héros en fuite
Par cgat le jeudi 23 août 2007, 01:30 - blogs et internet - Lien permanent
Mes héros fuient la réussite sociale comme la peste. Ce sont les derniers hommes libres. Francis Ryck
De son vrai nom Yves Delville, Francis Ryck, auteur de romans policiers, né
le 4 mars 1920, est mort dimanche 19 août 2007, dans un certain dénuement, pour
ne pas dire un dénuement certain.
Voir en ligne les hommages de Dominique Hasselmann et de la Tribune de Genève (où se trouve la citation ci-dessus).
Sinon, c’est aujourd’hui le coup d’envoi de la rentrée littéraire, cette spécialité française : 102 premiers romans et - tout de même - un peu d’excitation à l’idée de les découvrir - et dans l'attente des nouveaux livres de tous les auteurs que j'aime.
Pour préparer son marché, de plus en plus d'éditeurs proposent en ligne des
pages spéciales rentrée, qui pour certaines offrent les premières pages des
livres à paraître.
Voir par exemple : Actes
sud ; Albin
Michel ; Bourgois ; Le
Dilettante ; Fayard ; Flammarion ; Gallimard ; Grasset ; Hachette littératures ; Julliard ;
Minuit ; L'Olivier ; POL ; Leo
Scheer ; Seuil ; Stock ; Verticales ; Sabine Wespieser et bien d’autres sites
d’éditeurs dans labyrinthe.
Commentaires
Dans ce lot, il y a le "Amélie Nothomb" de la rentrée. Je l'ai lu hier, et je dois dire que j'ai eu une bonne surprise. Est-ce lié à ma fascination pour le Japon (puisque comme dans Stupeur et tremblements, elle raconte son expérience dans ce pays) ? Elle nous entraîne dans son "lost in tranlation" avec talent. Je ne suis pas une fan de l'auteure belge et il y a quelques années, un de ses livres dont j'ai oublié le titre et le contenu m'était tombé des mains et je m'étais jurée de ne plus rien lire d'elle. Ma fille qui travaille dans une librairie avant la rentrée universitaire a rapporté "Ni d'Ève ni d'Adam" à la maison et j'ai commencé à le feuilleter et n'ai pas pu m'arrêter dans ma lecture. Certes, ce n'est pas un roman essentiel, mais dans la cohue de cette rentrée littéraire, ça reste honnête.
pour Amélie Nothomb j'ai acheté le premier après l'avoir entendu, débutante intelligente, sur France Culture. Début plutôt emballée, et je m'en suis lassée avant la fin des quelques pages de ce petit livre (oublié le titre). Depuis j'ai laissé tomber. J'ais tort ?
Le premier livre d'Amélie c'était "Higiène de l'assassin". Faut-il laisser tomber? Je ne le pense pas. J'ai une préférence pour ses romans les plus autobiographiques, Stupeurs, Métaphysique, Biographie de la faim... Je viens d'écouter "Acide Sulfurique" en livre audio sur la trash télé, j'ai bien aimé... Pourtant il me semble qu'à la lecture je me serais un peu ennuyé comme dans certains de ses romans qui sont plutôt de grosses nouvelles... Elle sait écrire, camper des personnages, faire vivre son histoire...
Pour Rick, je crois qu'il vivait modestement mais pas dans le dénuement... enfin j'espère.
Je trouve Amélie Nothomb injustement traitée par le milieu littéraire en raison d'une part de son succès et d'autre part de son personnage médiatique (très romanesque, et qu'elle sait à merveille camper, lui-aussi) : je n'ai pas lu tous ses livres, mais c'était en général avec plaisir, avec, comme vous Joël, une préférence pour les plus autobiographiques, notamment Métaphysique des tubes (Ni d'Ève ni d'Adam a l'air d'être dans cette veine).
il faut que je m'inscrive à une bibliothèque..
brigetoun, votre commentaire est le 1000ème de cette version de lignes de fuite :
merci pour votre assiduité !
Dans le secteur, une seule bibliothèque valable : celle de Cavaillon.
exclu - si j'arrive à aller à la livrée Ceccano ce sera déjà bien. Mais j'ai du mal avec les livres qui ne sont pas à moi, à ma merci