites que l’homme construit la machine : il ne sont pas opposés mais le prolongement l’un de l’autre ; quant à l’ « âme » qui serait seulement l’apanage de l’homme, j’ignore totalement ce que c’est et même si j’en ai une (d’ailleurs les femmes ne bénéficient que depuis assez peu de ce « privilège » !)
l’affirmation « c'est à l'Homme de s'adapter à la nature et non l'inverse », ne me semble en rien fondée : je suis assez heureuse que mes ancêtres humains, jetés dans un milieu assez inhospitalier, aient inventé de quoi se défendre contre les tigres à dents de sabre, la peste, le froid, et toutes les calamités naturelles ; je dirais même que c’est une loi « naturelle » que de se défendre quitte à attaquer pour ce faire : aucun animal n’hésite à le faire
quant à considérer les hommes comme des parasites de la terre, c’est peut-être une affirmation « vraie » dans l’absolu (si vous vous placez d’un point de vue extraterrestre ou divin), mais d’une part le parasite fait lui aussi partie de la nature, d’autre part si je suis l’un des parasites, il est « naturel » que je ne me considère pas comme nuisible ; c’est le point de vue opposé qui serait anti-naturel et totalement pervers, voire suicidaire
Je vois que vous avez choisi (CGAT) de répondre aux questions les moins embarrassantes.
Pourtant, il me semble que dans le commentaire fait en retour à votre critique, j'apporte les réponses que vous souhaitiez ... voir un peu plus (sourire)²
Mais peut-être murissez vous votre réponse
(comme Monsieur Dyens dont l'adresse mail semble peu active (sourire)²²)
Vous trouverez par ailleurs sur la toile (AGORAVOX) une bonne critique du livre qui pointe très clairement ses énormes faiblesses.
Pour finir
j'aime à vous entendre vous réclamer de la nature
en rupture avec ce que dit O.D.
qui prône le combat contre cet ennemi avec lequel nous n'aurions rien de commun, et ce, en s'alliant avec la machine
genre dont nous serions d'après l'ultime phrase de son livre.