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Notons que la solution face à la désertification de l’espace littéraire n’est pas de multiplier les mirages Internet et les blogs en forme de rivière folle à descendre d’un scroll, bordée tous les trois posts des :-) et des ;-), que ce n’est pas un deuxième effet Kiss-Cool – YOU ARE THERE - qu’il faut à la littérature pour survivre dans le désert mais bien quelque chose de plus tout terrain.
(« Edito 1 », TINA, n°1, p. 7)

Notons que Tina n’est pas le diminutif de sainte Pristine, mais l’acronyme de « There Is No Alternative » (phrase utilisée par Margaret Thatcher dans les années 1980 pour justifier sa politique libérale - « en français : t’as pas le choix », d’aucun dixit) et le titre d’une revue belle comme un cœur, et dont le mignon petit format presque carré aux coins arrondis et au papier très agréable tient dans la poche.

Le premier numéro (que j’ai été ravie de découvrir en avant-première dans ma boîte aux lettres non-virtuelle) sort le 27 août 2008, et il est très riche :

un dossier de principe sur « La littérature occupée », par les animateurs de la revue, Éric Arlix, Chloé Delaume, Hugues Jallon, Dominiq Jenvrey, Emily King, Jean-Charles Massera, Jean Perrier et Guy Tournaye, avec le renfort de Pascale Casanova et Christian Salmon ;

mais aussi des « fictions » d'Emmanuelle Pagano (un extrait des Mains gamines à paraître), Lutz Bassmann (« Mille neuf cent soixante-dix-sept ans avant la révolution mondiale »), Karoline Georges, Patrick Bouvet, Émilie Notéris, Ian Soliane (découvert dans Hoax, des mêmes) et Nina Yargekov (qui publiera Tuer Catherine, devenu en ligne Cuisine interne, chez POL en février 2009).