s'imaginer la consistance d'un cube
Par cgat le jeudi 22 novembre 2007, 01:04 - écrivains - Lien permanent
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S'imaginer la consistance d'un cube rend l'histoire plus
solide. L'air se raréfie, la tête est première et le cer-
veau s'y engouffre, impersonnel, gros comme une
carpe et posthume. Servant de modèle, des voitures
défilent sur le plateau d'une remorque au passage d'un
pont. Résumer les choses, colmater les brèches,
réduire l'horizon à l'issue duquel nous n'avons accès
qu'à tâtons, pour se muscler passe encore, juste pour
en éprouver la résistance dans l'effort. Relancez-vous,
c'est en beaucoup plus lourd que s'enfonce un visage
en parlant dans sa bouche, que s'empourprent ses
joues, que s'ouvre sa bouche à l'envers, que se mange
son corps au mot « cœur ». L'espace-temps est incer-
tain, de tes évolutions ratées, récits ébauchés, rêves
avortés, le projet n'aura jamais été que la description.Xavier Person, Propositions d'activités (Le Bleu du ciel, 2007, p. 53)
Xavier Person est né en 1962. Il a publié auparavant :
Je sors faire quelques courses ou je préfèrerais ne pas écrire sur la
poésie d'Emmanuel Hocquard (Au figuré, 2000)
Un bloc rectangulaire (Au figuré, 2003)
Best regards (Mix, 2003)
Pour « la description » de ces 80 blocs de texte cubiques (qui me
rappellent les Kub Or de Pierre Alféri (POL, 1994)), on peut lire en
ligne les excellentes critiques de :
- Sébastien
Rongier (remue.net)
- François Bon (tiers livre)
- Philippe Boisnard (Libr-critique)
- et Guillaume Fayard (Sitaudis)
Commentaires
du mal à m'enfoncer pour trouver la lumière. Et de premier abord ce qui veut être expression d'incertitude, de mouvement, si je comprends Sébastien Rongier, m'est un bloc. Effet de mon incurable légéreté ? ou d'une mauvaise adéquation aujourd'hui ? y revenir
il y a un effet de bloc ou de mur dans le premier abord, mais très vite à la relecture, ou au fil des pages, c'est plutôt l'effet d'incertitude, de glissements successifs, de "bougé", qui s'installe ... mais sans doute un seul des cubes ne suffit-il pas à se faire une idée
rien à voir (vendredi 14h) : ah tiens, jour sans
d-from comme cg-at ? from d ?
et d pour quoi ? dieu ? diable ? double-je(u) ? devinez ?
merci en tout cas de vous inquiéter de mon absence, chère dominique : grosse fatigue hier soir, consécutive à une overdose de marche à pied ces derniers jours ( voir « thomisme légèrement kantien » )
pourtant, rien de tel que la marche pour laisser venir quelques pensées, surtout quand Queneau accompagne ! Baudelaire paraît-il refusait d'avoir une table chez lui, pour n'écrire qu'en marchant (pour ce qui est du blog : sans fatigue!)