ne l'ébruitez pas !
Par cgat le lundi 5 novembre 2007, 13:05 - édition - Lien permanent
Sans rapport avec Henri Michaux (quoique...) le prix Goncourt 2007 vient d'être très secrètement décerné à Éric Chevillard ... mais ne l'ébruitez pas !
Sans doute pour éviter à Chevillard un sort cruel, Didier Decoin vient d'annoncer que le Goncourt était « officiellement » attribué comme annoncé à Gilles Leroy pour Alabama Song, publié par le Mercure de France (un petit éditeur indépendant encore !).
C'est Daniel Pennac qui décroche le Renaudot 2007 pour Chagrin d'école (chez Gallimard !)
Commentaires
tiens, elle est revenue... venais juste de signaler moi aussi le renoncement d'Eric C
eh oui, dommage : sans doute a-t-il suivi le conseil de Michaux en s'effaçant
j'ai vu que vous aussi étiez revenu ... avec plein de nouveautés web 2.0. !
et moi qui naïvement ait cru Didier Decoin !
De notre Goncourt-toujours, ai justement emprunté aujourd'hui à la médiathèque "D'Attaque" (chez Argol, 2005).
Prémonitoire, j'étais !
Très marrante l'annonce du prix Renaudot essai : l'annonceur (c'est le cas de le dire) en avait oublié le titre. L'essai n'est pas (plus) un genre noble
Le vrai événement est le gros plan sur la bête japonaise, aux yeux totalement décalés, à la bouche de rouge immense: destroy baby gracieuse et drôle...
la belle et drôle bête s'appelle kiki (c'est écrit sur ses oreilles et berlol me l'a traduit)
est-ce une manière, cairo, de me reprocher de ne pas citer le Renaudot des Essais ? (attribué, de fait, à un livre qui a l'air sympathique : «Le Bénarès-Kyôto» d'Olivier Germain-Thomas, au Rocher)
"D'attaque" sur Chaissac ! c'était bien : hélas il n'est pas dans ma bibliothèque actuellement mais dans un carton, mais j'en retrouve un extrait (avec labyrinthe) sur mon disque dur :
"Je peins à la renverse, je peins en coup de vent, je peins une peau sur les pierres, je peins pour la pieuvre un cerveau aux circonvolutions fabuleuses, je peins au tour, je peins à tâtons, je peins partout en regardant ailleurs, je peins à la place de Dieu, je peins au mépris de la prudence des feux d'artifice sous les chapeaux, je peins le plan détaillé du labyrinthe qui est le plus court chemin de vous à moi, je peins des traces de pas sur les plafonds, je peins derrière devant, je peins des puzzles tout d'une pièce, je peins mes ennemis bouclés dans la chambre d'amis, je peins des taches nouvelle mode pour les vaches, je peins par anticipation, je peins des élastiques qui ne font pas tous la grimace, je peins en catastrophe des équilibres parfaits."