lignes de fuite

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blogs et internet

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lundi 23 mars 2009

deux magnifiques numéros deux en ligne

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::: le deuxième numéro de la revue d’ici là, intitulé « Mystérieux travail d’un écart qui s’imprime », vient de paraître, et il est très riche.

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::: le numero 2 de la belle « revue de littérature hypermédiatique » québécoise bleuOrange est également disponible depuis quelques jours.

::: quant à moi je prends cette semaine quelques jours de vacances pendant lesquels je vais essayer de déconnecter, et vous laisse avec quelques extraits d'Histoire de Claude Simon, que je cite trop rarement.
Ne m'en veuillez pas si je tarde à répondre à vos commentaires.

samedi 21 mars 2009

je suis le 135ème 807

Lorsque je me suis enfin décidée, il y a près d’un mois, à apporter ma contribution au projet 807 que Franck Garot expose ici, la liste d’attente était déjà très longue !

L’aphorisme que j’ai alors proposé :

J'ai tracé 807 lignes de fuite, puis je me suis arrêtée ; elles étaient tout emmêlées...

porte le numéro 135 et il est paru ce matin à 8h07, une heure de publication bien improbable pour qui me connaît un peu ; je me demande bien dans quelle langue est le titre, très joli : « Százharmincöt » ...

Plutôt que d’attendre 3 mois de plus pour arriver au triptyque de Chevillard (qui justement s'alarme aujourd'hui du peu de temps qui reste !), j’en ajoute deux ici-même :

J’ai lu les 807 premières pages de la Recherche, puis je me suis arrêtée ; assez de temps perdu.

J’ai écrit les 807 premiers mots du grand roman que tout le monde attend, puis je me suis arrêtée : à quoi bon un roman que tout le monde attend.

vendredi 20 mars 2009

je ne rêve pas de devenir critique littéraire

Trouver, rencontrer, voler, au lieu de régler, reconnaître et juger. Car reconnaître, c'est le contraire de la rencontre. Juger, c'est le métier de beaucoup de gens, et ce n'est pas un bon métier, mais c'est aussi l'usage que beaucoup de gens font de l'écriture. (...) La justice, la justesse, sont de mauvaises idées. Y opposer la formule de Godard : pas une image juste, juste une image. C'est la même chose en philosophie, comme dans un film ou une chanson : pas d'idées justes, juste des idées. Juste des idées, c'est la rencontre, c'est le devenir, le vol et les noces, cet « entre-deux » des solitudes.

Gilles Deleuze ; Claire Parnet, Dialogues (1977, réed. Flammarion Champs, p. 15)

Le Salon du livre a cette année découvert l’existence des blogs de lecteurs, mais cela a été le plus souvent pour les dénigrer, l’attitude la plus courante consistant à dire que oui, bien sûr, il existait quelques « véritables » critiques littéraires en ligne, par exemple ceux qui l’étaient déjà avant, mais qu'ils surnageaient dans un océan de n’importe quoi, l’essentiel des blogueurs étant illégitimes (pas validés par une autorité), carriéristes (beaucoup espèrent devenir de « vrais » critiques), superficiels, bavards, bêtement fans, narcissiques, etc. etc.

Puisque lignes de fuite appartient (plus ou moins) à cette catégorie, et toutes ces critiques me paraissant relever d'une méconnaissance absolue, je tiens à préciser que pour ma part :

- je ne rêve absolument pas de devenir critique littéraire, car je n’aime pas du tout le côté normatif de cette activité : je ne souhaite pas juger et ne pense pas que mes goûts doivent être ceux de tous ; cela me désobligerait même beaucoup que cela soit le cas.

- je n’essaie donc pas d’écrire des critiques littéraires (je m’efforce, même, de ne pas en écrire) mais juste de faire passer des morceaux de textes, des images et des liens, tout en donnant par quelques mots l’envie d’aller y voir de plus près, si affinités.

- je parle donc essentiellement des livres et des sites que j’aime, ne voyant pas l’intérêt de parler des autres, sinon par masochisme ou, attitude plus répandue, pour s’ériger en juge sévère et craint façon Rinaldi, Naulleau, ou Stalker.

- que je ne fais pas court par défaut mais par choix : pour laisser la place aux textes ; car en tant qu’internaute, je lis rarement les billets qui excèdent un écran ; car, plus généralement, je pense qu’il est souvent plus facile de faire long que de faire court.

::: J’ajoute que je suis heureuse et infiniment honorée que mes lignes de fuite soient l’un des sites favoris d'Éric Chevillard !

mardi 17 mars 2009

ajouter du bavardage narcissique et carriériste à la cacophonie illégitime

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lundi 16 mars 2009

dans le texte et dans le web

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::: « d@ns le texte », la nouvelle émission littéraire d’Arrêt sur images, diffusée uniquement en ligne et animée par Judith Bernard, assistée par Éric Naulleau et Frédéric Ferney. Le premier numéro consacré à L’ordinaire de Michel Vinaver, actuellement mis en scène à la Comédie française, est très réussi ; et 54 minutes consacrées à parler de manière approfondie d'un livre avec son auteur, ce n'est plus très fréquent dans les médias.

::: « Parlons net » parlait « Livre & web » ce samedi : beaucoup de bêtises, notamment concernant les blogs littéraires (seul Hubert Artus semble se poser les bonnes questions) mais quelques pistes ou informations intéressantes (on apprend par exemple que Pierre Assouline n’a vendu que 932 exemplaires de sa compil' de commentaires !)

post-scriptum : l'avis de David Abiker

dimanche 15 mars 2009

ménager des vacuoles de solitude et de silence

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La bêtise n'est jamais muette ni aveugle. Si bien que le problème n'est plus de faire que les gens s'expriment, mais de leur ménager des vacuoles de solitude et de silence à partir desquels ils auraient enfin quelque chose à dire. Les forces de répression n'empêchent pas les gens de s'exprimer, elles les forcent au contraire à s'exprimer.

Gilles Deleuze, Pourparlers (Minuit, 1990, p. 177)

Depuis hier l’interface Facebook a changé et, dans la petite case où chacun écrit à peu près n'importe quoi (ce qui est parfois très drôle) le « Que faites vous en ce moment ? » a été remplacé par un « Exprimez-vous : » comminatoire qui me tétanise. J’envisage de proposer Facebook de me reparler en anglais, afin qu’il me demande, avec davantage de délicatesse, trouvé-je : « What's on your mind ? »

samedi 14 mars 2009

sans contrefaçon je suis un blogueur

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La « blogosphère du livre » publiée dans l'hebdo Vendredi (que j’achète pour la première fois car j’ai tendance a être un peu allergique à cette idée de récupération du web par le payant et le papier journal qui tache les doigts ... et puis quelle drôle d’idée que ce format long impossible à lire et à ranger) réussit à faire râler à la fois François Bon, parce qu’il y est sous forme d’amibe, et Juan Asensio, parce qu’il n’y est pas et que François Bon y est.

Il y manque, c'est un fait, de nombreux blogs que j’apprécie et l’ensemble est un peu bâclé et fouillis, mais cette cartographie a le mérite de ne pas être trop limitée, contrairement à celle de seulement 20 blogs du Magazine des Livres (où Juan Asensio figure). Pour compléter, je vous conseille, moi aussi (!), mes agrégateurs de fils rss sous netvibes et google reader.

Je suis dans la « blogosphère du livre » (en bas à droite), et pas sous forme d'amibe, mais la description de lignes de fuite me désoblige quelque peu, puisque j’y apprends que je suis un « blogueur », et qui plus est que je sélectionne « pieusement » (quelle horreur!) mes citations ... quant au smiley, il ne fait pas la gueule, il signale tous les blogs de lecteurs.

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vendredi 13 mars 2009

mais qui est donc valclair ?

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Un autre feuilleton, au suspense insoutenable, à signaler.

L'Association pour l'Autobiographie, présidée par Philippe Lejeune, tient sa table ronde publique annuelle, sur le thème « intime, privé, public », à l’Ecole Normale Supérieure (45 rue d’Ulm) ce samedi 14 mars, de 14h30 à 17h30.

Si vous lisez le blogueur Valclair, qui depuis 2003 tient en ligne son journal personnel, vous savez qu'il est aussi apaïste, et qu'il a décidé, après moultes cogitations et mêmes cauchemars, d’y parler pour la première fois de cette pratique, en dévoilant de fait son identité de la vraie vie : voilà qui s'appelle vivre pleinement le thème de son intervention !

Participeront aussi à la table ronde l’historienne Michelle Perrot et les écrivains Marie Chaix et Philippe Vilain.

::: Je profite de ce billet pour signaler le dernier numéro de la revue de l’APA, La faute à Rousseau, qui a pour thème les « Villes » et où l’on retrouve Martine Sonnet.

plus belle la littérature

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Pendant le Salon du livre, aussi, rendez-vous chaque matin avec publie.net sur arte.tv : le premier des six auteurs (bravo pour l’exemplaire parité !) à s’y coller est Eric Chevillard pour Autofictif (et omnivore), où, après le premier volume paru chez L'arbre vengeur, on retrouve les trois mois suivants de L’autofictif ; l'auteur, rompu de longue date à l'auto-ironie, y écrit ce soir : « Il publie un recueil de morceaux choisis extraits du florilège compilé dans l’anthologie tirée de son œuvre, et de même ne vient-on jamais tout à fait à bout d'un savon. »

::: le feuilleton est à suivre demain avec Martine Sonnet

jeudi 12 mars 2009

promus geekrivains

À l’occasion du Salon du livre, fleurissent les articles concernant les pratiques en ligne des écrivains, promus « geekrivains », et les tentatives de cartographie de ce nouveau monde :

::: Hubert Artus « Blog, Facebook, MySpace : des romanciers devenus geekrivains » (Rue 89)

::: La « blogosphère du livre » du Motif et de Vendredi, publiée en avant-première par François Bon

::: le traditionnel Libération des écrivains par la Laureli team

post-scriptum

::: dans le Magazine des Livres, également, « Vingt blogs littéraires incontournables », par Eli Flory, avec en tête de liste l’excellent Bartleby les yeux ouverts, dont je jalouse le titre de longue date !

mercredi 11 mars 2009

black-out

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::: le site des « cinq gus dans un garage qui font des mails à la chaîne »

mardi 10 mars 2009

de dangereux malfaiteurs

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vendredi 6 mars 2009

drôles de lignes

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À mon sens, lorsque mes parents m'engendrèrent, l'un ou l'autre aurait dû prendre garde à ce qu'il faisait : et pourquoi pas tous deux puisque c'était leur commun devoir ? S'ils avaient à cet instant dûment pesé le pour et le contre, s'ils s'étaient avisés que de leurs humeurs et dispositions dominantes allaient dépendre non seulement la création d'un être raisonnable mais peut-être l'heureuse formation de son corps, sa température, son génie, le moule de son esprit et (si douteux que cela leur parût), jusqu'à la fortune de leur maison — s'ils avaient mûrement examiné tout cela, je suis persuadé que j'aurais fait dans le monde une tout autre figure et serais apparu au lecteur sous des traits sans doute fort différents de ceux qu'il va voir.

Laurence Sterne, Vie et opinions de Tristram Shandy (1759-1767), livre I, chapitre 1 (traduction de Charles Mauron)

Une belle édition en ligne du chef d'œuvre d'humour de Laurence Sterne, où l'on peut retrouver notamment les drôles de lignes de la fin du livre VI.

mercredi 18 février 2009

touche pas à ma princesse !

« Touche pas à ma princesse ! »
sur le site de la SIEFAR, Société Internationale pour l'Étude des Femmes de l'Ancien Régime.

samedi 14 février 2009

le vertige de la ligne de crête

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Je crois avoir décidé et pourtant l’instant d’après j’ai une espèce de panique en imaginant ce moment bizarre où je dirais « coucou, ce type qui est devant vous, ne croyez pas que c’est celui que vous connaissez, ce type qui va vous parler c’est le blogueur Valclair », ce moment bizarre où, tout à coup, je serai double. Jusqu’à présent je suis Valclair pour les gens qui me lisent (même si pas mal de mes blogamis connaissent mon nom d’état civil), je suis celui qui porte mon nom d’état civil pour les gens que je fréquente dans l’association (même si quelques uns, mais peu, savent que je suis aussi Valclair). Et là je serai d’emblée, dans le regard que les gens porteront sur moi, complètement et totalement les deux.

Bien sûr vous direz : ben quoi, il n’y a là rien d’extravagant, plein de gens jouent de plusieurs identités sans que l’une soit forcément étanche à l’autre. N’empêche je ressens ce moment comme très troublant. Je croyais être à l’aise avec ça, pouvoir assumer sans difficulté la situation et finalement ce n’est pas si simple.

écrit ce soir Valclair, qui, depuis quelque temps déjà, se demande s'il va faire se rejoindre son identité de la vraie vie avec son identité de blogueur : coutumière de ce genre de tempêtes sous un crâne à propos de toute décision, et grande adepte du pseudonymat, même si j'ai un peu laissé mes identités se mélanger ces derniers temps, je lui exprime ici toute ma compassion.

dimanche 1 février 2009

petite racine dans le rhizome

Est-ce que je la laisserais photographier mes mains si elle s'asseyait en face de moi dans le métro ? et est-ce que j'accepterais de lui parler de mes mains ? ... il est probable que je préfèrerais ne pas ... mais les mains de autres m'intéressent !

Petite racine est le blog de Cécile Portier, qui a publié auparavant Contact (Seuil, Déplacements, 2008).

samedi 17 janvier 2009

quand même ...

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Quand même écrire encore des romans traditionnels, c'est pas de l'acharnement thérapeutique ?

Quand même pourquoi lorsqu'on s'active à nos fictions nous avons l'impression d'entrer en résistance dans un monde qui fondamentalement s'en fout ?

(...) Quand même puisque les avant-gardes sont mortes depuis trente ans, ça ne sert à rien de porter le deuil, encore moins de sortir le défibrillateur.

Le numéro 2 de la revue TINA. There is no alternative sortira le 20 janvier, mais on peut déjà en feuilleter les 21 premières pages, avec l'édito « Quand même ... », sur le blog de la revue.

mercredi 14 janvier 2009

fenêtres sur la ville

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Dans le cadre de l'atelier « Écrire la ville », François Bon a interrogé, devant les fenêtres du « belvédère » de la BnF, des écrivains qui parlent de la manière dont ils écrivent la ville, mais aussi de plein d'autres choses, et en particulier de la façon dont ils se sont construits dans la ville : les vidéos sont mises en ligne peu à peu, mais on peut déjà voir un très bel entretien avec Nathalie Quintane, ainsi que Laure Limongi, Jacques Roubaud, Hervé Le Tellier et Marcel Benabou, Raymond Bozier. À venir notamment Philippe Vasset, Leslie Kaplan, Arnaud Maïsetti, Jean Rouaud, Béatrice Rilos, et d'autres que j'oublie.

::: « Écrire la ville » côté Tiers Livre

vendredi 9 janvier 2009

web zéro pointé

vous vous demandez encore ce qu’est le web 2.0 ?... facile !

lundi 5 janvier 2009

effet d'intime

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En travaillant ce dimanche soir sur un projet professionnel (je sais, je ne devrais pas), je m'amuse de cette page des très riches « Carnets illustrés » que Michel Longuet met en ligne depuis huit ans : elle est consacrée à un colloque sur le Journal intime jadis (le 30 novembre 2006, déjà) organisé à la BnF, et on y « reconnaît », entre autres participants, Patrick, Laure et Philippe ... lesquels (Laure et Philippe du moins) avaient passé un moment fort peu agréable à défendre l'activité de blogueur.

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