ce que je propose, c’est pire
Par cgat le jeudi 3 mai 2007, 01:50 - vraie vie - Lien permanent
C'est tout de même pas mal internet : on peut regarder les débats électoraux tout en les commentant en direct en très nombreuse compagnie, par exemple chez Guy Birenbaum.
On trouve la transcription intégrale du débat dès ce soir sur le site de Libération et on trouvera demain la video sur Arte, où les internautes pouvaient également voter en temps réel pour dire s'ils étaient convaincus.
Jeanne Balibar, invitée sur le plateau de France 3 qui suit le débat, tient un propos très juste, hélas vite interrompu par le journaliste qui trouve que c'est trop long ou trop intello : « je vais parler de spectacle puisqu'on est dans la politique spectacle (...) il y a deux types d'acteurs : il y a les acteurs qui sont en lien direct avec la pensée qu'ils ont à défendre, avec ce qu'il y a dans un texte, avec les idées qui sont derrière les personnages qu'ils ont à jouer, et puis il y a les autres, qui sont toujours en train de regarder l'image d'eux-mêmes dans le rôle (...) et moi j'ai vraiment eu le sentiment que c'était à ces deux types d'acteurs-là que j'avais à faire (...) elle y croit (...) il passe son temps à se mettre en scène dans le rôle du partenaire : écoutez madame, vous voyez bien madame, etc. »
Pour être moi-aussi de parti pris, j'ai trouvé celui qui n'a pas hésité à avouer « ce que je propose, c’est pire » très mauvais comédien ce soir, rouge et énervé, se tortillant de manière enfantine sur sa chaise, l'œil fuyant son adversaire pour s'adresser, en quête d'approbation, à l'autre mâle du plateau, le très silencieux PPDA ; alors que, même si ses poses de tragédienne et de mère m'ont comme chaque fois un peu agaçée, « Ségo la classe », comme le dirait Philippe Sollers, a imposé une image très présidentielle.
post scriptum video : une actualité d’anticipation qui fait froid dans le dos … les deux techniques du boa et de l’araignée …ou, à la minute 15 et des poussières de cette video, l'amusant petit échange sado-maso entre les deux candidats : « SR : Dès que vous êtes gêné, vous vous posez en victime. / NS : Avec vous, ce serait une victime consentante ! / SR : Tant mieux alors, au moins, il y a du plaisir. »