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En fait, si chaque écrivain du nouveau roman était essentiellement différent, ils se rendaient tous compte que ce « mouvement » leur rendait service… Nathalie Sarraute disait : « En somme, c’est une association de malfaiteurs ».
(…) Aujourd’hui, de toute façon, on constate la même chose dans le monde entier, pas seulement en France : la conviction fait défaut.
(…) Il n’y a plus de grands espoirs idéologiques. L’époque du nouveau roman était celle où l’on croyait à la révolution. Enfin, peut-être pas moi... mais tout de même. Cela avait un effet sur la vie littéraire bien sûr, où les débats étaient d’une autre ampleur qu’aujourd’hui, mais aussi sur la littérature elle-même.
L’époque est prise d’une espèce de lassitude, désenchantement, lendemain de fête... Mais on ne sait jamais : peut-être que cela s’appelle l’aurore... »
Entretien avec Christine Ferrand (Livres Hebdo, 12 janvier 2001)

Une petite brassée de liens supplémentaires :
- rediffusion dans Ce soir ou jamais hier d’un entretien avec Frédéric Taddéï le 24 octobre 2007
- d'intéressantes archives de l’INA
- interrogé par Guillaume Durand, sur Marguerite Duras
- un dossier BibliObs avec des points de vue ... amusants

Quant à la photo ci-dessus, dénichée et commentée ici par François Bon, à qui je la vole (en espérant qu’il ne m’en voudra pas), elle est beaucoup moins connue, mais elle montre le « pape du nouveau roman » (comme vont répétant les journalistes) en prière sur la tombe du roman.