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vendredi 10 novembre 2006

flore et style

Le prix de Flore 2006 a été attribué le 9 novembre à Christine Angot pour Rendez-vous (Flammarion) ; elle l'a emporté au 1er tour par sept voix contre une à Flore Vasseur pour Une fille dans la ville (Ed. des Equateurs), une à Pierre Jourde pour L'heure et l'ombre (L'Esprit des péninsules) et une à Jonathan Littell pour Les Bienveillantes (Gallimard).

Quant au Prix du style, il a été décerné le 8 novembre à Emmanuel Venet pour Ferdière, psychiatre d'Antonin Artaud (Verdier).

C'est un texte court et beau sur l'énigme d'une vie d'artiste ratée. Emmanuel Venet est psychiatre lui aussi, il vit à Lyon où il est né en 1959. Il faut lire aussi son jubilatoire Précis de médecine imaginaire (Verdier, 2005).

mardi 7 novembre 2006

s'amuser / s'indigner

Depuis la galaxie, zoom avant sur Saint-Germain-des-prés :

Sous le titre « Folklore » l'édito du dernier Livres Hebdo (664, 3 novembre 2006) commente avec humour et justesse les anathèmes, fâcheries, rumeurs et magouilles qui accompagnent les prix littéraires de la rentrée :

« ces nouvelles péripéties sont plutôt de nature à alimenter le folklore ... et la médiatisation. (...) Et l'on applaudit dans le même mouvement le talent de l'éditeur et celui de l'auteur. (...) Mais peut-être a-t-on tort de s'amuser, l'habitude aidant, là où on devrait (cette année encore) s'indigner ? »

Rien de très nouveau sous le soleil : on pense inévitablement au passage très connu (mais tellement juste) de La Littérature à l'estomac de Julien Gracq :

le Français, lui, se classe au contraire par la manière qu’il a de parler littérature, et c’est un sujet sur lequel il ne supporte pas d’être pris de court : certains noms jetés dans la conversation sont censés appeler automatiquement une réaction de sa part, comme si on l’entreprenait sur sa santé ou ses affaires personnelles – il le sent vivement – ils sont de ces sujets sur lesquels il ne peut se faire qu’il n’ait pas son mot à dire. Ainsi se trouve-t-il que la littérature en France s’écrit et se critique sur un fond sonore qui n’est qu’à elle, et qui n’en est sans doute pas entièrement séparable : une rumeur de foule survoltée et instable, et quelque chose comme le murmure enfiévré d’une perpétuelle Bourse aux valeurs.

Entre l'amusement et l'indignation, une solution consiste à établir une bourse aux valeurs alternative qui a le mérite de déplacer le curseur mais n'évite pas l'écueil de la promotion.

lundi 6 novembre 2006

tout a un prix

Chronique d'un prix annoncé : le Prix Goncourt est attribué à Jonathan Littell pour Les Bienveillantes (Gallimard), par sept voix sur dix : on peut lire le billet et la revue de presse de Livre Hebdo ; et, pour relativiser, on peut consulter la liste des 103 prix Goncourt ...

Le Prix Renaudot est décerné à Alain Mabanckou pour Mémoires de porc-épic (Seuil). C'est J.M.G. Le Clézio qui a fait l'élection, au dixième tour, par six voix contre cinq pour Michel Schneider (la voix du président du jury comptant double).

Le Prix du 15 minutes plus tard s'honore en couronnant (au douzième tour, avec sept voix contre une à Ars Grammatica de David Bessis (Allia) l'excellent roman Rhésus d'Héléna Marienské (P.O.L.).

jeudi 2 novembre 2006

elle habite aussi chez gallimard

J'ai envie de signaler un beau billet râleur de Chloé Delaume sur les mutations de l'édition, l'indigence de la critique et la lassitude qui gagne :

« (...) Être lucide. Prendre une feuille de papier, y inscrire au feutre noir : je ne suis pas bancable. Noter la mise en place nettement plus importante depuis que Verticales aux côtés de POL et de Joelle Losfeld est une voiture balai du groupe Gallimard. Reconnaître que les 7000 exemplaires mis sur le marché, je les lui dois, au groupe Gallimard. Attendre les retours d’ici les mois à venir, et voir si finalement j’ai dépassé le seuil de mon chiffre habituel, mes 4000 par objet, enfin quand ça se passe dans de bonnes conditions. Faire de rapides calculs, et conclure comme toujours que je ne peux pas en vivre, même en travaillant sérieusement, parutions régulières, avances, commandes, rythme soutenu. J’écris des livres dont on se branle, je sais que ça ne changera pas. (...) »

mercredi 1 novembre 2006

suspense insoutenable

Livre Hebdo communique la dernière sélection du Renaudot, qui sera décerné comme le Goncourt lundi prochain : « Angot disparaît. Littell est évincé, se rapprochant ainsi du Goncourt. Schneider, en lice pour le Goncourt aussi, a du coup toutes ses chances. »
Le suspense est insoutenable et rien n'est joué, on le voit !

dernière sélection du Renaudot :
Vénus Khoury-Ghata, La maison aux orties (Actes Sud)
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic (Seuil)
Gabriel Matzneff, Voici venir le fiancé (Table ronde)
Patrick et Olivier Poivre d'Arvor, Disparaître (Gallimard)
Michel Schneider, Marilyn dernières séances (Grasset)

dernière sélection du Goncourt :
Alain Fleischer, L'amant en culottes courtes (Seuil)
Jonathan Littell, Les bienveillantes (Gallimard)
Michel Schneider, Marilyn dernières séances (Grasset)
François Vallejo, Ouest (V. Hamy)

lundi 30 octobre 2006

suite du feuilleton des prix

huston_lignes_de_faille.gif




Le Prix Femina a été attribué à Nancy Huston pour Lignes de faille (Actes Sud) et le Prix Medicis à Sorj Chalandon pour Une promesse (Grasset)...

... tandis qu'on annonce que Madeleine Chapsal a été exclue du jury Femina pour avoir été trop bavarde, que Régine Deforges a démissionné par solidarité et que le Figaro Magazine titre « Prix littéraires : la grande magouille » : la rentrée littéraire, c'est mieux que Dallas (« ton univers impitoyaableuh ») !

:::: triple post scriptum vespéral ::::

- le Figaro donne à lire en ligne des extraits édifiants du cinquième tome des Mémoires de Jacques Brenner, qui, mort en 2001, fut longtemps conseiller littéraire de la maison Grasset et, à partir de 1986, juré du prix Renaudot ; publié chez Pauvert, il est intitulé La Cuisine des prix et couvre la période 1980-1993.

- ces dames du Femina avaient également à redire à l'encontre du Journal d'hier et d'aujourd'hui (Fayard, 2006) de Madeleine Chapsal, jugé diffamatoire à leur égard. En voyant les images de l'exclusion dans les journaux télévisés (qui ont préféré retenir cet épisode croustillant plutôt que de parler des livres) on a l'impression qu'il s'agit pour les vieilles dames teintes en blond d'exclure les vieilles dames teintes en roux ..!

- j'apprends dans Blogauteurs la création d'un nouveau prix pour les femmes (on se méfie), avec un jury de femmes (plus jeunes et donc plus brunes) le Prix Lilas. À suivre ...

jeudi 26 octobre 2006

et d'un !

Ces messieurs-(dames) (combien d'immortelles, quatre (!) je crois) de l'Académie Française ont tiré les premiers et couronné celui qui, de l'avis général des professionnels de la profession, devait l'être.

Quelques commentaires : le NouvelObs, Libération, Le Figaro, L'Express. Dans les blogs : Pierre Assouline applaudit et en veut encore ; Buzz littéraire cite avec perfidie une remarque de Littell sur la littérature contemporaine (Madame Figaro).

En 1671, la même Académie française attribuait son premier Prix de l'éloquence à Madeleine de Scudéry (1607-1701).
Je ne sais pas s'il s'agissait là du premier prix littéraire ?...

mercredi 25 octobre 2006

premier roman

max_monnehay_corpus_christine.jpg

Le prix du Premier roman a été décerné à Max Monnehay (née en 1981) pour Corpus Christine (Albin Michel). Elle est mignonne, son éditeur clame qu'elle est la nouvelle Amélie Nothomb ... son roman m'est un peu tombé des mains, mais il en faut pour tous les goûts.

à voir en ligne :
- une page qui s'intitule Blog de Max Monnehay : créé le 14 octobre dernier, une seule page un seul billet pour l'instant, à suivre ...?
- page Evene
- Christophe Greuet dans Culture Café

Sinon, il n'y a plus que 4 romans dans la dernière sélection du Goncourt (6 novembre) :
(Nancy Huston, qui n'est qu'une femme, a été abandonnée au Fémina, mais JL est toujours là)
(à signaler : un dessin amusant de Daniel Pennac dans le blog de Pierre Assouline)

Alain Fleischer, L'amant en culottes courtes (Seuil)
Jonathan Littell, Les bienveillantes (Gallimard)
Michel Schneider, Marilyn dernières séances (Grasset)
François Vallejo, Ouest (V. Hamy)

six dans celle du Fémina (30 octobre) :

Françoise Henry , Le rêve de Martin (Grasset)
Nancy Huston, Lignes de faille (Actes Sud)
Jonathan Littell, Les Bienveillantes (Gallimard)
Laurent Mauvignier, Dans la foule (Minuit)
Olivier et Patrick Poivre d’Arvor, Disparaître (Gallimard)
Michel Schneider, Marilyn dernières séances (Grasset)

et trois dans celle du Prix Décembre (7 novembre) :

Pierre Guyotat, Coma (Mercure)
Jonathan Littell, Les bienveillantes (Gallimard)
Philippe Vilain, Paris l'après-midi (Grasset)

Je viens également, grâce à Prix-Littéraires : le blog, de découvrir l'existence du Prix du style (!) : crée en 2005, il a été attribué alors à Stéphane Audeguy pour La théorie des nuages (Gallimard, 2005). Il sera décerné le 8 novembre et sa dernière sélection a le mérite de changer un peu et de ne pas se limiter aux seuls romans:

Pierre Charras, Bonne nuit, doux prince, Mercure de France (roman)
Gérard Genette, Bardadrac, Seuil (roman)
Denis Grozdanovitch, Brefs aperçus sur l'éternel féminin, Robert Laffont (récit)
Joël Pommerat, Cet enfant, Actes Sud (pièce de théâtre)
Frédéric Schiffter, Le philosophe sans qualités, Flammarion (essai)
Emmanuel Venet, Ferdière, psychiatre d'Antonin Artaud, Verdier (récit).

samedi 21 octobre 2006

la course reste ouverte

Je ne résiste pas au plaisir (un peu morbide) de citer la dépèche de l'AFP concernant les prix littéraires, dont les premiers seront décernés la semaine prochaîne :

« Culture-édition-prix, PREV
Jonathan Littell grand favori pour les Prix Littéraires (PAPIER D'ANGLE)
Par Dominique CHABROL
PARIS, 17 oct 2006 (AFP) - Les Bienveillantes de l'Américain Jonathan Littell est le grand favori pour les prix littéraires de l'automne, dont la saison débute le 26 octobre, mais une demi-douzaine d'outsiders se profilent pour les principales récompenses.
Goncourt, Renaudot, Médicis, Femina, Académie française, Interallié, le livre-phénomène de Littell, qui s'est déjà vendu à 200.000 exemplaires, est sélectionné pour l'ensemble des principaux prix et c'est désormais à qui le couronnera le premier.
L'Académie française, qui ouvre traditionnellement le marathon, décernera son Grand prix du roman le 26 octobre. Mais le Femina et le Médicis, attribués cette année le 30 octobre, auront - sauf surprise - l'avantage sur le Goncourt et le Renaudot, décernés le 6 novembre.
Premier roman d'un Américain de 39 ans, écrit en français, Les Bienveillantes (Gallimard) a été plébiscité par le public comme par la critique, quasi-unanime pour saluer un livre exceptionnel dans la production française. Les droits du roman - la confession d'un ancien SS sur plus de 900 pages - ont déjà été vendus pour la plupart des pays européens.
Si le livre de Littell obtenait l'un des trois prix décernés fin octobre, rien n'empêcherait les Goncourt de le distinguer à leur tour.
Jonathan Littell fuit pour sa part les interviews et affiche une indifférence totale pour les prix littéraires.
A côté des Bienveillantes, une demi-douzaine de titres reviennent pour les grands prix de l'automne.
Marilyn, dernières séances (Grasset) de Michel Schneider (cité 5 fois) et L'amant en culottes courtes (Seuil) d'Alain Fleischer (4 fois) sont les plus remarqués. Schneider revisite les relations de Marilyn Monroe avec son psychiatre pendant les 30 mois qui précédèrent la mort de l'actrice. Et Fleischer raconte sa première expérience amoureuse, à l'âge de 13 ans.
Fils unique (Gallimard) de Stéphane Audeguy est en course pour le Goncourt, le Médicis, le Femina, et Lignes de failles (Actes Sud) de Nancy Huston pour le Goncourt et le Femina.
Déjà remarqué en 2005 pour son premier roman, Audeguy invente dans un style jubilatoire la vie libertine du frère oublié de Jean-Jacques Rousseau. Quant à Nancy Huston, Canadienne exilée en France, elle remonte dans son onzième roman un demi-siècle d'Histoire à travers le regard de quatre enfants.
Bonne nuit doux prince (Mercure de France) de Pierre Charras, livre-confession sur l'amour qui lie un père et son fils, retenu pour le Femina et le Renaudot, bénéficie également d'une excellente critique.
Si Disparaître (Gallimard) des frères Patrick et Olivier Poivre d'Arvor est en lice pour le Renaudot et le Femina, d'autres n'ont retenu l'attention que d'un seul jury : Rendez-vous (Flammarion) de Christine Angot, en course pour le Renaudot, et deux courts récits, Quartier général du bruit (Christophe Bataille - Grasset) et Supplément au roman national (Jean-Eric Boulin - Stock), sur la liste des Goncourt.
La course aux prix reste toutefois ouverte et une quinzaine d'autres titres reviennent dans les sélections. Le Bois des amoureux (Gilles Lapouge - Albin Michel), Ce qui est perdu (Vincent Delecroix - Gallimard), Chemin de fer (Vincent Duteurtre - Fayard), Dans la foule (Laurent Mauvignier - Minuit) ou Ouest (François Vallejo - Vivianne Hamy). »

Tout est dit.

Rappelons tout de même le calendrier et les dernières sélections :

Plus que trois romans pour l'Académie Française (26 octobre) :

Vincent Delecroix, Ce qui est perdu (Gallimard)
Jonathan Littell, Les bienveillantes (Gallimard)
Michel Schneider, Marilyn dernières séances (Grasset)

Medicis (30 octobre) :

Stéphane Audeguy, Fils unique (Gallimard)
Sorj Chalandon, Une promesse (Grasset)
Vincent Delecroix, Ce qui est perdu (Gallimard)
Alain Fleischer, L'amant en culottes courtes (Seuil)
Hélène Gaudy, Vues sur la mer (les Impressions nouvelles)
Jonathan Littell, Les bienveillantes (Gallimard)
Richard Millet, Dévorations (Gallimard)

Femina (30 octobre) :

Stéphane Audeguy, Fils Unique (Gallimard)
Pierre Charras, Bonne nuit doux prince (Mercure de France)
Alain Fleischer, L’amant en culottes courtes (Seuil)
Françoise Henry , Le rêve de Martin (Grasset)
Nancy Huston, Lignes de faille (Actes Sud)
Vénus Khoury-Ghata, La maison aux orties (Actes Sud)
Gilles Lapouge, Le bois des amoureux (Albin Michel)
Jonathan Littell, Les Bienveillantes (Gallimard)
Laurent Mauvignier, Dans la foule (Minuit)
Olivier et Patrick Poivre d’Arvor, Disparaître (Gallimard)
Michel Schneider, Marilyn dernières séances (Grasset)

Goncourt (6 novembre) :

Stéphane Audeguy, Fils unique (Gallimard)
Christophe Bataille, Quartier général du bruit (Grasset)
Jean-Eric Boulin, Supplément au roman national (Stock)
Alain Fleischer, L'Amant en culottes courtes (Seuil)
Nancy Huston, Lignes de faille (Actes Sud)
Gilles Lapouge, Le Bois des amoureux (Albin Michel)
Jonathan Littell, Les Bienveillantes (Gallimard)
Michel Schneider, Marilyn dernières séances (Grasset)
François Vallejo, Ouest (Vivianne Hamy)

Renaudot (6 novembre) :

Christine Angot, Rendez-vous (Flammarion)
Pierre Charras, Bonne nuit, doux prince (Mercure de France)
Vénus Khoury-Ghata, La maison aux orties (Actes Sud)
Jonathan Littell, Les bienveillantes (Gallimard)
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic (Seuil)
Gabriel Matzneff, Voici venir le fiancé (Table ronde)
Patrick et Olivier Poivre d'Arvor, Disparaître (Gallimard)
Michel Schneider, Marilyn dernières séances (Grasset)

Décembre (7 novembre) :

Christine Angot, Rendez-vous (Flammarion)
Alain Fleischer, L'amant en culottes courtes (Seuil)
Pierre Guyotat, Coma (Mercure)
Jacques Jouet, L'amour comme on l'apprend à l'école hôtelière (POL)
Jonathan Littell, Les bienveillantes (Gallimard)
Laurent Mauvignier, Dans la foule (Minuit)
Catherine Millot, La vie parfaite (Gallimard)
Frédéric Pajak, J'entends des voix (Gallimard)
Michel Schneider, Marilyn dernières séances (Grasset)
Philippe Vilain, Paris l'après-midi (Grasset)

Quinze minutes plus tard (7 novembre) :

Franz Bartelt, Chaos de famille (Gallimard, Série Noire)
Héléna Marienské, Rhésus (P.O.L.)
Vincent Delecroix, Ce qui est perdu (Gallimard)
Leonora Miano, Contour du jour qui vient (Plon)
Jean-Louis Magnan, Les îles éparses (Verticales)
David Bessis, Ars Grammatica (Allia)

Flore (9 novembre) :

Christine Angot, Rendez-vous (Flammarion)
Jean-Eric Boulin, Supplément au roman national (Stock)
Maurice G. Dantec, Grande Jonction (Albin Michel)
Pierre Jourde, L'heure et l'ombre (Esprit des péninsules)
Jonathan Littell, Les bienveillantes (Gallimard)
Flore Vasseur, Une fille dans la ville (Ed. des Equateurs)

Interallié (14 novembre) :

Antoine Audouard, Un pont d'oiseaux (Gallimard)
Benoît Duteurtre, Chemins de fer (Fayard)
Jonathan Littell, Les bienveillantes (Gallimard)
Gabriel Matzneff, Voici venir le fiancé (Table ronde)
Yann Moix, Panthéon (Grasset)
Michel Schneider, Marilyn dernières séances (Grasset)
Isabelle Spaak, Pas du tout mon genre (Ed. des Equateurs)
Denis Tillinac, Je nous revois... (Gallimard)

mercredi 4 octobre 2006

pour jonathan tapez 1

Livre hebdo communique la sélection de l'Interallié :

- Antoine Audouard, Un pont d'oiseaux (Gallimard)
- Jean Cavé, Le dîner du commandant (Plon)
- Irina de Chikoff, Adrien (Fallois)
- Maurice G. Dantec, Grande Jonction (Albin Michel)
- Benoît Duteurtre, Chemins de fer (Fayard)
- Marc Lambron, Une saison sur la terre (Grasset)
- Jonathan Littell, Les bienveillantes (Gallimard)
- Gabriel Matzneff, Voici venir le fiancé (La Table Ronde)
- Yann Moix, Panthéon (Grasset)
- Michel Schneider, Marilyn dernières séances (Grasset)
- Isabelle Spaak, Pas du tout mon genre (Equateur)
- Denis Tillinac, Je nous revois... (Gallimard)

et les deuxièmes sélections du Goncourt :

- Stéphane Audeguy, Fils unique (Gallimard)
- Christophe Bataille, Quartier général du bruit (Grasset)
- Jean-Eric Boulin, Supplément au roman national (Stock)
- Alain Fleischer, L'Amant en culottes courtes (Seuil)
- Nancy Huston, Lignes de faille (Actes Sud)
- Gilles Lapouge, Le Bois des amoureux (Albin Michel)
- Jonathan Littell, Les Bienveillantes (Gallimard)
- Michel Schneider, Marilyn dernières séances (Grasset)
- François Vallejo, Ouest (Vivianne Hamy)

du Medicis :

- Stéphane Audeguy, Fils unique (Gallimard)
- Sorj Chalandon, La promesse (Grasset)
- Vincent Delecroix, Ce qui est perdu (Gallimard)
- Alain Fleischer, L'Amant en culottes courtes (Seuil)
- Hélène Gaudy, Vues sur la mer (Les impressions nouvelles)
- Jonathan Littell, Les Bienveillantes (Gallimard)
- Richard Millet, Dévorations (Gallimard)

et du Fémina :

- Stéphane Audeguy, Fils Unique (Gallimard)
- Pierre Charras, Bonne nuit doux prince (Mercure de France)
- Alain Fleischer, L’amant en culottes courtes (Seuil)
- Françoise Henry , Le rêve de Martin (Grasset)
- Nancy Huston, Lignes de faille (Actes Sud)
- Vénus Khoury-Ghata, La maison aux orties (Actes Sud)
- Gilles Lapouge, Le bois des amoureux (Albin Michel)
- Jonathan Littell, Les Bienveillantes (Gallimard)
- Laurent Mauvignier, Dans la foule (Minuit)
- Olivier et Patrick Poivre d’Arvor, Disparaître (Gallimard)
- Michel Schneider, Marilyn dernières séances (Grasset)

agrémentés d'un « sondage » intitulé « Qui aura le Goncourt? », qu'il est très facile de détourner (comme le fait Berlol) en un jeu très rigolo ...

Je suggère pour ma part le vote par sms façon Star'Ac (pour Jonathan tapez 1 pour Alain tapez 2) dont les gains seraient peut-être une solution à l'épineux problème des droits d'auteurs !

samedi 30 septembre 2006

k1ze

J'ose encore une petite sélection de prix littéraire : celui-ci, créé par l'équipe de la revue Décapage, fondée par l'écrivain Jean-Baptiste Gendarme, se veut un anti-goncourt. Le 15 minutes plus tard sera remis au café K1ze, le 6 novembre, 15 minutes après l’annonce du lauréat du prix Goncourt juste en face chez Drouant. Les membres du jury sont cette année les écrivains Emmanuel Adely, David Foenkinos, Philippe Jaenada, Serge Joncour, Xabi Molia, Régis de Sá Moréira et Guillaume Tavard.

La première sélection (la prochaine sera établie le 19 octobre) comprend des romans intéressants :
Gérard Oberlé, Itinéraire Spiritueux (Grasset)
Franz Bartelt, Chaos de famille (Gallimard, La Noire)
Héléna Marienské, Rhésus (P.O.L.)
Antoine Choplin, Impasse (La fosse aux ours)
Nicolas Beaujon, Le Patrimoine de l’Humanité (Le Dilettante)
Laurent Marty, La Vie est un miracle (Le cherche Midi)
Vincent Delecroix, Ce qui est perdu (Gallimard)
Leonora Miano, Contour du jour qui vient (Plon)
Laurent Mauvignier, Dans la foule (Minuit)
Laurent Quintreau, Marge brute (Denoël)
Laurent Graff, Le cri (Le Dilettante)
Jean-Louis Magnan, Les îles éparses (Verticales)
David Bessis, Ars Grammatica (Allia)
Pavel Hak, Trans (Le Seuil)

vendredi 29 septembre 2006

trop fort

Bravant les foudres de TL, je risque encore une petite sélection : il s'agit du prix Décembre, qui sera remis le 7 novembre, et dont la prochaine sélection est annoncée pour le 25 octobre.

Christine Angot, Rendez-vous (Flammarion)
Alain Fleischer, L'amant en culottes courtes (Seuil)
Pierre Guyotat, Coma (Mercure)
Jacques Jouet, L'amour comme on l'apprend à l'école hôtelière (POL)
Jonathan Littell, Les bienveillantes (Gallimard)
Laurent Mauvignier, Dans la foule (Minuit)
Catherine Millot, La vie parfaite (Gallimard)
Frédéric Pajak, J'entends des voix (Gallimard)
Michel Schneider, Marilyn dernières séances (Grasset)
Philippe Vilain, Paris l'après-midi (Grasset)

Livre Hebdo se réjouit comme il se doit de ce que « Jonathan Littell se retrouve sur toute les listes des premières sélections » ... tandis qu'icelui trône fièrement tout en haut du tableau d'honneur intitulé « Meilleures ventes top 10 » : trop fort ! il est passé devant Harry Potter !

littell.jpg

Je trouve d'ailleurs que sur LA photo qu'on voit partout JL ressemble assez à l'incarnation cinématographique de Harry Potter, en plus roublard. En cherchant cette photo en ligne, je suis tombée sur le blog du Goncourt des lycéens : un commentaire trouve qu'on « bute sur trop de mots » dans ce roman.

mardi 26 septembre 2006

un prix sans erynnies

Merci au Prix Wepler - Fondation la Poste qui nous offre enfin une sélection sans erynnies :

- Sylvie Aymard, Courir dans les bois sans désemparer (Maurice Nadeau)
- Véronique Bergen, Kaspar Hauser ou la phrase préférée du vent (Denoël)
- Alain Defossé, Chien de cendres (Panama)
- Vincent Delecroix, Ce qui est perdu (Gallimard)
- Jean-Hubert Gailliot, Bambi Frankenstein (Editions de l'Olivier)
- Pierre Guyotat, Coma (Mercure de France)
- Pavel Hak, Trans (Seuil)
- Jacques Jouet, l'Amour comme on l'apprend à l'Ecole hôtelière (P.O.L.)
- Jean-Louis Magnan, Les îles éparses (Verticales)
- Héléna Marienské, Rhésus (P.O.L.)
- Michel Schneider, Marilyn dernières séances (Grasset)

poursuivis par les furies

bouguereau_oreste_poursuivi_par_les_furies.jpg

Le dernier Livres hebdo (22 septembre 2006, n°658, p. 4-10) nous informe en priorité que les libraires ont choisi Les Bienveillantes comme meilleur roman français de la rentrée. Un encart précise que Gallimard a du, après une "réunion de crise" et "pour faire face à l'ampleur de la demande" réquisitionner "quatre cameron" pour la réimpression quotidienne de ce roman, qui est "imprimé sur un papier spécial, proche de celui utilisé pour Harry Potter" (sic !)

Et tandis que Pierre Assouline se sent obligé de défendre ce roman injustement attaqué, ce soir, dans la première de la nouvelle émission culturelle quotidienne de france 3, Ce soir ou jamais, le premier sujet évoqué est encore et toujours Les bienveillantes : l'auteur refuse de venir à la télévision (!) mais il est affirmé haut et fort qu'il a écrit le "livre du siècle".

lundi 25 septembre 2006

omniprésentes bienveillantes

... dans la suite des selections pour les prix littéraires :

Prix Medicis
(remis le 30 octobre, prochaine sélection le 10 octobre)
Jonathan Littell, Les Bienveillantes (Gallimard)
Sorj Chalandon, La promesse (Grasset)
Vincent Delecroix, Ce qui est perdu (Gallimard)
Stéphane Audeguy, Fils unique (Gallimard)
Metin Arditi, L'imprévisible (Actes Sud)
Lorette Nobécourt, En nous la vie des morts (Grasset)
Muriel Barbery, L'élégance du hérisson (Gallimard)
Alain Fleischer, L'Amant en culottes courtes (Seuil)
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic (Seuil)
Christophe Bataille, Quartier général du bruit (Grasset)
Eric Chevillard, Démolir Nisard (Minuit)
Alice Ferney, Les autres (Actes Sud)
Richard Millet, Dévorations (Gallimard)
Philippe Dagen, Arthur Cravan n'est pas mort noyé (Grasset)

Prix Femina
(remis le 30 octobre, prochaine sélection : 3 octobre)
Stéphane Audeguy, Fils unique (Gallimard)
Daniel Arsand, Des chevaux noirs (Stock)
Pierre Charras, Bonne nuit doux prince (Mercure de France)
Alain Fleischer, L'amant en culottes courtes (Seuil)
Fabrice Gabriel, Fuir les forêts (Seuil)
Pierre Guyotat, Coma (Mercure de France)
Françoise Henry, Le rêve de Martin (Grasset)
Nancy Huston, Lignes de faille (Actes Sud)
Vénus Khoury-Ghata, La maison aux orties (Actes Sud)
Gilles Lapouge, Le bois des amoureux (Albin Michel)
Jonathan Littell, Les Bienveillantes (Gallimard)
Laurent Mauvignier, Dans la foule (Minuit)
Richard Millet, Dévorations (Gallimard)
Olivier et Patrick Poivre d'Arvor, Disparaître (Gallimard)

Prix Renaudot
(remis le 6 novembre, prochaine sélection le 17 octobre)
Christine Angot, Rendez-vous (Flammarion)
Pierre Charras, Bonne nuit, doux prince (Mercure de France)
Philippe Dagen, Arthur Cravan n'est pas mort noyé (Grasset)
Agnès Desarthe, Mangez-moi (L'Olivier)
Alice Ferney, Les autres (Actes Sud)
Charles Ficat, La colère d'Achille (Bartillat)
Alain Fleischer, L'amant en culottes courtes (Seuil)
Vénus Khoury-Ghata, La maison aux orties (Actes Sud)
Gilles Lapouge, Le bois des amoureux (Albin Michel)
Jonathan Littell, Les Bienveillantes (Gallimard)
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic (Seuil)
Gabriel Matzneff, Voici venir le fiancé (Table ronde)
Richard Millet, Dévorations (Gallimard)
Olivier et Patrick Poivre d'Arvor, Disparaître (Gallimard)
Michel Schneider, Marilyn dernières séances (Grasset)
Morgan Sportès, Maos (Grasset)
François Vallejo, Ouest (Viviane Hamy)

Prix de Flore
(prochaine sélection le 18 octobre)
Christine Angot, Rendez-vous (Flammarion)
Jean-Eric Boulin, Supplément au roman national (Stock)
Truman Capote, La traversée de l’été (Grasset)
Maurice G. Dantec, Grande jonction (Albin Michel)
Jean-Hubert Gaillot, Bambi Frankenstein (L’Olivier)
François Jonquet, Et me voici vivant (Sabine Wespieser)
Pierre Jourde, L’heure et l’ombre (L’Esprit des péninsules)
Jonathan Littell, Les Bienveillantes (Gallimard)
Laurent Mauvignier, Dans la foule (Minuit)
Laurent Quintreau, Marge brute (Denoël)
Flore Vasseur, Une fille dans la ville (éditions des Equateurs)
Marc Weitzman, Fraternité (Denoël)

Un site pour tout savoir sur tous les prix littéraires.

samedi 9 septembre 2006

situation des esprits

televisionJe regarde sur un coin d'écran la première de l'émission littéraire de la nouvelle grille de France 2, animée par Guillaume Durand, intitulée Esprits libres et programmée à 23h40, en direct de chez Drouant (en attendant le Goncourt). Il y a sur la table de très joli petits umpc (ou archos?) noirs retransmettant l'émission (qui font trop moderne) et autour plein d'écrivains/critiques/éditeurs/présentateurs télé (cochez une ou plusieurs cases).

Éric Naulleau stigmatise (comme d'habitude) la pensée unique qui l'empêche (on voit ça) de dire du mal de Christine Angot. Il déplore l'irrésistible déclin de la littérature française. Il a aimé, toutefois, la haute tenue du livre dont on parle ensuite, forcément, du livre qu'il faut lire cette rentrée, vous savez celui d'un jeune auteur américain mais francophone qui n'a pas hésité à se mettre dans la peau d'un nazi et qui a rédigé son premier jet en quatre mois après quatre années de documentation ... on en parle de manière polémique, forcément, ça fait vendre ... puis on revient sur Christine Angot, et on se querelle un peu, aussi, mais moins (mauvais signe ça).

Je vais plutôt continuer la lecture de Démolir Nisard d'Éric Chevillard (Minuit, 2006) dont je reparlerai certainement. Son incipit n'est pas hors sujet :

Selon Désiré Nisard, la littérature française a entamé son irrésistible déclin dès la fin du XVIIe siècle et la mort de Bossuet, opinion qu'il énonce en 1853, c'est dire comme les choses ont dû se dégrader encore, c'est dire quelle aversion lui eût à coup sûr inspiré cet ouvrage, daté des premières années du XXIe siècle. Et certes, il ne sera pas écrit dans le style des classiques latins chers à son coeur, mais cette tare n'eût été que le prétexte allégué par ce faux jeton de Nisard pour justifier son dédain, nous ne sommes pas si naïfs. (p. 7)

jeudi 7 septembre 2006

lauréats

PS : Il semble d'ailleurs, au vu de ses deux billets d'aujourd'hui, que le préfet maritime s'en amuse aussi, de la rentrée littéraire et du goncourt.

mercredi 6 septembre 2006

la snober

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Autre solution, la snober, la rentrée littéraire, et décréter une fois pour toute que tout livre dont tout le monde parle est forcément indigne d'intérêt ... mais on sait bien que ce n'est pas vrai ... et puis qui suis-je pour trancher ainsi ... et puis c'est amusant tout de même toute cette agitation ...

mardi 5 septembre 2006

qui l'aura ?

Mardi 5 septembre : L' Académie Goncourt a publié sa première sélection pour le prix qui doit être décerné le lundi 6 novembre. Les deuxième et troisième sélections du Goncourt doivent être communiquées les 3 et 24 octobre.

Stéphane Audeguy : Fils unique (Gallimard)
Antoine Audouard : Un pont d'oiseaux (Gallimard)
Christophe Bataille : Quartier général du bruit (Grasset)
Jean-Eric Boulin : Supplément au roman national (Stock)
Alain Fleischer : L'Amant en culottes courtes (Seuil)
Nancy Huston : Lignes de faille (Actes Sud)
Gilles Lapouge : Le Bois des amoureux (Albin Michel)
Camille Laurens : Ni toi ni moi (POL)
Jonathan Littell : Les Bienveillantes (Gallimard)
Léonora Miano : Contour du jour qui vient (Plon)
Amélie Nothomb : Journal d'hirondelle (Albin Michel)
Olivier et Patrick Poivre d'Arvor : Disparaître (Gallimard)
Michel Schneider : Marilyn dernières séances (Grasset)
François Vallejo : Ouest (Vivianne Hamy)

lundi 4 septembre 2006

la condition littéraire

Pour rebondir sur le statut de l'auteur, on peut lire dans Télérama, l'entretien de Nathalie Crom avec Bernard Lahire, auteur de La Condition littéraire, La double vie des écrivains (La Découverte, 2006).

Cette enquête menée en collabration avec Géraldine Bois rappelle, au milieu de l'agitation des « professionnels du livre » engendrée par la rentrée littéraire, que ceux qui les écrivent, ces livres, sont dans une écrasante majorité des cas des « amateurs du livre », des intermittents obligés de faire autre chose « pour vivre ».

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